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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Ayla était loin de pareilles préoccupations. Elle éprouvait déjà le plus grand mal à rassembler son courage pour affronter la foule de curieux qui se pressaient devant la caverne. Avec Uba, elle avait pris possession du foyer qui lui était alloué
    pour la durée de leur visite et avait immédiatement entrepris de disposer avec le plus grand soin les cadeaux
    destinés au clan-hôte, ainsi qu'Iza le lui avait recommandé. Chacun avait déjà remarqué la qualité de son travail. Elle s'était rafraîchie et changée avant d'allaiter son fils, pressée par Uba, impatiente d'explorer les environs de la caverne, mais qui n'osait pas s'y aventurer seule.
    - Dépêche-toi, Ayla. Tous les autres sont déjà dehors ! Ne peux-tu nourrir Durc un peu plus tard ?
    - Je n'ai pas envie qu'il se mette à pleurer. Tu sais comme il peut crier fort. Je ne voudrais pas passer pour une mauvaise mère, répondit Ayla.
    Inutile de les prévenir contre moi. Creb m'avait bien dit qu'ils seraient surpris en me voyant, mais je n'aurais jamais cru qu'ils me regarderaient comme si j'étais une bête curieuse.
    - Ne t'inquiète pas, ils nous ont accueillis dans leur caverne, et Creb et Brun sauront leur prouver que tu es des nôtres. Viens, Ayla. Tu ne peux pas passer tout ton temps ici, il faudra bien que tu sortes. Ils feront comme nous, ils s'habitueront à toi.
    - Eux me voient pour la première fois, Uba, mais tu as raison, je n'ai pas le choix, et autant y aller maintenant. N'oublie pas de prendre quelque chose pour donner à manger à l'ours.
    Ayla se leva, Durc contre son épaule. En passant devant son foyer, Uba et elle adressèrent un signe respectueux à la compagne de Norg. La femme leur répondit et se dépêcha de retourner à ses occupations, pour ne pas faire preuve d'indiscrétion en les regardant avec trop d'insistance. Ayla prit une grande inspiration et redressa la tête au moment de sortir. Elle était bien décidée à ne pas se laisser impressionner par la curiosité qu'elle suscitait. Après tout, elle était une femme du Clan au même titre que les autres.
    Sa détermination fut mise à rude épreuve quand elle s'avança en plein soleil. Tout le monde sans exception avait trouvé une raison de s'attarder aux abords de la caverne dans l'espoir de la voir sortir. Si la plupart essayaient de se montrer discrets, beaucoup, oublieux de la plus élémentaire correction, la contemplaient bouche bée. Ayla se sentit rougir et s'affaira auprès de Durc pour ne pas avoir à affronter les regards, Mais ce faisant, elle détourna l'attention sur son fils que personne n'avait remarqué jusqu'ici. Les expressions et les gestes de tous ne laissaient aucun doute quant à leurs sentiments à l'égard de l'enfant. S'il avait ressemblé à sa mère, ils auraient eu moins de mal à l'accepter, mais Durc, à leurs yeux, n'était qu'un bébé difforme et indigne de vivre. Les traits qui l'assimilaient aux membres du clan étaient suffisamment évidents pour que ceux hérités de sa mère apparaissent comme de grossières malformations. Si l'image d'Ayla en souffrait, le prestige de Brun n'en p
    ‚tissait pas moins.
    Ayla et Uba tournèrent le dos aux regards rivés sur elles pour se diriger vers la grande cage. En les voyant approcher, le gigantesque plantigrade s'assit et, quêteur, tendit une patte à travers les barreaux. Elles eurent toutes deux un mouvement de recul instinctif à la vue de l'énorme patte griffue, plus adaptée à fouiller la terre à la recherche des racines et des tubercules dont l'ours se nourrissait pour une grande part qu'à hisser son énorme corps dans un arbre. A la différence des ours bruns, l'ours des cavernes était bien trop lourd et volumineux pour un tel exercice. Ayla et Uba déposèrent chacune une pomme au pied des épais barreaux taillés dans des troncs d'arbres.
    La créature se leva pour s'en emparer et les engloutir dans son énorme gueule, puis se rassit et tendit de nouveau la patte en se balançant sur son arrière-train. Ayla réprima de justesse un sourire.
    - Maintenant, je sais pourquoi on dit qu'ils peuvent parler, dit-elle à
    Uba. Il en redemande. As-tu une autre pomme ?
    Uba lui tendit un fruit, et cette fois Ayla s'approcha de la cage pour le lui donner. Il porta le fruit à sa gueule puis vint frotter sa tête contre les barreaux.
    - On dirait que tu as envie de te faire gratter, vieil adorateur du miel, lui dit par gestes Ayla, en prenant soin de ne pas mentionner le nom

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