Le clan de l'ours des cavernes
d'elle depuis si longtemps qu'elle avait peine à s'en séparer, qu'elle avait peur de s'en séparer.
Elle avait l'impression que le petit sac s'était accroché à elle, à ses cheveux, quand elle avait voulu l'ôter. Peut-être son totem tentait-il de la prévenir qu'elle ne devait pas essayer d'être uniquement une Autre le jour de son union, avec sa tunique mamu-toÔ et son collier zelandonii. Elle était une femme du Clan lorsqu'elle avait rencontré Jondalar ; elle devait peut-être garder quelque chose de cette époque-là.
- Merci, Mejera, mais j'ai changé d'avis. Je vais laisser mes cheveux tomber sur mes épaules, résolut-elle. C'est ce que préfère Jondalar.
Ayla garda le sac à amulettes encore un instant avant de le remettre à
Marthona. Puis elle lui permit d'attacher autour de son cou le collier qui provenait de la mère de Dalanar, avant d'enlever les épingles qui maintenaient en place son élégante coiffure zelandonii.
Mejera fut désolée de voir ses efforts réduits à néant mais c'était à Ayla de choisir.
- Laisse-moi te peigner, proposa l'acolyte, s'adaptant à la situation nouvelle avec une bonne gr‚ce qui impressionna Marthona.
Cette jeune femme fera un jour une excellente Zelandoni, pensa-t-elle.
quand Jondalar et les autres hommes partirent pour la hutte de la Zelandonia, au pied de la pente o˘ la cérémonie se déroulerait, il se sentit soudain troublé. Il n'était pas le seul. Les femmes avaient disparu, laissant la vaste construction vide. Avec l'aide de plusieurs doniates, les hommes se placèrent en file, dans l'ordre qu'ils avaient appris à suivre, d'abord selon le mot à compter de leur Caverne, puis selon leur rang personnel dans cette Caverne. Puisque tous les mots à compter possédaient un pouvoir - seuls les Zelandonia connaissaient les mystérieuses différences qu'ils présentaient -, ils n'impliquaient pas une position inférieure ou supérieure ; c'était simplement un ordre. Il en allait autrement pour les rangs personnels, non assortis de mots à compter et souvent non mentionnés, mais compris de tous.
Le statut d'une personne pouvait changer - ce serait le cas pour beaucoup -
avec les unions. C'était l'un des nombreux accords négociés avant la cérémonie. Le rang de certains monterait, celui d'autres baisserait, car le statut du foyer était la conjugaison de ce que l'homme et la femme apportaient à l'union, qui déterminait aussi le rang des enfants. Il était entendu que le foyer ainsi créé appartenait à l'homme mais que c'était la femme qui s'en occupait. Les enfants nés de la femme l'étaient aussi du foyer de l'homme. Les couples et leurs familles souhaitaient que le statut du nouveau foyer f˚t aussi élevé que possible, dans l'intérêt des enfants et pour les noms et liens de ceux qui leur étaient apparentés, mais un certain nombre de chefs et de Zelandonia d'autres Cavernes devaient donner leur accord. Les négociations étaient parfois ‚pres.
Ayla n'avait pas pris une grande part au marchandage pour le statut de son nouveau foyer, elle n'en aurait de toute façon pas saisi les nuances.
Marthona, si. La conversation allusive que la mère de Jondalar avait eue plus tôt avec plusieurs doniates, notamment Zelandoni de la Dix-Neuvième Caverne, et qu'Ayla commençait à comprendre, était partie intégrante de ces négociations. La Dix-Neuvième avait tenté d'utiliser les erreurs de jeunesse de Jondalar pour abaisser son statut, en partie parce que Ayla avait découvert la nouvelle grotte sur le territoire de la Dix-Neuvième Caverne. Cette trouvaille avait considérablement renforcé la position de la jeune femme, bien qu'elle f˚t d'origine étrangère, et quelque peu embarrassé Zelandoni de la quatorzième. Si les membres de cette Caverne avaient découvert eux-mêmes la grotte, ils se la seraient appropriée et en auraient limité l'accès, ce qui aurait accru leur prestige. Mais sa découverte par une étrangère pendant une Réunion d'Eté avait ouvert cet endroit à tous, point que la Première n'avait pas manqué de souligner aussitôt.
Jondalar occupait un rang élevé gr‚ce à une mère qui avait exercé son autorité sur la plus grande Caverne des Zelandonii et à un frère qui en était présentement le chef, sans parler de ses propres contributions, en particulier ce qu'il avait rapporté de son Voyage. Une habileté
incontestable pour la taille du silex - talent complexe qui
"
. f A'.- ±---
Cavernes -
Weitere Kostenlose Bücher