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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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d'être plus humide que dans le nord. S'il y a des gens dans les montagnes qui se trouvent à l'est, ils doivent savoir. Peut-être aurions-nous d˚ rester chez ceux qui nous ont fait traverser le fleuve en radeau.
    Nous avons absolument besoin de trouver un endroit o˘ passer l'hiver. Et vite !
    - Tu sais ce qui nie ferait plaisir ? dit Thonolan en souriant. Une Caverne agréable o˘ nous serions reçus à bras ouverts et qui serait remplie de belles femmes.
    - qu'une Caverne nous reçoive à bras ouverts et je m'estimerai déjà
    heureux.
    - Tu n'as pas plus envie que moi de passer l'hiver sans la réconfortante présence d'une femme, non ?
    - L'hiver sera moins froid avec une femme, reconnut Jondalar. Mais ce n'est pas en restant ici que nous en trouverons. Il est temps de se mettre en route, dit-il en se levant.
    - Tout à fait d'accord, répondit Thonolan.
    Tournant le dos au feu, il s'apprêtait lui aussi à se lever quand soudain il se figea.
    - Jondalar ! chuchota-t-il. Ne bouge pas et regarde de l'autre côté de la tente. Tu verras ton ami de ce matin, ou un autre qui lui ressemble comme un frère.
    Jondalar risqua un coup doeil prudent de l'autre côté de la tente. Il aperçut alors un énorme rhinocéros laineux à deux cornes qui se balançait d'un pied sur l'autre, comme s'il avait du mal à équilibrer sa masse imposante. La tête de côté, il regardait Thonolan. S'il avait conservé la tête droite, il n'aurait pas pu le voir car ses yeux étaient situés tellement en arrière de son cr‚ne que, dans cette position, il était quasiment aveugle. Son ouÔe et son odorat très développés compensaient largement sa vision déficiente.
    C'était un animal parfaitement adapté aux grands froids. Il possédait deux fourrures : un fin duvet bien fourni, caché sous de longs poils brun-roux.
    Et, en dessous de son pelage, une couche de graisse épaisse de huit centimètres. Il avançait toujours la tête basse, une de ses cornes pratiquement au ras du sol, pour déblayer le terrain. quand la neige qui recouvrait les p‚turages n'était pas trop épaisse, cette corne lui servait à se frayer un passage. A cause de sa fourrure, il ne pouvait pas supporter la chaleur qui régnait dans le sud durant l'été ni affronter un froid humide car, alors, ses longs poils auraient gelé. Il arrivait donc à
    l'automne pour paître dans les immenses prairies et emmagasiner de la graisse en prévision de la saison froide. Il ne s'attardait pas et repartait en direction du nord, au début de l'hiver, avant les grosses chutes de neige, et rejoignait les steppes froides et sèches au pied du glacier.
    Sa longue corne antérieure ne lui servait évidemment pas qu'à déblayer la neige et pour l'instant, son extrémité effilée se trouvait à courte distance de Thonolan.
    - Ne bouge pas ! dit Jondalar entre ses dents.
    D'un geste vif, il se baissa pour attraper les sagaies qui se trouvaient près de son sac.
    - Nos sagaies sont trop légères, fit remarquer Thonolan sans se retourner.
    (Il n'avait pas besoin de regarder Jondalar pour savoir ce qu'il était en train de faire.) Tu sais bien que pour tuer un rhinocéros, il faut l'atteindre à l'oeil. Tu auras beau lancer ton arme, tu ne toucheras jamais une cible aussi petite. Il faudrait une sagaie plus robuste, capable de lui porter un coup mortel. Malheureusement, nous n'en avons pas...
    - Tais-toi, conseilla Jondalar. Tu vas finir par attirer son attention.
    Peut-être que je n'ai pas l'arme qui faut, mais toi, tu n'as rien du tout.
    Je vais faire le tour de la tente et tenter le coup.
    - Attends, Jondalar ! Avec ta sagaie, tu vas le rendre furieux, c'est tout ! Je te parie que tu n'arriveras même pas à le blesser. J'ai une idée... continua Thonolan. Est-ce que tu te souviens comment nous harcelions les rhinocéros quand nous étions enfants ? L'un de nous se mettait à courir devant J'animal, puis faisait brusquement un mouvement de côté tandis que quelqu'un d'autre attirait l'attention du rhino. Nous l'obligions à courir jusqu'à ce qu'il n'en peuve plus. C'est ce que nous allons faire. Je vais partir en courant pour qu'il me charge et toi, tu prendras le relais.
    - Non ! hurla Jondalar.
    Mais il était trop tard, son frère courait déjà à toute vitesse. Impossible de prévoir les réactions d'un rhinocéros ! Au lieu de se lancer à la poursuite de Thonolan, celui-ci se rua vers la tente dont les peaux remuaient sous le vent. Il donna un coup de corne dedans,

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