Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
efforts, hennit doucement en direction de son bébé. Allongée, la minuscule pouliche approcha en se tortillant de la tête de sa mère, s'arrêta pour essayer de téter. quand son petit fut près d'elle, la jument commença aussitôt à le nettoyer de sa langue. Lavée, la pouliche essaya de se lever.
    Elle tomba sur le nez, entreprit une deuxième tentative et réussit cette fois à se tenir debout, quelques instants seulement après être sortie du ventre de sa mère. Un courageux petit cheval, pensa Ayla.
    Dès que le bébé fut sur ses pattes, Whinney se leva à son tour. Aussitôt la pouliche passa la tête sous sa mère pour téter et ne trouva pas le mamelon.
    Au deuxième essai, Whinney mordilla doucement son rejeton pour le mettre dans la bonne direction. Cela suffit. Sans aucune aide, la jument avait donné naissance à sa pouliche.
    Le groupe avait regardé en silence, témoin pour la première fois que la Grande Terre Mère avait donné à Ses créatures animales la connaissance nécessaire pour qu'elles sachent s'occuper de leur progéniture. Pour que survivent les petits du cheval, et de la plupart des autres bêtes qui passaient en grand nombre dans les steppes, il fallait qu'ils puissent se tenir sur leurs pattes et courir presque aussi vite que leur mère peu après la naissance. Sans cette capacité, ils auraient été une proie facile pour les prédateurs et l'espèce n'aurait pas survécu. Whinney semblait heureuse de sentir son bébé téter.
    La naissance de la pouliche avait offert aux Zelandonii un spectacle rare, une histoire que tous les témoins raconteraient à l'envi. Plusieurs posèrent des questions et se livrèrent à des commentaires une fois que les deux bêtes furent confortablement installées.
    - Je n'avais jamais remarqué que les petits des chevaux savaient marcher dès leur naissance. A nos bébés, il faut au moins un an. Est-ce qu'ils grandissent vite ?
    - Oui, répondit Ayla. Rapide est né le lendemain du jour o˘ j'ai trouvé
    Jondalar blessé. C'est maintenant un étalon, et il ne compte que trois années.
    - Il faudra que tu donnes un nom au petit, lui rappela son compagnon.
    - Je vais y réfléchir.
    Jondalar comprit qu'elle voulait d'abord voir à quoi il ressemblerait. Il était vrai que la jument louvette avait déjà donné naissance à un poulain de couleur différente. Il était vrai aussi que parmi les chevaux des steppes de l'Est, près du territoire des MamutoÔ, on trouvait des chevaux au pelage marron foncé, comme Rapide. Jondalar ignorait quelle serait la couleur de la pouliche, mais ce ne serait pas celle de sa mère.
    Loup les découvrit peu après. Comme s'il savait qu'il devait s'approcher doucement de la nouvelle famille, il alla d'abord vers Whin-ney. Malgré son instinct, la jument avait appris qu'il n'était pas un carnivore à redouter.
    Ayla les rejoignit, et après que Whinney, rassurée par la présence de la jeune femme, se fut une nouvelle fois convaincue que ce loup était bien une exception, elle lui permit de renifler son bébé et laissa la pouliche s'habituer à son odeur.
    La robe de la pouliche se révéla grise.
    - Je crois que je vais l'appeler Grise, dit Ayla à Jondalar. Ce sera le cheval de Jonayla, et nous devrons apprendre à l'une à monter et à l'autre à l'accepter.
    Le lendemain, quand ils regagnèrent l'abri des chevaux, sous le surplomb, Rapide accueillit sa petite sour avec une vive curiosité, sous la stricte surveillance de Whinney. Se tournant vers la zone des habitations, Ayla vit Zelandoni approcher. Elle s'étonna de l'intérêt que manifestait la doniate envers la pouliche puisque la Première n'avait jamais pris la peine de venir voir les chevaux ; elle la présenta cependant à Grise.
    - Jonokol m'a annoncé qu'il quitterait la Neuvième Caverne à la prochaine Réunion d'Eté, dit Zelandoni après un bref coup d'oil à
    la pouliche.
    - Tu t'y attendais, fit Ayla, sur ses gardes.
    - Sais-tu maintenant si tu veux devenir mon nouvel acolyte ? demanda la doniate sans tergiverser.
    Ayla baissa la tête puis la releva. La Première attendit, fixa la jeune femme dans les yeux.
    - Je crois que tu n'as pas le choix. Tu sais que tu entendras l'appel un jour, peut-être plus tôt que tu ne le penses. Je serais désolée de voir tes capacités détruites, à supposer que tu parviennes à survivre sans soutien et sans formation.
    Ayla tenta d'échapper au regard impérieux. Puis, dans les profondeurs de son être ou les

Weitere Kostenlose Bücher