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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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n’est pas seulement une question de mérite ou de crédit. C’est... c’est mon travail.
    — Ce que vous proposez risque d’être hors de votre portée. Dans les affaires de découvertes internationales, des questions de territorialité très complexes peuvent se poser.
    Elle risqua un vague sourire.
    — Alors, je peux y aller maintenant, où voulez-vous m’arrêter ?
    Reilly serra les dents.
    — J’y pense précisément.
    Rien dans son expression ne pouvait laisser croire qu’il plaisantait. Bien au contraire.
    — Sous quel chef d’accusation ?
    — Je ne sais pas. Je trouverai quelque chose. Peut-être pour la possession d’un ou deux sachets de coke.
    Il fit mine de palper ses poches.
    — Je sais que j’en ai quelque part.
    Le visage de Tess se détendit, mais l’expression de l’agent redevint sérieuse.
    — Qu’est-ce que je peux dire pour vous faire changer d’avis ?
    Elle se leva.
    — Tout va bien se passer pour moi. Il ne m’arrivera rien.
    Mais elle n’en était pas certaine.
    Il se leva également et, pendant un moment, ils restèrent immobiles, l’un près de l’autre. Elle attendit qu’il dise quelque chose. Mais il n’en fit rien. Une petite partie d’elle-même allait jusqu’à espérer qu’il la prendrait dans ses bras et l’empêcherait de partir. Ce qu’il ne fit pas non plus. Elle regarda vers la porte, puis se retourna vers lui.
    — À bientôt.
    Il ne répondit pas.
    Tess s’éloigna et s’approcha de la femme qui s’occupait de scanner les cartes d’embarquement. Elle sortit son passeport. En le tendant à l’hôtesse, elle se retourna encore une fois vers l’endroit où elle avait laissé Reilly. Il était toujours là à la regarder partir. Elle esquissa un demi-sourire gêné avant de se détourner et de s’engager dans le sas blanc pour gagner l’avion.
    Les quatre turboréacteurs gémissaient. Dans les allées, l’équipage procédait aux ultimes préparatifs du décollage. On avait attribué à Tess un siège près du hublot. Le vol allait durer dix heures et elle fut soulagée de constater que le fauteuil à côté d’elle était vide. En regardant par la fenêtre, elle vit l’équipe au sol éloigner de l’Airbus le dernier appareil d’entretien. Au fond d’elle-même, elle ressentait un mélange d’exaltation et de mauvais pressentiments. Elle ne pouvait s’empêcher d’être excitée par le voyage qui l’attendait, mais ce que Reilly lui avait révélé à propos des cavaliers assassinés la préoccupait.
    Tendant la main vers le magazine de la compagnie aérienne, elle remarqua soudain une certaine agitation à l’avant de l’avion. Tout son corps se raidit quand elle en comprit la cause : Reilly ! Celui-ci était en train de remonter l’allée vers elle.
    « Quelle poisse ! Il a changé d’avis. Il vient me chercher pour me faire descendre de l’avion. »
    En le fixant avec stupeur, elle ne put s’empêcher de sentir naître en elle un accès de colère. Lorsqu’il atteignit la rangée de Tess, celle-ci se colla contre le hublot.
    — Ne faites pas ça, d’accord ? Ne me faites pas descendre de cet avion. Vous n’en avez pas le droit. Il ne m’arrivera rien.
    Le visage de Reilly était impassible.
    — Je sais.
    Sur ce, il se laissa tomber dans le fauteuil voisin du sien.
    Tess le scruta, étonnée. Sa bouche avait du mal à prononcer la moindre parole cohérente.
    L’air de rien, il lui prit le magazine en bouclant sa ceinture.
    — Alors, dit-il enfin, est-ce qu’ils ont de bons films ?

52
    L’homme assis cinq rangs derrière Tess ne se sentait pas à l’aise. Il détestait prendre l’avion. Cela n’avait rien à voir avec une quelconque peur de voler, et ce n’était en aucun cas de la claustrophobie. Il ne supportait pas de rester confiné pendant des heures dans une boîte en fer où l’on n’avait pas le droit de fumer. Dix heures. Et encore, sans tenir compte du temps passé dans le terminal de l’aéroport, où il était également interdit de fumer.
    Mais il avait eu de la chance. Ayant pour mission de garder en permanence un oeil sur Tess, il avait été contraint de se trouver un poste de guet assez éloigné de son domicile à cause des policiers qui montaient la garde devant. Et c’était ce qui avait joué en sa faveur. S’il avait été plus proche, il l’aurait sans doute manquée quand elle s’était glissée à l’arrière de sa maison, qu’elle avait traversé les

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