Le clan de l'ours des cavernes
mettre en place et restaient plantées au même endroit. Peut-être attendait-on encore les hommes. Peut-
être l'un d'eux avait-il changé d'avis. Et si c'était Jondalar ? Non, s˚rement pas ! Pourquoi aurait-il changé d'avis ? Mais si c'était lui...
A l'intérieur de la hutte de la Zelandonia, la Première écarta le rideau qui masquait l'issue arrière de la vaste construction, juste en face de l'entrée principale, et poussa le panneau sur le côté. Discrètement, elle observa le lieu de rassemblement, qui partait du milieu de la colline et descendait vers le camp. La foule s'y massait depuis le milieu de l'aprèsmidi. Il était temps de commencer.
Les hommes s'avancèrent d'abord. Levant les yeux vers la pente, Jondalar fut certain que tous ceux qui avaient pu venir étaient là. Le murmure de la foule enfla et il crut entendre plusieurs fois le mot " blanc ". Il gardait les yeux fixés sur le dos de celui qui le précédait tout en sachant que sa tunique de cuir blanc faisait forte impression. En réalité, c'était plus que la tunique. L'homme de haute taille, si beau, se serait de toute façon détaché du lot ; quand ses cheveux blonds venaient d'être lavés, ils étaient presque blancs. Baigné, rasé de près, vêtu de cette tunique d'un blanc éclatant, il était renversant.
- Si Lumi, l'amant de Boni, prend un jour forme humaine pour venir sur terre, ce sera lui, dit la mère de Jondecam, la grande Zelandoni blonde de la Deuxième Caverne, à son frère cadet, Kime-ran, chef de cette même Caverne.
- Je me demande o˘ il a trouvé ce vêtement, dit-il. J'aimerais en avoir un semblable.
- Tous les hommes ici présents doivent penser la même chose, mais tu serais l'un des rares à le porter aussi bien. Aux yeux de sa sour, Kimeran n'était pas seulement aussi grand
- Jondecam est magnifique, également, poursuivit-elle. Je suis contente qu'il ait gardé sa barbe, cet été. Cela lui va bien.
Après que les hommes se furent placés en demi-cercle autour d'un grand feu, ce fut le tour des femmes. Ayla plissa les yeux quand on releva enfin le rideau de l'entrée. Le soir tombait. Le soleil, encore puissant, dominait de son éclat le feu cérémoniel et rendait indistinctes les torches alentour. Leur lumière serait la bienvenue plus tard. Ayla distingua plusieurs personnes près du feu ; la forme massive qui lui tournait le dos devait être Zelandoni. Au signal, les femmes sortirent de la hutte.
Dès qu'elle fit un pas dehors, Ayla découvrit la haute silhouette en cuir blanc. Il la porte, se dit-elle tandis que les femmes formaient un demi-cercle en face des hommes, il porte ma tunique ! Les autres avaient revêtu leurs plus beaux habits mais seul Jondalar était en blanc. A ses yeux, il était de loin le plus beau. Beaucoup partageaient cet avis. Elle s'aperçut qu'il la regardait par-dessus le feu, qu'il la contemplait comme s'il ne pouvait rien voir d'autre.
Elle est si belle, pensait-il. Jamais elle n'avait paru si belle. La tunique jaune d'or de Nezzie, les broderies de perles ivoire qui la décoraient étaient parfaitement assortis à sa chevelure, qui tombait librement sur ses épaules, comme il l'aimait.
Elle n'avait pour seuls bijoux que les morceaux d'ambre - cadeau de Tulie, se souvint-il - qui ornaient ses oreilles récemment percées, et le collier de coquillages et d'ambre que Marthona lui avait offert. Les pierres jaune orangé capturaient les reflets du soleil couchant et scintillaient entre ses seins nus. La tunique, ouverte devant et serrée à la taille, ne ressemblait à aucune autre et lui seyait admirablement.
Au premier rang de la foule, Marthona avait été agréablement surprise quand son fils était apparu dans sa tunique blanche. Elle connaissait la tenue qu'il avait choisie à l'origine et n'avait pas eu de peine à conclure que la tunique blanche était dans le paquet qu'elle avait remis à Jondalar.
L'absence de décoration mettait en valeur la pureté de la couleur, qui était en soi une décoration. Rien d'autre n'était nécessaire, mais les queues d'hermine apportaient une touche élégante. Au vu des quelques bols et ustensiles que la jeune femme avait apportés, Marthona avait déduit qu'Ayla avait un penchant pour les objets simples et bien faits. La tunique blanche en fournissait une éclatante illustration. L'idée était bonne de laisser la qualité être son propre ornement.
La simplicité de la tenue de Jondalar formait un contraste frappant avec
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