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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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l’auraient convaincu de son péché. Alors, il se serait jeté à terre et, pendant quarante jours et quarante nuits, étendu là, il aurait versé d’amères larmes de pénitence. Au cours de ces quarante jours, il aurait pleuré autant de larmes que toute l’espèce humaine aurait pu en verser pour ses propres péchés jusqu’au Jugement dernier. Les deux filets de larmes auraient formé deux rus dans le jardin et deux arbres auraient poussé : le boswellia — l’arbre à encens —, distillant des larmes de souffrance, et le saule pleureur, dont les branches pendaient de douleur.
    L’esprit de Tess s’envola vers l’inscription de la plaque de cuivre. Elle la visualisait parfaitement. Le texte indiquait que l’arbre appartenait à la famille des Vitisalix.
    Tess se rappelait que la plaque mentionnait aussi la classification du saule pleureur.
    Salix Babylonia.
    Soudain, l’évidence lui sauta aux yeux.

50
    Le lendemain matin, Reilly et’ Aparo étaient suspendus au téléphone dans leurs bureaux de Fédéral Plaza. Le premier était tenu au courant par Kendricks. Les nouvelles n’étaient pas bonnes. Les cerveaux de la NSA séchaient toujours sur la référence à Fonsalis. Pire : Kendricks avertit que les progrès allaient être beaucoup plus lents à partir de maintenant. Les appels téléphoniques à des experts du monde entier n’avaient pas permis de les éclairer et les recherches électroniques dans des bases de données avaient depuis longtemps échoué. Les analystes épluchaient des tonnes d’ouvrages, « à l’ancienne », en les lisant pour dénicher la moindre référence à la localisation de la tombe.
    Reilly ne comptait pas trop là-dessus.
    De l’autre côté de son bureau, Aparo lui adressa un hochement de tête avant d’achever sa propre conversation. À sa mine, Reilly devina que les mauvaises nouvelles que son collègue venait d’apprendre revêtaient un caractère d’urgence. Aparo le confirma bientôt. L’appel émanait de Buchinski. Le corps d’un homme venait d’être découvert, le matin même, dans une ruelle derrière un immeuble du Queens. Détail intéressant : le sang du mort portait des traces de lidocaïne. La victime avait aussi des marques de piqûres au cou. Elle s’appelait Mitch Adeson.
    L’affaire leur glissait entre les doigts, se dit Reilly.
    — Comment est-il mort ?
    — Il est tombé du toit. Tombé ou poussé : fais ton choix.
    L’agent fédéral s’adossa à son fauteuil en se frottant les yeux de lassitude.
    — Trois sur quatre. Il n’en reste qu’un. La question est : va-t-on le retrouver avec une marque de piqûre dans le cou... ou est-il déjà en route pour l’Europe ?
    Il vit De Angelis émerger de la double porte conduisant aux ascenseurs.
    — Mes collègues de Rome n’ont encore rien trouvé, annonça l’ecclésiastique. Ils continuent de chercher.
    — Ici aussi on fait chou blanc, mon père.
    — Bon.
    De Angelis parvint à esquisser un sourire optimiste.
    — Si aucun de nos érudits ou de nos spécialistes n’a été capable jusque-là de découvrir quelque chose... peut-être que lui aussi rencontre les mêmes difficultés.
    Au fond de lui-même, Reilly se dit que c’était prendre ses désirs pour des réalités. Des photos de Vance avaient été montrées dans toutes les principales bibliothèques, de Washington à Boston. Jusque-là, personne n’avait signalé l’avoir vu. Donc, soit Vance savait déjà où il se rendait, soit il avait sa propre documentation, à laquelle le FBI n’avait pas accès. Dans l’un et l’autre cas, cela augurait mal de l’avenir.
    L’ecclésiastique resta silencieux un moment, avant de lancer :
    — Mme Chaykin semble... pleine de ressources.
    Reilly ne put réprimer un petit rictus.
    — Oh, je suis certain qu’elle est en train de se creuser la cervelle sur ce problème à cet instant même.
    Cette remarque semblait confirmer les soupçons de De Angelis.
    — Avez-vous eu de ses nouvelles ?
    — Pas encore.
    L’agent du FBI voyait bien que quelque chose troublait son interlocuteur.
    — Qu’y a-t-il, mon père ?
    — Je suis un peu inquiet, c’est tout.
    — À propos de quoi ?
    — Êtes-vous certain qu’elle va appeler si elle trouve quelque chose ?
    Venant de De Angelis, cette question étonna Reilly. L’ecclésiastique ne faisait pas confiance à Tess ? L’agent du FBI se pencha en avant.
    — Qu’est-ce qui vous fait dire

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