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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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devrait pas l’emmener dans un hôpital ?
    — C’est une petite île. Nous n’en avons hélas pas ici. Le plus proche se trouve sur Rhodes. Je suis en contact avec ses équipes. Malheureusement, leur hélicoptère a été endommagé il y a trois jours en essayant d’atterrir dans la tempête. Ils attendent des pièces qui doivent arriver d’Athènes par avion. De toute façon, à cause de la tempête, cet hélicoptère n’aurait pas pu voler jusqu’ici pour l’instant. Ils espèrent que le temps va s’améliorer demain. Mais, pour être franc avec vous, je ne suis pas sûr que le déplacer soit une bonne idée. En outre, je crois qu’il ne sera pas mieux traité là-bas qu’ici. Il n’y a pas grand-chose qu’ils puissent faire de plus, à part le relier à des moniteurs plus perfectionnés que les nôtres.
    Tess sentit que le brouillard qui enveloppait la pièce s’épaississait.
    — Il doit bien y avoir quelque chose que vous puissiez faire ? bégaya-t-elle.
    — Je crains que non. Pas avec un coma. Je peux garder un oeil sur sa pression sanguine, sur l’oxygénation de son sang, mais il n’y a aucun moyen de...
    Il fit une pause pour chercher le mot approprié.
    — ... réveiller quelqu’un et le sortir de là. Nous devons simplement attendre.
    Elle eut presque peur de demander.
    — Combien de temps ? parvint-elle à dire.
    Il écarta les mains vers le ciel pour traduire son incertitude.
    — Quelques heures, quelques jours, quelques semaines... Tout est possible... Il n’y a pas de moyen de le savoir...
    Sa voix se tut, mais ses yeux exprimèrent le reste. La question n’était pas seulement de savoir « quand ».
    Tess hocha la tête. Elle lui était reconnaissante de ne pas verbaliser l’horrible possibilité qui s’était immiscée dans sa tête dès l’instant où elle était entrée dans la pièce.

81
    Poussant son pied à perfusion, Tess erra entre sa chambre et celle de Reilly pendant tout le reste de la journée. Chaque fois, elle trouvait Eleni près de lui L’infirmière la ramenait gentiment vers son lit en lui assurant dans un anglais sommaire que son ami allait bien.
    La jeune archéologue avait donné au médecin et à sa femme une version édulcorée des événements qui les avaient conduits, Reilly et elle, sur cette île. Elle avait notamment omis d’expliquer pourquoi ils étaient là et n’avait pas mentionné le patrouilleur turc qui avait ouvert le feu sur eux. Elle avait veillé à préciser qu’ils n’étaient pas seuls sur le bateau de plongée, au cas où d’autres naufragés auraient été trouvés, vivants ou morts. Mavromaras l’avait informée que si des débris, provenant sans doute du Savarona , s’étaient échoués sur leur île, il n’avait pas entendu parler de la découverte d’autres survivants ou de corps.
    Tess avait utilisé le téléphone pour appeler l’Arizona. Elle avait immédiatement obtenu la maison de sa tante. Kim et Eileen étaient là. Elles avaient été très inquiètes de ne pas avoir de nouvelles. Malgré les parasites et l’écho de la ligne, leur étonnement fut considérable quand elles apprirent qu’elle se trouvait sur une minuscule île grecque. Tout au long de la conversation, elle avait bien fait attention à ne pas prononcer le nom de l’île, tout en se demandant ensuite pourquoi elle s’en était souciée. Puis elle avait compris qu’elle ne se sentait pas prête à affronter le monde extérieur et ses questions.
    Après avoir raccroché, elle estima qu’elle s’était assez bien débrouillée pour apaiser leurs craintes. Elle leur avait expliqué qu’elle explorait une possibilité professionnelle inattendue dans la région et qu’elle les recontacterait prochainement.
    Vers le crépuscule, deux femmes du cru se présentèrent à la maison du médecin et furent conduites dans la chambre de Tess. Si elles parlaient peu l’anglais, elle comprit qu’elles étaient les épouses de certains des pêcheurs qui les avaient trouvés sur la plage. Elles lui apportaient des vêtements : deux pantalons de coton, une chemise de nuit, deux chemises blanches et un épais gilet de coton dans lequel elle s’enveloppa avec plaisir. Les autochtones avaient aussi apporté un vaste plat d’argile plein de giouvetsi bouillant. Eleni expliqua qu’il s’agissait d’un ragoût d’agneau et de riz. Reconnaissante, Tess se surprit à en dévorer une grande assiettée avec un appétit retrouvé.
    Plus tard, un

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