Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
qu'avaient les deux enfants à se retrouver elle lui donna la permission.
    - Comme je suis contente ! s'écria Ayla en embrassant Iza.
    Mais qu'a-t-elle donc ? se demanda Iza. Il y a longtemps que je ne l'ai pas vue aussi joyeuse. Il se passe des choses bien étranges aujourd'hui. Les hommes sont rentrés de bonne heure et, contrairement à leur habitude, au lieu de rester ensemble à bavarder, ils ont directement regagné leurs foyers, sans prêter attention aux femmes. Aucune d'ailleurs n'a été
    réprimandée et Broud lui-même s'est montré presque aimable à mon égard. Et voilà qu'Ayla se met à embrasser tout le monde après avoir passé la journée dehors !
    10
    - Oui ? que veux-tu ? demanda Zoug, l'air agacé.
    Il faisait particulièrement chaud en ce début d'été. Zoug avait soif et souffrait de la chaleur, suant sang et eau à tanner en plein soleil une grande peau de daim. Il n'était pas d'humeur à se laisser interrompre dans sa t‚che, et tout spécialement par cette horrible petite fille au visage aplati qui venait de s'asseoir à côté de lui, la tête baissée, attendant qu'il l'autorise à parler.
    - Zoug désirerait-il un peu d'eau ? lui demanda par gestes Ayla, après qu'il lui eut tapé sur l'épaule. L'enfant qui est devant toi est allée à la rivière et elle a vu le chasseur travailler en plein soleil. L'enfant qui est devant toi a pensé que le chasseur avait soif, elle ne voulait pas le déranger, dit-elle avec les formules indispensables pour s'adresser à un homme.
    Elle lui tendit une coupe en écorce de bouleau et souleva une outre ruisselante d'eau fraîche, confectionnée dans une panse de bouquetin. Zoug poussa un grognement affirmatif, dissimulant sa surprise devant ce témoignage d'attention, tandis que la fillette remplissait la coupe. Zoug n'avait pas réussi à attirer l'attention d'une femme pour lui demander de l'eau, et il ne pouvait suspendre sa t‚che. La peau était presque sèche, et il devait continuer de la travailler s'il voulait qu'elle reste souple. Il suivit des yeux la petite fille qui posait l'outre à quelques pas dans un coin ombragé, o˘ elle s'installa pour entreprendre le tressage d'un panier à l'aide de joncs et de racines ligneuses trempées dans l'eau.
    Si Uka se montrait toujours respectueuse, répondant sans broncher à ses moindres désirs depuis qu'il vivait au foyer de son fils, elle anticipait rarement ses besoins comme le faisait sa compagne avant sa mort. Uka était nettement plus attentive aux désirs de Grod, son compagnon. Zoug regardait de temps à autre la fillette assise près de lui, toute au tressage de son panier, sans s'apercevoir qu'à son tour elle l'observait travailler du coin de l'oeil, sans rien perdre de la façon dont il étirait, tendait et grattait la peau humide.
    Plus tard, dans la journée, le vieil homme s'assit devant la caverne, les yeux perdus dans le lointain. Tous les chasseurs étaient partis. Uka les avait accompagnés ainsi que deux autres femmes, et Zoug avait été obligé de déjeuner au foyer de Goov et d'Ovra. A voir cette jeune femme, encore enfant dans les bras d'Uka il y avait si peu de temps, aujourd'hui adulte et unie à un homme, Zoug se surprit à songer avec nostalgie à toutes les belles années o˘ il avait encore la force de chasser avec les hommes. Il avait quitté leur foyer dès la fin du repas. Peu après, Ayla s'était présentée, un petit panier d'osier à la main.
    - L'enfant qui est devant toi a cueilli plus de framboises que nous ne pouvons en manger, dit-elle après que Zoug l'eut autorisée à parler. Le chasseur a-t-il encore assez faim pour y go˚ter ?
    Zoug accepta le présent avec un plaisir non dissimulé. Et la petite fille attendit à une distance respectueuse qu'il e˚t fini les fruits juteux et sucrés. Zoug lui rapporta le panier et la regarda s'éloigner rapidement, sans comprendre en quoi Broud la trouvait insolente. Il ne voyait rien à
    lui reprocher, en dehors de son inqualifiable laideur.
    Le lendemain, Ayla lui apporta de nouveau à boire et reprit à ses côtés le tressage de son panier. quelques instants plus tard, tandis que Zoug finissait à peine de graisser la peau de daim souple, Mog-ur s'approcha de lui en clopinant.
    - C'est un travail pénible de traiter les peaux en plein soleil, remarqua-t-il.
    - Je fais de nouvelles frondes pour les hommes, et j'en ai promis une aussi à Vorn. Le cuir des frondes doit être extrêmement souple ; je suis obligé
    de

Weitere Kostenlose Bücher