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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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me savait capable de réussir là o˘ il échoue !
    Elle aurait aimé le battre à toutes les disciplines. Mais l'ombre de Brun la retenait encore. Brun serait furieux, pensa-t-elle. Et Creb ne serait pas content de moi. Et Broud me battrait, c'est certain. Il tiendrait enfin un bon prétexte pour le faire. Il serait fou de rage s'il savait que je l'ai vu baisser la tête comme une femme. De toute façon, le mal est fait, j'ai touché à une arme. Mon crime serait-il plus grand si je l'essayais ?
    Déchirée entre son désir d'essayer la fronde et la crainte du ch‚timent, Ayla était sur le point de la jeter quand ses regards se posèrent sur la pile de cailloux. La tentation était trop forte. Elle s'assura une fois encore qu'elle était bien seule et se dirigea vers le monticule de galets ronds.
    Ayla en ramassa un, en s'efforçant de se rappeler les instructions de Zoug.
    Elle prit les deux extrémités de la fronde qu'elle tint fermement ensemble.
    La bande de cuir pendait tristement. Ayla ne savait comment faire pour placer le caillou dans la légère poche réservée à cet effet. Elle se sentait horriblement maladroite et, plusieurs fois de suite, la pierre tomba à peine eut-elle esquissé un geste. Elle se concentra intensément sur ce qu'elle faisait en essayant de se remémorer la démonstration du vieil homme. Elle fit une nouvelle tentative qui faillit réussir, mais le caillou roula par terre encore une fois. Au coup suivant, elle réussit à projeter le galet quelques pas plus loin. Après plusieurs essais malheureux, elle parvint à lancer une seconde pierre. Elle renouvela ses tentatives jusqu'au moment o˘ son projectile fila droit vers la cible, mais bien au-dessus.
    Ayla avait attrapé le coup de main. Les essais suivants révélèrent de nouveaux progrès. Enfin, elle lança son dernier caillou. Il toucha le poteau avec un bruit mat et rebondit tandis qu'Ayla sautait de joie.
    Elle avait fini par y arriver ! C'était un pur hasard, un coup de chance extraordinaire, mais cela n'entama pas son enthousiasme. Elle voulut rééditer son exploit, mais elle tira trop court. Peu importe, elle avait réussi une fois, et elle était persuadée de réussir encore.
    Elle s'apprêtait à reconstituer sa pile de galets quand elle s'aperçut que le soleil était déjà proche de l'horizon. Elle s'empressa de fourrer la fronde dans les replis de son vêtement, se précipita vers les merisiers dont elle arracha l'écorce à l'aide d'une pierre tranchante, puis courut vers la caverne aussi vite qu'elle put, ne s'arrêtant qu'aux abords de la mare pour reprendre le maintien réservé aux femmes. Elle ne tenait aucunement à donner de nouveau prétexte à une éventuelle semonce. Son retour tardif suffisait amplement.
    - Ayla ! cria Iza en la voyant. O˘ étais-tu donc passée ? J'étais affreusement inquiète, je pensais qu'un animal t'avait attaquée. J'allais demander à Creb d'envoyer Brun à ta recherche.
    - J'ai passé la journée à regarder ce qui poussait par ici et du côté de la clairière aussi, répondit Ayla d'un air coupable. Je n'ai pas vu le temps passer. Je t'ai apporté de l'écorce de merisier, J'ai trouvé aussi les plantes dont tu te sers pour les rhumatismes de Creb. Tu n'utilises que les racines, n'est-ce pas ?
    - Oui, tu les fais d'abord macérer et tu appliques la décoction sur les points douloureux. quant au jus de baies écrasées, il est très bon contre les inflammations, répondit machinalement la guérisseuse qui s'interrompit brusquement. Ayla, reprit-elle, reprenant une expression sévère, tu essayes de détourner la conversation. Tu sais que tu aurais d˚ rentrer plus tôt. Je me suis fait un tel souci...
    A présent qu'elle savait l'enfant saine et sauve, la colère d'lza était tombée, mais elle tenait à ce que ce genre d'escapade ne se reproduise plus.
    - Je ne recommencerai plus, Iza. Je ne me suis pas aperçue qu'il était tard, c'est tout.

    A peine était-elle entrée dans la caverne qu'Uba, qui avait passé la journée à guetter son retour, courut maladroitement sur ses petites jambes arquées et, dans sa précipitation, trébucha. Mais Ayla la saisit avant qu'elle ne heurte le sol et la souleva dans ses bras.
    - Je pourrais l'emmener avec moi de temps en temps ? demandat-elle à Iza.
    On n'ira pas loin, et je commencerai à lui montrer certaines choses.
    - Elle est encore trop petite pour comprendre. Elle sait à peine parler, dit Iza.
    Mais devant le plaisir

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