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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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qui entourent leur histoire. Tu sais ce que dit Umberto Eco ?
    — Non.
    — Un indice sûr pour savoir si quelqu’un est fou, c’est que, tôt ou tard, il mettra la question des Templiers sur le tapis.
    — Après ce que je viens de t’annoncer, j’ai du mal à prendre ça pour un compliment.
    — Je suis de ton côté. J’estime qu’ils méritent largement des recherches universitaires sérieuses.
    Il haussa les épaules.
    — Mais pour en revenir à notre sujet, comme je te l’ai dit, je n’ai pas eu de nouvelles de Bill Vance depuis des années. Selon mes dernières informations, il était à l’université Columbia. Enfin, si j’étais toi, j’irais plutôt voir du côté de Simmons. Je pourrais te mettre en contact avec lui assez facilement.
    — O.K., super.
    Une infirmière passa la tête à la porte.
    — Examens. Cinq minutes.
    — Génial, grommela Clive.
    — Tu me donneras des nouvelles ?
    — Bien sûr. Et quand je serai sorti d’ici, que dirais-tu d’une invitation à dîner ? Tu pourras me raconter comment ça se sera passé.
    Elle se rappela son dernier dîner avec lui, en Égypte, après avoir plongé ensemble au-dessus d’une épave phénicienne au large d’Alexandrie. Grisé par l’arak, il l’avait plus ou moins draguée et elle l’avait gentiment repoussé. Puis il s’était endormi en plein restaurant.
    — D’accord, répondit-elle en songeant qu’elle aurait bien le temps de se trouver des excuses.
    Elle se sentit aussitôt coupable d’avoir eu une telle pensée.

13
    Lucien Boussard se déplaça avec précaution sur le plancher de sa galerie.
    Parvenu près de la fenêtre, il se dissimula derrière une petite horloge en bronze doré — encore un faux ! — et scruta la rue. Il demeura plusieurs minutes dans cette position, à réfléchir fébrilement. Une partie de son cerveau nota soudain que l’horloge avait besoin d’être dépoussiérée et il la rapporta vers la table, où il la déposa sur une feuille du journal que Gus avait laissé.
    C’était précisément celle du compte rendu de l’affaire du Met. Les photos du casse le narguaient.
    L’antiquaire passa ses doigts sur le papier pour en lisser les plis.
    « Je ne peux pas être impliqué là-dedans. »
    Mais il ne pouvait pas non plus rester sans rien faire. Gus le tuerait pour n’avoir pas bougé, aussi facilement qu’il l’abattrait pour s’être mal débrouillé.
    Il n’existait qu’une façon de s’en tirer et l’antiquaire y avait déjà réfléchi alors que le gangster se dressait encore devant lui et le menaçait. Le livrer à la police était un jeu dangereux — surtout quand on savait ce qu’il avait fait au musée. Mais c’était précisément à cause de ce qu’il avait fait avec son épée devant le Metropolitan Muséum que Lucien pouvait s’estimer raisonnablement en sûreté. Une fois arrêté et jugé, il n’y avait aucune chance pour que le colosse puisse sortir un jour de prison et se venger. Si la loi ne changeait pas, Gus allait passer sa vie derrière les barreaux, sans espoir de libération conditionnelle. Oui, c’était ce qu’il fallait faire.
    Cependant, Lucien avait un autre problème, pratiquement aussi important que Gus : il avait un flic sur le dos. Un type impitoyable qui était après lui depuis des années et qui ne montrait aucune volonté d’arrêter ou même d’atténuer sa pression. Tout ça à cause d’une maudite statuette dogon du Mali qui s’était révélée plus récente que Lucien ne l’avait prétendu et qui ne valait donc qu’une fraction du prix qu’il l’avait vendue. Heureusement pour Lucien, son acheteur septuagénaire était mort d’une attaque cardiaque avant que la justice ait pu trancher l’affaire. Le Français était miraculeusement parvenu à s’extraire d’une nasse serrée. Mais Steve Buchinski n’avait pas voulu laisser tomber. C’était même devenu pour lui une sorte de croisade personnelle. Lucien avait essayé de lui donner un peu d’argent, mais cela n’avait pas suffi. Rien ne suffirait jamais de ce côté-là.
    Seulement cette fois, c’était différent. S’il lui livrait Gus Waldron, cette sangsue le laisserait peut-être enfin tranquille.
    Il regarda sa montre. Il était une heure et demie.
    Ouvrant un tiroir, Lucien fouilla dans une boîte de cartes. Il trouva enfin celle qu’il cherchait. Attrapant le téléphone, il composa le numéro.

14
    L’appartement se trouvait au cinquième

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