Le clan de l'ours des cavernes
chemins de son cerveau, elle trouva des ressources nouvelles. Elle sentit une force croître en elle et sut qu'elle n'était plus dominée par la doniate, que c'était elle au con-'.' ~~i- -.-r"n" n"ii Etait la Première. Elle soutint son regard avec un sentiment de puissance et d'autorité qu'elle n'avait jamais éprouvé auparavant.
quand Ayla le lui permit, Zelandoni détourna un instant les yeux.
Lorsqu'elle les ramena sur la jeune femme, l'impression d'être sous l'emprise d'une force gigantesque avait disparu, mais Ayla la regardait avec un sourire entendu. Le bébé s'agita dans ses bras comme si quelque chose le contrariait, et Ayla reporta son attention sur l'enfant.
quoique ébranlée, Zelandoni recouvra rapidement sa maîtrise d'elle-même.
Elle fit mine de partir mais revint sur ses pas et considéra de nouveau Ayla, non plus avec ce regard qui avait débouché sur un choc de deux volontés, mais d'une manière directe et pénétrante.
- Viens me dire maintenant que tu n'es pas Zelandoni, murmura la doniate.
Ayla rougit, regarda autour d'elle d'un air incertain comme si elle cherchait une échappatoire. quand elle posa de nouveau les yeux sur la doniate, Zelandoni était redevenue la présence imposante qu'elle avait toujours connue.
- Je vais prévenir Jondalar, dit-elle avant de baisser la tête vers son bébé.
LE CHANT DE LA M»RE
Des ténèbres, du Chaos du temps,
Le tourbillon enfanta la Mère suprême.
Elle s'éveilla à Elle-Même sachant la valeur de la vie, Et le néant sombre affligea la Grande Terre Mère.
La Mère était seule. La Mère était la seule.
De la poussière de Sa naissance, Elle créa l'Autre, Un p‚le ami brillant, un compagnon, un frère. Ils grandirent ensemble, apprirent à aimer et chérir Et quand Elle fut prête, ils décidèrent de s'unir.
Il tournait autour d'Elle constamment, son p‚le amant.
Ayla se rendit compte que le chant racontait une histoire familière que tout le monde connaissait et attendait. Captivée, elle voulut en savoir davantage et écouta avec attention tandis que Zelandoni chantait un autre couplet et que la communauté tout entière lui répondait dans le dernier vers.
De ce seul compagnon Elle se contenta d'abord Puis devint agitée et inquiète en Son cour. Elle aimait Son p‚le ami blond, cher complément d'Elle-Même Mais Son amour sans fond demeurait inemployé La Mère Elle était, quelque chose Lui manquait.
Elle défia le grand vide, le Chaos, les ténèbres De trouver l'antre froid de l'étincelle source de vie. Le tourbillon était effroyable, l'obscurité
totale. Le Chaos glacé chercha Sa chaleur.
Elle tira du Chaos froid la source créatrice
Et conçut dans ce Chaos. Elle s'enfuit avec la force vitale, Grandit avec la vie qu'Elle portait en Son sein,
Et donna d'Elle-Même avec amour, avec fierté.
La Mère portait Ses fruits, Elle partageait Sa vie.
Le vide obscur et la vaste Terre nue Attendaient la naissance. La vie but de Son sang, respira par Ses os. Elle fendit Sa peau et scinda Ses roches.
La Mère donnait. Un autre vivait.
Les eaux bouillonnantes de l'enfantement emplirent rivières et
[mers,
Inondèrent le sol donnèrent naissance aux arbres. De chaque précieuse goutte naquirent herbes et feuilles Jusqu'à ce qu'un vert luxuriant renouvelle la Terre.
Ses eaux coulaient. Les plantes croissaient.
Dans la douleur du travail crachant du feu,
Elle donna naissance à une nouvelle vie.
Son sang séché devint la terre d'ocré rouge.
Mais l'enfant radieux justifiait toute cette souffrance.
Un bonheur si grand, un garçon resplendissant.
Les roches se soulevèrent, crachant des flammes de leurs crêtes. La Mère nourrit Son fils de Ses seins montagneux. Il tétait si fort, les étincelles volaient si haut que le lait chaud traça un chemin dans le ciel.
La Mère allaitait, Son fils grandissait.
Il riait et jouait, devenait grand et brillant. Il éclairait les ténèbres à
la joie de la Mère. Elle dispensa Son amour, le fils cr˚t en force, M˚rit bientôt et ne fut plus enfant.
Son fils grandissait, il Lui échappait.
Elle puisa à ta source pour la vie qu'Elle avait engendrée.
Le vide froid attirait maintenant son fils.
La Mère donnait l'amour, mais le jeune avait d'autres désirs.
Connaître, voyager, explorer.
Le. Chaos La faisait souffrir, le fils br˚lait de partir.
Il s'enfuit de Son flanc pendant que la Mère dormait Et que le Chaos sortait en rampant du vide tourbillonnant. Par
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