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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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réussi !… C’était merveilleux !… Oh, je me sentais si fière de mon stratagème !…
    Elle riait et pleurait à la fois. M me  von Adlerstein la rejoignit et la prit dans ses bras pour la bercer comme un enfant malheureux.
    — Et vous avez eu raison ! C’était en vérité une idée géniale…
    — N’est-ce pas ? Oh, je suis… heureuse que ça vous ait plu ! C’était tout bête pourtant !
    — Les meilleures idées sont toujours simples et celle-là…
    Sous l’œil angoissé d’Aldo, le visage d’Eva s’illumina soudain :
    — N’est-ce pas ? Et c’était tellement facile : mettre un double fond dans une de ses boîtes à éventail. Elle en avait une collection ! Elle adorait s’éventer en prenant des airs supérieurs… Un objet de risée ! Une pauvre insensée ! Voilà ce qu’elle est devenue à présent… au fond d’un vieux château ! Oh, je la hais… je la hais… Je la hais !
    Le dernier cri s’acheva en sanglots si violents qu’ils attirèrent Fräulein Gottorp…
    — Que se passe-t-il ? Oh, mon Dieu !
    Écroulée contre la poitrine de la comtesse, Eva subissait une violente crise de nerfs. Voyant que la vieille dame peinait à la maintenir, Aldo l’écarta, enleva la malade dans ses bras et l’étendit sur son lit où Gottorp, armée d’une serviette et d’eau fraîche, le rejoignit :
    — Vous devriez partir ! conseilla-t-elle. J’en ai pour un moment à la calmer.
    — Peut-on vous aider ?
    — Non, son médecin va venir… C’est étonnant ! Elle était si paisible ce tantôt. De quoi avez-vous parlé ? ajouta-t-elle d’un ton accusateur.
    Plantant dans les yeux d’Aldo un regard qui lui ordonnait le silence, M me  von Adlerstein fit semblant de chercher puis déclara :
    — Voyons ! Réfléchissons… tout se déroulait bien en effet. Nous parlions de choses sans importance quand le mot de Mexique est venu dans la conversation.
    — Ah, Seigneur ! J’aurais dû vous prévenir…
    — Pourtant ces portraits… ces objets doivent le lui rappeler à chaque instant ?
    — Oh, ne me demandez pas d’expliquer ! Elle parle sans cesse de l’empereur, mais le nom du pays qui l’a tué est tabou !
    — Croyez que nous sommes désolés…
    — Vous ne pouviez pas savoir…
    — Nous partons.
    Dans la voiture qui les ramenait au palais Adlerstein, les deux visiteurs gardèrent le silence. Assez accablé pour Aldo. Il avait cru voir, un instant, s’ouvrir l’une des portes de l’Histoire. Or elle s’était seulement entrebâillée pour se refermer presque aussitôt. À Lisa qui les attendait des interrogations plein les yeux, il jeta :
    — Ce dont nous sommes certains, c’est que le collier est revenu en Europe, et un temps, en Belgique, mais depuis la mort de l’impératrice Charlotte, Dieu sait ce qu’il a pu devenir…
    — C’est elle qui l’avait ?
    — Oui, mais sans le savoir…
    — Explique ! Tu es à peu près aussi clair que l’Évangile selon saint Jean !…
    — Lisa ! protesta sa grand-mère. Quel langage pour une chrétienne !
    — Cela ne veut pas dire que j’aie perdu la foi ! Avouez qu’il est franchement obscur, l’évangile en question ?
    — Vous en discuterez plus tard ! coupa Aldo, agacé. On a d’autres chats à fouetter…
    Lorsqu’il eut fini de décrire la scène dramatique dont la maison de la Hohe Warte avait été le théâtre, ce fut au tour de Lisa d’entrer dans une brève méditation qu’elle acheva en demandant :
    — Est-ce que quelqu’un connaît la date de cette mort ?
    — Elle s’est éteinte le 19 janvier 1927, dit la vieille dame. Je m’en souviens parce que ma cousine Élisabeth est morte le même jour. Charlotte vivait depuis des années au château de Bouchout, pas loin de Bruxelles…
    — Mais évidemment ! s’écria Lisa. Souviens-toi, Aldo ! Elle n’avait pas d’enfants et tu songeais à te rendre là-bas, pensant que la famille procéderait à une vente d’au moins une partie de ses bijoux parce qu’elle en avait beaucoup et de fort beaux. Et puis il n’y a rien eu…
    — C’est vrai. Je pensais que la famille se les était partagés. Ce qui m’étonnait, mais avec les dégâts laissés par la guerre, on pouvait supposer que même des princes pouvaient préférer de l’argent à des diadèmes et autres bibelots… Quoi qu’il en soit, ils n’en ont rien fait. Ce qui met un point final à l’histoire.
    — C’est ce qui

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