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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Eprouvant tout d'un coup un besoin naturel, elle s'approcha de la paroi de la caverne et la suivit en t‚tonnant jusqu'à ce qu'elle se retrouve devant l'entrée. Au moment o˘ elle allait sortir, une rafale de vent glacial s'engouffra à l'intérieur, faisant voler les cendres froides.
    Au lieu de se diriger vers le sentier qui permettait d'accéder à la caverne, Ayla prit la direction opposée et s'arrêta à l'extrémité de la corniche pour y faire ses besoins.
    Il n'y avait pas d'étoiles dans le ciel et une épaisse couche nuageuse obscurcissait en partie la lueur de la lune. On y voyait à peine plus qu'à
    l'intérieur de la caverne. Ce fut l'ouÔe d'Ayla et non sa vue qui l'avertit du danger. Elle entendit un bruit de respiration et un reniflement. Puis elle entrevit un mouvement furtif.
    quand elle voulut saisir sa fronde, elle se rendit compte qu'elle ne la portait pas sur elle. Elle avait compté sur le feu pour éloigner les prédateurs des environs immédiats de la caverne et maintenant que celui-ci était éteint, elle devait reconnaître qu'elle avait fait preuve de négligence. Sans feu pour la protéger, la jeune pouliche était une proie facile pour la plupart des carnivores.
    Soudain, elle entendit un rire saccadé, aussitôt suivi par un hennissement craintif. Whinney était prisonnière à l'intérieur de la caverne et les hyènes en bloquaient l'entrée.
    Encore elles ! songea Ayla. Elle détestait ces animaux dont le pelage tacheté était affreux et le ricanement fou. Chaque fois qu'elle en rencontrait, elle ne pouvait s'empêcher de repenser aux cris de détresse qu'avait poussés Oga en voyant que les hyènes emportaient son bébé. Cette fois-ci, c'est à Whinney qu'elles s'en prenaient.
    Ayla n'avait pas sa fronde, mais cela ne l'arrêta pas. Ce n'était pas la première fois qu'elle oubliait sa propre sécurité pour voler au secours d'un être sans défense. Elle se précipita aussitôt vers la caverne.
    - Sortez de là ! Fichez-moi le camp ! hurla-t-elle en brandissant le poing.
    Les hyènes détalèrent. L'assurance dAyla y était pour quelque chose. Il y avait aussi l'odeur du feu qui, même après que celui-ci se fut éteint, persistait encore à l'intérieur de la caverne. En plus, les hyènes devaient se souvenir des pierres qu'Ayla leur avait lancées juste après la mort de la jument.
    La voie étant libre, la jeune femme se précipita à l'intérieur de la caverne pour y prendre sa fronde. Elle ne se souvenait pas o˘ elle l'avait mise et, dans l'obscurité presque absolue, elle n'avait aucune chance de la retrouver.
    En revanche, elle savait o˘ se trouvaient les pierres du foyer et, sans plus attendre, se baissa pour en ramasser une. quand une des hyènes se hasarda suffisamment pour que sa silhouette se découpe dans l'ouverture de la caverne, elle s'aperçut aussitôt que, même sans sa fronde, Ayla était capable de viser juste. La jeune pouliche n'était pas une proie si facile et les hyènes préférèrent décamper.
    Ayla ne dormit pas de la nuit et monta la garde, assise près de Whinney.
    Dès qu'un peu de jour pénétra dans la caverne, elle se mit à la recherche de sa fronde. quand elle l'eut retrouvée, elle sortit sur la corniche. Les hyènes avaient disparu. Elle revint aussitôt à l'intérieur pour enfiler son vêtement en fourrure et mettre ses chausses. La température avait considérablement baissé. Durant la nuit, le vent avait changé de direction.
    Venant du nord-est, il s'engouffrait dans la vallée pour buter sur la haute falaise et la boucle de la rivière puis s'écrasait par rafales désordonnées à l'intérieur de la caverne.
    Ayla descendit au bord de la rivière avec sa gourde et brisa le léger film transparent qui recouvrait le cours d'eau. Elle se demanda, étonnée, comment il pouvait faire si froid alors qu'il avait fait si chaud la veille. Non seulement le ruisseau avait gelé mais il y avait aussi dans l'air une odeur bien particulière, annonciatrice de neige. Comme le temps avait changé en l'espace d'une nuit ! Elle devrait désormais redoubler de vigilance.
    Jamais je n'aurais pensé que le vent puisse s'engouffrer à l'intérieur de la caverne, se dit-elle. C'est peut-être en partie à cause de ça que mon feu s'est éteint. Bien entendu, j'aurais d˚ le couvrir avant d'aller me coucher. Mais il faut reconnaître aussi que le bois flotté br˚le très rapidement quand il est sec. Il faudrait peut-être que je coupe un peu de bois

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