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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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totalement cette technique.
    Surprenant le regard interrogateur de Reilly, Amelia lui sourit.
    — Je monte à cheval, confirma-t-elle.
    Aussitôt, il comprit qu’elle avait mis le doigt sur quelque chose. La connexion avec les chevaux se précisa dans son esprit. Dès les premières heures de l’enquête, il avait eu un doute en songeant aux policiers montés de Central Park. Hélas, il n’avait pas approfondi cette question, sinon il aurait pu aboutir plus tôt au même constat.
    — Tu veux enquêter sur les cascadeurs ayant un casier judiciaire ?
    — Par exemple, pour commencer. Mais je ne pense pas seulement aux cavaliers. Il y a aussi les chevaux eux-mêmes.
    Amelia se rapprocha insensiblement.
    — D’après ce que nous avons entendu et vu sur les vidéos, les gens hurlaient, criaient, gesticulaient. Il y avait des coups de feu. Pourtant, les chevaux n’ont jamais paniqué.
    La jeune femme s’arrêta. Elle regarda dans la direction d’Aparo, qui répondait à un appel téléphonique, comme si elle répugnait à pousser plus loin sa réflexion.
    Reilly devina où elle voulait en venir. Galamment, il exprima pour elle la déplaisante déduction.
    — Des chevaux de la police.
    — Exactement.
    Bon sang ! Cette idée ne lui plaisait pas plus qu’à elle. Des chevaux de la police, cela signifiait aussi... des policiers. L’hypothèse que des agents des forces de l’ordre étaient impliqués n’enchanterait personne.
    — Tu peux y aller, dit-il. Mais fais attention. Vas-y en douceur.
    Elle n’eut pas le temps de répondre. Bondissant de sa chaise comme un diable, Aparo se précipitait vers eux.
    — C’était Steve. On a quelque chose. Cette fois, on dirait qu’on tient le bon bout.

15
    En tournant dans la 22 e Rue, Gus Waldron commença à se sentir nerveux. Assurément, depuis la nuit du samedi, il avait eu maintes fois l’occasion de sursauter. Mais cette fois c’était différent. Il reconnaissait les signes. Le boxeur agissait beaucoup à l’instinct. Notamment pour ses paris aux courses. Résultat ? Nul ! Mais d’autres choses fonctionnaient parfois mieux. Donc il prêtait toujours attention aux signes.
    Plus il avançait dans la rue, plus il remarquait des détails qui justifiaient sa nervosité. Là, une voiture, anonyme, ordinaire. Trop anonyme, trop ordinaire. Et, à l’intérieur, deux types ne regardant rien de particulier. Des flics ?
    Il compta ses pas et s’arrêta devant une vitrine. Dans son reflet, il repéra une autre voiture furetant au coin de la rue. Un véhicule tout aussi anodin. En risquant un coup d’oeil par-dessus son épaule, il constata que dans celle-là aussi il y avait deux hommes.
    Il était coincé.
    Tout de suite, Gus pensa à Lucien. Dans sa tête, il passa en revue mille façons abominables de mettre un terme à la vie de ce cafard.
    Rapidement, il gagna la galerie et plongea soudain vers la porte. S’engouffrant à l’intérieur, il traversa la pièce au pas de course jusqu’à l’endroit où un Boussard surpris venait de bondir de son fauteuil. Waldron repoussa violemment la table du pied. L’horrible grosse horloge et un petit bidon de liquide de nettoyage s’écrasèrent sur le sol. De sa grosse main de boxeur, il gifla violemment le propriétaire des lieux, qui tomba à terre.
    — Tu m’as balancé aux flics, hein ?
    — Non, Gueusse...
    Alors que ce dernier levait la main pour frapper de nouveau, il vit l’antiquaire, les yeux exorbités, tourner la tête vers le fond de la galerie. Il y avait donc aussi des flics derrière. Gus sentit brusquement une odeur singulière. Peut-être de l’essence. Le liquide de nettoyage pour les bronzes se répandait sur le sol.
    Tout en ramassant le récipient, Gus releva Lucien par le col et l’entraîna vers la porte. Là, d’un coup de pied derrière les genoux, il envoya encore une fois le gringalet s’affaler sur le plancher. Le colosse immobilisa sa victime à terre, de sa botte, puis il inclina le bidon au-dessus de sa tête.
    — Tu aurais été mieux inspiré de ne pas faire l’idiot avec moi, sale vermine, rugit-il en versant l’essence.
    — Pitié ! bredouilla le Français.
    Le liquide lui brûlait déjà les yeux. Soudain — trop vite pour qu’il puisse comprendre ce qui lui arrivait —, son agresseur ouvrit la porte, le souleva par le col, sortit son Zippo, mit le feu à l’essence et le poussa d’un coup de pied dans la rue.
    Les flammes formaient une auréole

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