Le clan de l'ours des cavernes
le Premier, et qui lui succédera probablement. Cela peut se révéler la première fois qu'un Zelandoni est appelé à s'aventurer dans le Monde des Esprits. Etre Premier est aussi une vocation, une vocation dont tous les Zelandonia ne veulent pas.
- Comment est-ce, le Monde des Esprits ? Est-ce effrayant ? As-tu peur quand tu dois aller là-bas ?
- Jondalar, personne ne peut décrire le Monde des Esprits à quelqu'un qui n'y est jamais allé. Oui, c'est effrayant, surtout la première fois. Cela ne cesse d'ailleurs jamais de l'être, mais par la méditation et la préparation, on peut maîtriser sa peur, en sachant que la Zelandonia et la Caverne sont là pour aider. Sans l'aide des membres de sa Caverne, un Zelandoni pourrait avoir beaucoup de mal
V
1
- Si cela est effrayant, pourquoi le fais-tu ?
- On ne peut refuser.
Ayla sentit soudain le froid et eut un frisson.
- Beaucoup tentent de se dérober et y parviennent un temps, poursuivit la doniate, mais la Mère finit par imposer sa volonté. Il vaut mieux être préparé. On ne cache jamais les dangers à celui qui envisage de tenter l'aventure et c'est pourquoi l'initiation est si éprouvante. De l'autre côté, l'épreuve est plus terrible encore. On a l'impression d'être écartelé, dispersé dans le tourbillon de l'inconnu. Certains ne regagnent jamais leur corps. Certains de ceux qui reviennent laissent une partie d'eux-mêmes en chemin et ne se sentent plus jamais bien après. Nul ne peut aller dans le Monde des Esprits et rester le même.
" Une fois qu'on a été appelé, il faut accepter sa vocation, ainsi que les devoirs et les responsabilités qui l'accompagnent. Je crois que c'est la raison pour laquelle si peu de Zelandonia s'unissent. Il ne leur est interdit ni de s'unir ni d'avoir des enfants, mais c'est un peu comme d'être chef. Il est parfois difficile de trouver une compagne ou un compagnon prêt à vivre avec quelqu'un qui doit répondre à tant d'exigences.
N'est-ce pas, Marthona ?
La mère de Jondalar acquiesça, sourit à Dalanar puis se tourna vers son fils.
- Pourquoi crois-tu que Dalanar et moi avons rompu le lien, Jondalar ? Nous en avons parlé le jour de ton union. Ce n'était pas à cause de son envie de voyager - Willamar aussi a cette envie. A de nombreux égards, nous nous ressemblions trop, Dalanar et moi. Il est heureux maintenant d'être le chef de sa Caverne - de son propre peuple, à vrai dire - mais il lui a fallu un moment pour comprendre que c'était cela qu'il voulait vraiment. Longtemps il a refusé les responsabilités, alors que je pense que c'était cela qui l'attirait en moi. J'étais déjà Femme qui Ordonne de la Neuvième Caverne, après la mort de Joconan, quand nous nous sommes unis. Nous avons été très heureux, au début, puis il a commencé à se sentir mal à l'aise. Il valait mieux nous séparer. Jerika est la femme qu'il lui faut. Elle a de la volonté - il a besoin d'une femme forte - mais c'est lui le chef.
Les deux personnes qu'elle venait de citer se regardèrent et se sourirent, puis Dalanar prit la main de Jerika.
- Losaduna est Celui qui Sert pour le peuple qui vit de l'autre côté du glacier, intervint Ayla. Il a une compagne et cette femme a quatre enfants.
Elle semble très heureuse.
Elle avait écouté Zelandoni avec une fascination mêlée de peur.
- Losaduna a de la chance d'avoir trouvé une femme comme elle, répondit Marthona. Comme j'ai eu de la chance de trouver Willamar. J'ai longuement hésité à prendre un nouveau compagnon, mais je suis contente qu'il ait insisté, avoua-t-elle en se tournant pour sourire au Maître du Troc. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai renoncé aux responsabilités de Femme qui Ordonne. Te l'ai été nenrlant ries années aver Willamar à mes rAtés et nnns
n'avons jamais eu de difficultés, mais je me suis lassée des exigences que cela comportait. J'ai voulu avoir du temps pour moi, du temps à partager avec Willamar. Comme Joharran semblait avoir les capacités requises, j'ai commencé à le préparer et, lorsqu'il a été en ‚ge de devenir chef, je lui ai cédé la place avec plaisir. Il ressemble beaucoup à Joconan, je suis s˚re qu'il est le fils de son esprit. (Elle sourit à son aîné.) Je continue à m'occuper un peu de ces choses. Joharran me consulte souvent, bien qu'il le fasse plutôt pour moi que pour lui, je pense.
- Ce n'est pas vrai. Ton avis m'est précieux, assura Joharran. L'autre fils avait encore une
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