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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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exactement le rang qui lui revient, déclara Marthona avec un infime sourire de satisfaction. La situation était exceptionnelle, la décision a été prise par les chefs de la Zelandonia, comme il se devait. Laramar n'a pas son mot à dire.
    - C'est peut-être la chose à faire, estima la Première. Je vais proposer à
    Dalanar de réunir la Zelandonia et les chefs pour discuter de l'union de Joplaya et d'Echozar, poser le problème devant tout le monde et donner la possibilité à ceux qui ont des objections d'exprimer leurs sentiments.

- Ce serait peut-être l'occasion pour Jondalar et Ayla de parler de leur expérience avec les Têtes Plates... le Clan, comme elle les appelle, dit Joharran. J'ai l'intention d'en discuter avec les autres chefs, de toute façon.
    - Nous pourrions aller lui en parler maintenant, proposa Zelan-doni. Je dois retourner à la hutte. J'ai un problème. Un membre de la Zelandonia fait circuler des informations qui devraient rester confidentielles. En partie des renseignements très personnels sur certains Zelandonii, en partie des connaissances qui ne devraient pas sortir de la Zelandonia. Je dois trouver qui, ou du moins arrêter
    les fuites.
    Ayla avait écouté la conversation et continua à y réfléchir lorsque les autres se levèrent et partirent dans diverses directions. Les Zelandonii lui évoquaient un fleuve agité de courants contraires sous une surface d'un calme apparent. Marthona et Zelandoni
    Hes antres sur ff oui se
    passait en eau profonde, mais même ces deux femmes puissantes ne savaient pas tout. Ayla avait noté des expressions, des postures, des inflexions de voix qui fournissaient des indices sur ce qui se déroulait en réalité, mais à la question des fuites succéderait un autre problème. Les courants profonds tournoyaient et changeaient de sens sans qu'une ride apparaisse à
    la surface. Il en serait ainsi tant qu'il y aurait des êtres humains.
    - Je passe voir les chevaux, annonça-t-elle à Jondalar. Tu m'accompagnes ?
    - Je viens avec toi, mais attends un peu. Je vais chercher le lance-sagaie que j'ai fabriqué pour Lanidar. Je suis trop grand pour l'essayer ; toi, tu pourrais peut-être. Je sais qu'il sera petit pour toi mais tu sentiras s'il peut lui convenir.
    - Je suis s˚re qu'il lui conviendra parfaitement mais je veux bien essayer.
    C'est Lanidar qui est le mieux placé pour le savoir. Encore devra-t-il attendre d'avoir acquis quelque pratique. J'ai l'impression que tu vas faire le bonheur de ce garçon.
    Le soleil approchait de son zénith lorsqu'ils commencèrent à rassembler leurs affaires. Ils avaient étrillé les chevaux, et Ayla les examinait avec soin. A la saison chaude, des insectes volants tentaient souvent de déposer des oufs dans les coins humides et chauds des yeux de divers herbivores, cerfs et chevaux en particulier. Iza lui avait appris à faire usage du liquide clair de la plante blanc-bleu qui poussait dans les forêts ombreuses et ressemblait à une chose morte. Elle tirait sa subsistance du bois pourrissant, et sa surface cireuse noircissait quand on la touchait.
    Il n'existait pas meilleur traitement pour les yeux irrités ou enflammés que le liquide frais suintant de sa tige cassée.
    Ayla avait essayé le petit lance-sagaie, qu'elle jugeait parfait pour Lanidar. Jondalar avait aussi fabriqué plusieurs projectiles et il décida d'en faire d'autres lorsqu'il avisa un boqueteau de jeunes aulnes au tronc mince et droit, d'un diamètre adéquat pour de petites sagaies. H en coupa quelques-uns. Ayla ne sut jamais ce qui la poussa à pénétrer dans le bois baigné par le ruisseau, derrière l'enclos de Whinney et Rapide.
    - O˘ vas-tu ? l'appela son compagnon. Il faut rentrer, je dois aller au camp principal cet après-midi.
    - Je ne serai pas longue, assura-t-elle.
    Jondalar la suivit des yeux à travers le rideau d'arbres et se demanda si elle avait vu quelque chose bouger là-bas. Peut-être un danger qui menaçait les chevaux. Peut-être aurais-je d˚ l'accompagner, pensait-il quand il l'entendit s'écrier :
    - Non ! Oh, non !
    Il courut aussi vite que le lui permettaient ses longues jambes, fendit les broussailles, se cogna à une branche basse. quand il eut rejoint Ayla, il poussa lui aussi un cri de refus et tomba à genoux.
    35
    Sur la berge boueuse du petit cours d'eau, Jondalar se pencha vers Ayla.
    Allongée près du loup couché sur le flanc, elle tenait entre ses mains la tête de l'animal, qui essayait de lui

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