Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
l’archevêque n’a pas été blessé, releva un autre cardinal.
    — Les voleurs ont apparemment réussi à s’échapper. On ne sait pas encore qui est derrière cette... abomination ? interrogea une autre voix.
    — C’est une terre de criminels. Des fous inspirés par leurs programmes télévisés amoraux et leurs jeux vidéo sadiques ! s’exclama un autre. Il n’y a plus une place dans leurs prisons depuis des années.
    — Mais pourquoi étaient-ils vêtus comme... ils l’étaient ? Des croix rouges sur des manteaux blancs... Ils étaient déguisés en Templiers...
    « Nous y sommes », songea Brugnone.
    C’était précisément ce déguisement qui avait déclenché ses signaux d’alarme intérieurs. Oui, pourquoi ces criminels s’étaient-ils habillés en Templiers ? Pouvait-il s’agir d’un hasard ? Les malfaiteurs avaient-ils pris ce qui leur était tombé sous la main ? Ou bien le vêtement des quatre cavaliers avait-il une signification plus profonde, peut-être plus... problématique ?
    — Qu’est-ce qu’un encodeur à rotors ?
    Brugnone leva les yeux. La question avait été posée par le doyen des cardinaux.
    — Un encodeur... ? répéta le cardinal-évêque.
    Le vieux prélat fixait d’un regard myope le document qui avait été distribué.
    — « Objet 129, lut le vieillard : XVI e siècle. Encodeur à rotors. Code référence VNS 1098 ». Je n’ai jamais entendu parler de cela. De quoi s’agit-il ?
    Brugnone feignit d’étudier le document qu’il avait en main. Il s’agissait de la copie d’un e-mail fournissant une liste provisoire des objets dérobés au cours de l’attentat. Il s’efforça de conserver un visage impassible. Personne d’autre ne réagissait. Mais après tout, pourquoi auraient-ils réagi ? Ce qu’il savait, lui, eux ne le savaient pas.
    Se redressant contre le dossier de son fauteuil, il repoussa le papier de côté.
    — Quoi que cela puisse être, dit-il, ces gredins l’ont pris.
    Puis il adressa un signe de tête à Rienzi.
    — Je pense que vous allez tout faire pour nous tenir informés. Prenez contact avec la police et demandez-lui de nous tenir au courant de toutes ses investigations.
    — Avec le FBI, corrigea Rienzi, pas avec la police.
    Brugnone leva un sourcil.
    — Le gouvernement américain prend cette affaire très au sérieux, affirma le jeune prélat.
    — C’est le moins que l’on puisse attendre, grogna le doyen des cardinaux.
    Au grand soulagement de Brugnone, le vieil homme avait apparemment oublié la machine.
    — Parfait, continua Rienzi. On m’a assuré que tout ce qui pourrait être fait le serait.
    Le cardinal-évêque opina du chef pour exprimer son assentiment puis, d’un mouvement de l’index, il invita son jeune collègue à conclure.
    Les gens avaient toujours été soumis à Mauro Brugnone. Probablement, pensait-il, parce que son apparence suggérait une grande force physique. Sans ses vêtements ecclésiastiques et avec ses épaules carrées, il savait qu’il ressemblait au massif fermier calabrais qu’il serait devenu si l’Église ne l’avait pas appelé, plus d’un demi-siècle plus tôt.
    Son aspect et ses manières bourrues — qu’il avait cultivées au cours du temps — empêchaient de prime abord quiconque de le considérer comme un simple homme de Dieu. Certes, il l’était, mais, du fait de sa position au sein de l’Église, beaucoup prêtaient au personnage une autre dimension : on le voyait volontiers manipulateur et intrigant. En réalité, il ne l’était pas, sans toutefois se soucier de dissiper les rumeurs. Parfois il se révélait payant de laisser les gens croire une chose, même si, d’une certaine manière, il s’agissait déjà d’une forme de manipulation.
    Dix minutes plus tard, Rienzi partait accomplir ce qui lui avait été demandé.
    Tandis que les cardinaux quittaient la salle de réunion, Brugnone s’éclipsa par une autre porte. Il remonta un couloir jusqu’à une cage d’escalier qui l’amena dans une petite cour isolée, à l’extérieur du bâtiment. Il descendit une allée de brique couverte, traversa la cour du Belvédère et dépassa la statue d’Apollon. Enfin il pénétra dans les bâtiments qui abritaient une partie de l’immense bibliothèque du Vatican, l’Archivio Segreto Vaticano — les archives secrètes.
    Dans les faits, ces archives n’étaient pas particulièrement secrètes. Une grande partie avait été ouverte aux

Weitere Kostenlose Bücher