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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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la salle, De Angelis se dirigea vers Reilly et lui serra la main.
    — Merci, agent Reilly. Je sens que nous sommes en de bonnes mains.
    — Nous les aurons, mon père. Il y a toujours quelque chose qui permet de les coincer.
    Les yeux plantés dans ceux de son vis-à-vis, l’ecclésiastique étudiait le fonctionnaire fédéral.
    — Vous pouvez m’appeler Michael.
    — Je m’en tiendrai à « mon père », si vous le voulez bien. Une sorte d’habitude tenace, difficile à rompre.
    De Angelis sembla surpris.
    — Vous êtes catholique ?
    Reilly acquiesça.
    — Pratiquant ?
    Soudain gêné, De Angelis baissa les yeux.
    — Pardonnez-moi, je ne devrais pas être si curieux. Je suppose que certaines de mes habitudes sont, elles aussi, difficiles à changer.
    — Pas de problème. Et, oui, vous pouvez me compter au nombre des fidèles.
    Une expression joyeuse illumina les traits du prélat.
    — Vous savez, par bien des aspects, nos actions ne sont pas si différentes. Tous les deux, nous aidons nos prochains à faire face à leurs péchés.
    Reilly sourit.
    — Peut-être, mais... je ne suis pas certain que nous soyons exposés au même calibre de pécheurs.
    — Oui, c’est effrayant...
    De Angelis marqua une pause, puis releva les yeux vers Reilly :
    — Ce qui donne encore plus de valeur à notre travail.
    L’ecclésiastique s’aperçut que Jansson regardait de leur côté et lui faisait signe.
    — J’ai pleine confiance en vous, agent Reilly. Je suis convaincu que vous les trouverez.
    Reilly le regarda s’éloigner avant de récupérer le cliché sur la table. Au moment de le remettre dans son dossier, il y jeta un nouveau coup d’oeil. Étant donné la faible résolution des caméras de surveillance, l’image avait beaucoup de grain. Mais dans un coin, on distinguait nettement une silhouette accroupie derrière une vitrine, épiant, terrorisée, le cavalier et l’objet. Pour avoir visionné la bande, il savait qu’il s’agissait de la femme blonde qu’il avait remarquée cette nuit-là, alors qu’elle quittait le musée. Il pensa à l’épreuve qu’elle avait vécue, à la terreur qu’elle avait dû éprouver. Quelque chose en elle l’attirait. Il espérait qu’elle allait bien.
    Enfin, il rangea la photo dans sa chemise. Puis, en sortant de la pièce, il ne put s’empêcher de repenser à un mot que Jansson avait utilisé pour conclure la réunion.
    Tarés.
    Cette idée n’avait rien de rassurant.
    Découvrir les motivations de criminels sains d’esprit était déjà assez difficile. Mais pénétrer à l’intérieur de l’esprit des fous se révélait souvent impossible.

11
    Allongé sur son lit d’hôpital. Clive Edmondson était pâle, mais il ne semblait pas trop souffrir, ce qui surprit Tess.
    Elle savait que l’un des chevaux l’avait bousculé et jeté à terre et que, dans la panique qui avait suivi, il avait eu trois côtes brisées, situées trop près des poumons pour qu’on puisse faire quoi que ce soit. Et vu l’âge de Clive, son état de santé et son penchant pour les activités fatigantes, les médecins du New York Presbyterian Hospital avaient décidé de le garder quelques jours en observation.
    — Ils m’ont collé un sacré cocktail, lui dit-il en regardant la poche qui pendait sur sa potence. Je ne sens absolument rien.
    Tess se demanda si elle allait réussir à lui faire part de la raison de sa visite.
    — Tu es en mesure de discuter ?
    — Bien sûr. Du moment qu’il ne s’agit pas de raconter encore une fois ce qui s’est passé. C’est la seule chose que tout le monde veut entendre ici, soupira-t-il. C’est sans doute compréhensible, mais...
    — Eh bien, c’est... relativement lié, admit Tess, penaude.
    Clive la dévisagea et sourit.
    — À quoi penses-tu ?
    Tess hésita, puis décida de se lancer.
    — Quand nous nous sommes rencontrés au musée, est-ce que tu as remarqué ce que j’étais en train de regarder ?
    — Non.
    — C’était une machine, une sorte de boîte avec des boutons et des manettes. Le catalogue de l’expo la présente comme un « encodeur à rotors ».
    Il plissa le front pour réfléchir une seconde.
    — Non, je ne l’ai pas remarquée.
    Évidemment qu’il n’avait pas remarqué cet objet. Tess présente, il n’avait rien vu d’autre.
    — Pourquoi ? s’enquit-il.
    — L’un des cavaliers l’a emporté. Il n’a pris que ça.
    — Et alors ?
    — Tu ne trouves pas cela

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