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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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    L'atmosphère était tendue. Norg réfléchissait. S'il refusait son hospitalité, ses visiteurs n'auraient plus qu'à entreprendre un long voyage de retour. Ce serait un manquement grave aux lois ancestrales. Mais s'il laissait Ayla pénétrer dans la caverne, cela reviendrait à la reconnaître en tant que femme du Clan. La mise en demeure de Brun obligeait Norg à se prononcer sur-le-champ. Les regards de Norg passèrent de son mog-ur à celui qui était le plus puissant d'entre les mog-ur, puis au chef du premier des clans. que lui restait-il à faire du moment que Mog-ur avait parlé ?
    Norg fit signe à sa compagne de montrer au clan l'emplacement qui lui avait été réservé dans la caverne, puis entra à la suite de Brun et de Mog-ur, bien décidé à éclaircir le mystère de l'étrangère une fois tout le monde installé.
    Au premier abord, la caverne de Norg leur parut plus petite que la leur, mais en pénétrant plus avant, ils découvrirent qu'elle se composait d'une série de grottes et de galeries qui s'enfonçaient sous la montagne. Il y avait assez de place pour héberger tous les clans, mais Brun et ses compagnons furent conduits dans une vaste alvéole située non loin de l'entrée de la caverne, bénéficiant ainsi de la lumière du jour. Leur rang élevé leur avait valu cet emplacement de faveur.
    Le Peuple du Clan n'avait pas de grand chef à proprement parler, mais il n'en existait pas moins une hiérarchie entre les clans, et le chef Œ du premier clan devenait de fait celui de tous. Il n'en tirait pas k

    cependant une autorité absolue. De ce point de vue, les clans restaient autonomes, commandés par des hommes au caractère indépendant, peu enclins à
    se plier à une autorité supérieure, hormis dans le domaine des rites de la magie. La position de chaque clan dans la hiérarchie était décidée tous les scpt ans lors du grand Rassemblement.
    Outre les cérémonies, les compétitions constituaient une activité
    importante pour les clans. Elles les opposaient dans un cadre strict, leur évitant ainsi de s'affionter hors les lois régissant leur peuple. Elles leur permettaient également de se départager et de déterminer leurs rangs.
    Les hommes s'affrontaient alors en des tournois de lutte, de fronde, de bolas, de course à pied, de course à la lance, de fabrication d'outils, de danse, de déclamation de contes et de subtiles pantomimes retraçant des chasses particulièrement remarquables.
    quant aux femmes, si leurs joutes avaient moins de poids aux yeux des hommes, elles participaient néanmoins à la fête. Elles disposaient à la vue de tous les dons apportés au clan-hôte, fières de l'étalage de leur artisanat, de la beauté de leurs fourrures, de leurs ustensiles finement travaillés, astucieusement tressés, qui faisaient l'objet d'examens critiques et passionnés de la part des autres femmes.
    La position relative au sein de chaque clan de la guérisseuse et du mog-ur entrait pour une large part dans la définition du statut final. Ainsi Iza et Creb avaient contribué d'une manière décisive à faire du clan de Brun le premier de tous. Mais le facteur capital résidait dans la capacité du chef à diriger son clan, les critères d'évaluation de cette capacité étant des plus subtils.
    Ils reposaient d'une part sur les résultats des joutes, qui témoignaient de la façon dont le chef s'était révélé capable d'entraîner ses hommes et de les stimuler, et d'autre part, sur la manière dont les femmes travaillaient et se conduisaient, preuve de sa fermeté. Le respect de la tradition entrait également en ligne de compte ainsi que la force de caractère du chef. Brun savait que cette fois-ci la lutte serait serrée. La présence d'Ayla constituait déjà un sérieux désavantage.
    Le Rassemblement du Clan était aussi l'occasion de renouer de vieilles connaissances, et d'engranger suffisamment d'histoires et de commérages pour plusieurs hivers. Les jeunes gens incapables de trouver des compagnes dans leur propre clan en profitaient pour faire de nouvelles rencontres.
    Les unions n'étaient scellées qu'à la condition que le chef du clan auquel appartenait l'homme accepte la femme. Pour celle-ci, c'était un honneur que d'être choisie par un homme d'un clan de rang supérieur.
    Malgré les recommandations de Zoug et son statut de guérisseuse, Iza doutait qu'Ayla trouve un compagnon. La présence de son fils apparemment anormal lui en ôtait tout espoir. Mais

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