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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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vérifier qu’il n’y avait rien de suspect aux alentours, il s’avança dans la rue de plus en plus sombre à l’approche du soir et se dirigea vers le métro.
    Il s’était mis à pleuvoir. Mitch remontait prudemment la ruelle derrière l’immeuble de sept étages qui abritait son appartement. Il portait un sac en papier avec un pack de six Coors et une cartouche de Winston pour son vieux père sous le bras. Il était trempé. Il n’avait pas prévu de revenir à son appartement avant un moment. Mais, s’il devait disparaître un certain temps, il lui fallait prendre le risque d’aller récupérer quelques vêtements.
    Pendant deux minutes, il resta immobile dans la ruelle pour épier ce qu’il pouvait y avoir d’anormal. Enfin, tout paraissant tranquille, il fit coulisser l’échelle de secours. Il veillait à ce qu’elle soit toujours bien huilée. Au cas où. Justement, il la vit descendre dans un silence très réconfortant. Puis il se hâta de gravir les marches, sans cesser de jeter des regards nerveux vers la ruelle. Devant la fenêtre de sa chambre, il posa le sac des bières sur l’échelle et fouilla du bout des doigts dans une échancrure entre elle et le mur. Il en sortit la bande métallique qu’il cachait toujours là. Un instant plus tard, il avait achevé de forcer le loquet de la fenêtre et se hissait à l’intérieur.
    Connaissant la pièce par coeur, il préféra rester dans le noir et se déplacer au jugé. Sur l’étagère du placard, il récupéra un vieux duffle-coat. Puis il chercha à tâtons dans le fond et rapporta quatre boîtes de cartouches qu’il mit dans son sac.
    Ensuite, il passa dans la salle de bains et attrapa un sac de Nylon dans le réservoir d’eau des toilettes. Dedans, il y avait un grand paquet enveloppé dans une toile cirée, qu’il ouvrit. Il en sortit un Kimber 45 et un petit Bersa 9 mm. Il les vérifia, chargea le Bersa, qu’il glissa dans sa ceinture, et jeta le Kimber dans le sac avec les cartouches. Il récupéra des vêtements et sa paire de bottes favorite. Ça ferait l’affaire.
    Il ressortit en enjambant la fenêtre de sa chambre et la referma derrière lui. Après avoir mis le duffle-coat autour de ses épaules, il se baissa pour récupérer le sac de bières.
    Il n’était plus là.
    Pendant un instant, Mitch se figea. Puis il sortit son pistolet. Il regarda en bas dans la ruelle. Pas le moindre mouvement. Par un temps pareil, même les chats ne mettaient pas le nez dehors.
    Qui avait pris le sac ? Des gamins ? Probablement. Si quelqu’un était sur sa piste, il n’allait pas s’encombrer d’un pack de bières et d’une cartouche de cigarettes. Mitch n’était toutefois pas d’humeur à vérifier la validité de ses hypothèses. Il décida de grimper jusqu’au toit. De là-haut, il pourrait passer sur un autre bâtiment et se débrouiller pour redescendre dans la rue une centaine de mètres plus loin. Il l’avait déjà fait par le passé... mais pas sur des toits mouillés par la pluie.
    Il commença à monter l’échelle en silence. Arrivé sur le toit, il contournait un conduit d’aération quand son pied trébucha sur des tubes d’échafaudage en acier, oubliés là par une équipe d’ouvriers. Il bascula en avant pour s’affaler dans une mare d’eau de pluie. D’un bond, il se redressa et se précipita vers le parapet qui lui arrivait à mi-cuisse. Il passa la jambe droite par-dessus, mais ressentit soudain une douleur aiguë dans la jambe gauche. Quelqu’un venait de frapper l’arrière de son genou, qui se déroba sous lui.
    Mitch voulut plonger la main pour attraper son pistolet. Mais l’inconnu lui saisit le bras et le tordit. Il lâcha l’arme, qu’il entendit rebondir sur le toit en pente. Se tortillant de toutes ses forces, il tenta de se soustraire à la poigne qui l’immobilisait. Il sentit que l’inconnu cédait et qu’il allait pouvoir s’échapper. Goûtant une seconde d’exaltation, il perdit l’équilibre et bascula par-dessus le parapet.
    Ses doigts tentèrent désespérément d’agripper quelque chose. Il parvint à s’accrocher des deux mains aux pierres rugueuses de la margelle. Mais l’autre était déjà après lui et lui attrapait les bras, juste au-dessus des poignets. En le retenant, il l’empêchait de glisser vers une mort certaine. Mitch leva les yeux et découvrit enfin le visage de l’homme. Il ne le connaissait pas.
    — Remonte-moi, haleta-t-il.

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