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Le feu de satan

Le feu de satan

Titel: Le feu de satan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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Assassins.
    — Mais les templiers n’ont pas pu faire cela ! s’exclama Ranulf. Ils sont consignés dans ce manoir, sur ordre du roi.
    — Franchir un mur est à la portée de n’importe qui, suggéra Maltote.
    — J’en doute, observa Claverley. Nos instructions sont formelles : aucun templier ne doit entrer dans la cité d’York.
    — Il aurait pu se déguiser, insista Maltote.
    Le shérif adjoint l’admit avec un haussement d’épaules.
    — On a renforcé la garde aux portes et fouillé tous les étrangers qui s’y présentaient, mais je suppose que c’est possible.
    — Il peut très bien y avoir un Assassin à York, renchérit Corbett avant de décrire l’homme masqué aperçu par le maître queux.
    Claverley se gratta le menton.
    — Un Assassin se dissimulant près de la route d’York ?
    Il esquissa une moue dubitative.
    — Je n’en ai pas entendu parler, mais, poursuivit-il avec un hochement de tête, que se trame-t-il ici ? Il ne reste que des sergents et des écuyers du Temple, pas un seul serviteur.
    — Ils ont tous fui, répondit Corbett. Quelqu’un est mort, hier soir.
    Il se tut : on venait de frapper à la porte. Legrave entra.
    — Sir Hugh, nous sommes rassemblés dans le réfectoire. Le grand maître...
    Il s’interrompit en toisant Claverley.
    — Un envoyé du roi ?
    — Oui, répondit Corbett. Ranulf, reste ici et raconte tout à notre visiteur. Sir Ralph, je vous accompagne.
    À la suite du templier, Corbett sortit de l’hostellerie et gagna le réfectoire, de l’autre côté de la cour. Jacques de Molay siégeait au haut bout de la table, entouré de ses compagnons. Il fit signe à Corbett de prendre place en face de lui, non sans remarquer la sacoche, le parchemin et l’encrier de corne que le magistrat posait sur le meuble.
    — Sir Hugh, cette réunion est officielle, n’est-ce pas ?
    Corbett acquiesça.
    Vous allez procéder à un interrogatoire, au nom du roi. Souffrez donc que, de notre côté, nous transcrivions les minutes de cette séance. Sir Richard Branquier fera office de greffier.
    — Monseigneur, agissez comme vous l’entendez, mais le temps presse, aussi serai-je direct. Pardonnez-moi si je vous offense. Je me vois obligé de vous reposer certaines questions. Vous ne m’en tiendrez pas rigueur, j’espère.
    Molay approuva.
    — Existe-t-il des dissensions dans l’ordre ?
    — Oui.
    — Certains, parmi vos principaux commandeurs, éprouvent-ils un quelconque ressentiment envers les princes chrétiens pour leur manque de soutien ?
    — Bien sûr, mais cela ne nous rend pas coupables de haute trahison !
    — Connaissez-vous, ne serait-ce que par ouï-dire, poursuivit implacablement le magistrat, un officier de haut rang surnommé Sagittarius, l’Archer ?
    Il scruta les visages autour de lui, mais personne ne broncha.
    — Non, nia Molay avec force. Cela dit, certains chevaliers, voire tous, manient parfaitement l’arbalète, le grand arc gallois et même les armes sarrasines.
    — Avez-vous des nouvelles du templier interrogé par l’Inquisition à Paris ?
    — Non, nous en attendons chaque jour. Nous ne savons même pas comment il s’appelle.
    — Mais vous connaissiez Murston, n’est-ce pas ?
    Corbett observa Branquier qui, de la main gauche, transcrivait scrupuleusement les dires de chacun.
    — C’était un sergent de ma compagnie. Un homme faible, peu aimé de ses camarades. Il buvait beaucoup et se complaisait dans l’amertume.
    — Mais ce n’était pas un traître ?
    — Je ne crois pas, Sir Hugh.
    — Ne s’est-on point aperçu de sa disparition ? Après tout, il a loué cette soupente d’auberge la veille de l’attentat.
    — Veuillez ne pas oublier, Sir Hugh, que nous avions rencontré le roi au prieuré St Léonard, la veille. Nous sommes allés en ville, ensuite, mes compagnons et moi. Il aurait pu se passer plusieurs jours avant qu’on ne remarquât l’absence de ce sergent.
    Corbett se tut pour coucher par écrit ce qu’il venait d’apprendre. Sa plume glissait sur le parchemin et traçait des caractères codés qu’il était le seul à déchiffrer.
    — Et le jour de l’entrée du roi à York ? dit-il en reposant sa plume.
    — Nous avons quitté le prieuré pour gagner la cité, répondit Molay. Legrave et moi avons rendu visite à nos banquiers, orfèvres à Stonegate.
    — Leurs noms ?
    — Coningsby, dit Legrave. William Coningsby et Peter Lamode.
    — Et vous y êtes

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