Le clan de l'ours des cavernes
moment. La mère de ce jeune homme s'inquiète et souffre, mais le sort de son fils épargnera peut-être un chagrin plus grand à d'autres mères. J'espère seulement que Matagan s'en tirera sans infirmité grave.
- Dès qu'Ayla a vu le rhinocéros l'encorner, elle s'est précipitée, reprit Jondalar. Ce n'était pas la première fois qu'elle se plaçait dans une situation dangereuse pour venir en aide à quelqu'un. Elle m'inquiète, quelquefois.
- Il a eu beaucoup de chance qu'elle soit là, répéta Zelandoni. qu'as-tu fait exactement, Ayla ?
Ayla fournit un bref compte rendu de son intervention mais 7elanHr"ni rérlama Hes détails Sniis le rnnvert H'nn intérêt rnrnnré-hensible, elle cherchait à jauger les connaissances de guérisseuse de la jeune femme. Bien qu'elle ne l'e˚t pas encore mentionné, Celle qui Etait la Première envisageait une réunion de tous les Zelando-nia afin qu'ils puissent apprécier l'étendue du savoir d'Ayla, et elle profitait de l'occasion pour l'interroger d'abord seule. Tout regrettable qu'il f˚t, l'accident du pauvre Matagan avait permis à Ayla de démontrer ses capacités, et Zelandoni s'en réjouissait. Elle pouvait maintenant soumettre aux Zelandonia son idée d'admettre Ayla en leur sein.
Zelandoni avait déjà corrigé plusieurs fois sa première impression, et elle considérait à présent la jeune femme sous un jour nouveau. Ayla n'était pas une novice. C'était une égale, une vraie consour. Il se pouvait même que Zelandoni apprît d'elle certaines choses. Ces spores de pied-de-loup, par exemple. C'était une application que la doniate n'avait jamais essayée, mais à la réflexion elle était probablement judicieuse. La Première était impatiente de se retrouver en tête à tête avec Ayla pour comparer idées et connaissances. Ce serait agréable d'avoir quelqu'un à qui parler dans la Neuvième Caverne.
Zelandoni discutait avec les autres doniates pendant les Réunions d'Eté.
Elle avait quelques acolytes, bien s˚r, mais aucun qui s'intéress‚t sérieusement à l'art de guérir. Une vraie guérisseuse apportant un savoir nouveau pouvait lui être très utile.
- Ayla, il faudrait peut-être parler à la famille de Matagan, suggéra-t-elle.
- Je ne suis pas s˚re de savoir quoi dire.
- Ils doivent être inquiets. Tu pourrais essayer de les rassurer.
- Comment ?
- En leur expliquant que le sort de Matagan dépend maintenant de la Mère, mais qu'il y a une bonne chance pour qu'il s'en sorte. Ce n'est pas ton avis ? C'est le mien. Je crois que Doni a souri à ce jeune homme, comme le prouve le fait que tu te sois trouvée là.
Jondalar réprima un b‚illement en ôtant la tunique que sa mère lui avait offerte à sa fête d'union, vêtement qu'elle avait tissé avec du lin qu'elle avait elle-même filé. Elle avait demandé à quelqu'un d'autre de la décorer, mais sans la surcharger, de sorte que la tunique était légère et confortable. Elle en avait donné une semblable à Ayla, assez ample pour que la jeune femme p˚t la porter pendant sa grossesse. Jondalar avait aussitôt enfilé le nouvel habit mais Ayla gardait le sien pour plus tard.
- Je n'avais jamais entendu la Première parler aussi ouvertement de la Zelandonia, dit-il en se glissant sous leurs fourrures de couchage. C'était intéressant. Je ne me rendais pas compte que le statut de doniate pouvait être aussi difficile, mais je me rappelle l'avoir entendue dire, chaque fois qu'elle rencontrait des difficultés, que ces épreuves avaient leurs compensations. Je me demande lès-Allongés, ils demeurèrent un moment silencieux. Ayla prit conscience de sa fatigue, une fatigue si profonde qu'elle avait du mal à penser clairement.
Entre l'accident de Matagan, la veille, et la fête de célébration ce jourlà, elle avait très peu dormi et était restée presque constamment sous tension. Les tempes douloureuses, elle songea à se lever pour se préparer une infusion d'écorce de saule puis renonça : elle était trop lasse.
- Et mère... poursuivit Jondalar en une sorte de prolongement de ses pensées. J'avais toujours cru que Dalanar et elle avaient simplement décidé
un jour de se séparer. Je crois qu'on ne voit jamais sa mère que comme une mère. quelqu'un qui vous aime et s'occupe de vous.
- La séparation n'a pas d˚ être facile pour elle, dit Ayla. Je suppose qu'elle aimait beaucoup Dalanar. Je comprends pourquoi : tu lui ressembles beaucoup.
- Pas en tout. Je n'ai jamais eu
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