Le clan de l'ours des cavernes
rencontré une louve solitaire ou une femelle occupant un rang inférieur dans une meute proche, il devrait se battre pour se tailler un territoire. Il était fort, en parfaite santé, plus puissant que la plupart des loups ordinaires, mais il n'avait pas grandi dans une meute o˘ il aurait appris à se battre en jouant avec ses frères et sours.
Il n'avait jamais affronté de loup.
- Merci, Mejera, dit Marthona. Ayla est très jolie comme cela. J'ignorais que tu savais aussi bien coiffer.
Ayla leva les deux mains pour t‚ter sa chevelure avec précaution, en s'attardant sur les volutes et autres formes qu'on lui avait fait prendre.
Ayant vu d'autres jeunes femmes coiffées de cette manière, elle avait une idée précise de l'allure que cela lui donnait.
- Je vais chercher un réflecteur pour que tu puisses te regarder, dit Mejera.
L'image imprécise du réflecteur montra une jeune femme en qui Ayla ne se reconnut pas. Elle était s˚re que Jondalar ne la reconnaîtrait pas non plus.
- Maintenant, les morceaux d'ambre, suggéra Folara. Il faut commencer à
t'habiller.
L'acolyte qui avait percé les oreilles d'Ayla avait placé une esquille d'os dans chaque trou. Il avait aussi entouré les morceaux d'ambre d'un filament de nerf et laissé des boucles qu'on accrocherait aux esquilles d'os traversant les lobes. Mejera aida Folara à les fixer puis Ayla enfila sa tenue matrimoniale.
- Je n'ai jamais rien vu de tel ! s'écria l'acolyte, le souffle coupé.
- C'est si beau, si original ! s'extasia Folara. Toutes les femmes voudront la même. O˘ l'as-tu trouvée ?
- Je l'ai apportée. Nezzie l'a fabriquée pour moi. Elle est la compagne du chef du Camp du Lion.
Ayla ouvrit le devant du vêtement pour dévoiler ses seins, encore plus rebondis du fait de sa grossesse, et renoua la ceinture.
- C'est ainsi qu'il faut la porter pour la cérémonie, ajouta-t-elle. Nezzie disait qu'une femme mamutoi doit montrer fièrement sa poitrine quand elle s'unit. A présent, je voudrais mettre le collier que tu m'as offert, Marthona.
- Il y a un petit inconvénient, dit la mère de Jondalar. Le collier ira parfaitement avec le gros morceau d'ambre niché entre tes seins, mais pas avec cette bourse en cuir que tu portes au cou. Je sais qu'elle a une signification pour toi, mais je pense que tu devrais l'ôter.
- Mère a raison, estima Folara.
- Regarde-toi dans le réflecteur, conseilla Mejera.
L'acolyte inclina la plaque de bois polie au sable, noircie et huilée, afin qu'Ayla puisse s'y voir. Elle découvrit la même femme étrange, parée cette fois des morceaux d'ambre accrochés à ses oreilles et du sac à amulettes usé qui pendait à un cordon effiloché.
- qu'est-ce qu'il y a dans cette bourse ? demanda Mejera.
- Des objets qui m'ont été donnés par mon totem, l'Esprit du T i"n d"e Pauernes T a nllinart d'pntre EUX qnt Gqnfjrmé tiÔÔÎ œœœœPqF-tante décision dans ma vie. Elle contient aussi ma force de vie, en un sens.
- quelque chose comme un elandon, alors, dit Marthona.
- Le Mog-ur m'a prévenue que, si je perdais un jour mon sac à amulettes, j'en mourrais.
Elle saisit la petite bourse, dont les bosses familières firent tourner dans sa tête un kaléidoscope de souvenirs de sa vie avec le Clan.
- Alors, il faut le mettre dans un endroit s˚r, décida Marthona. Peut-être près d'une donii pour que la Mère puisse veiller sur lui, mais tu n'as pas de donii, n'est-ce pas ? Une jeune fille en reçoit une pour ses Premiers Rites. As-tu connu cette cérémonie ?
- En fait, oui. Jondalar m'a enseigné le Don des Plaisirs. La première fois, il en a fait une cérémonie et m'a donné une figurine qu'il avait fabriquée lui-même. Je l'ai dans mon sac de voyageur.
- Si quelqu'un pouvait t'initier, c'était bien lui. Il a beaucoup d'expérience dans ce domaine, dit Marthona. Confie-moi ta pochette à
amulettes. Je te la rendrai quand Jondalar et toi partirez pour votre période d'essai.
Elle vit Ayla hésiter, consentir finalement d'un hochement de tête, mais, quand la jeune femme voulut faire passer la bourse pardessus sa tête, le cordon se prit dans sa nouvelle coiffure.
- Ce n'est rien, je vais arranger ça, dit Mejera.
Ayla gardait le petit sac au creux de la main, rechignait à s'en séparer.
Elles avaient raison, il n'allait pas avec ses atours matrimoniaux, mais elle le portait depuis qulza le lui avait donné, peu après qu'elle eut été
recueillie par le Clan. Il faisait partie
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