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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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n’était pas
la réponse qu’il attendait.
    — Tu m’as posé une question, Jondalar. Quand tu m’interroges,
je te réponds ce que je pense. Et je veux que tu agisses de même. Que tu me
dises tout, même si je ne te le demande pas. Je ne veux plus de malentendus
entre nous comme l’hiver dernier. Je ne comprenais pas ce que tu voulais, et
que tu refusais d’en parler. Toi, tu croyais deviner mes sentiments mais tu n’osais
rien en dire. Promets-moi de toujours me dire la vérité, Jondalar.
    Une telle sincérité et un si grand sérieux arrachèrent un
sourire de tendresse à Jondalar.
    — C’est promis. Moi non plus, je ne veux pas revivre ce
cauchemar. Je ne supportais pas de te voir avec Ranec, d’autant qu’il avait
beaucoup de succès auprès des femmes, tout le monde le savait. Il était drôle,
sympathique, c’était un excellent tailleur de pierres, un véritable artiste. Ma
mère l’aurait aimé. Les sculpteurs et les artistes lui ont toujours plu. Dans d’autres
circonstances, j’en aurais volontiers fait mon ami. Il me rappelait un peu
Thonolan. Il était différent des Mamutoï, mais il était sûr de lui et franc,
comme eux.
    — C’était un vrai Mamutoï ! déclara Ayla. Ah, comme le
Camp du Lion me manque ! Les gens me manquent ! Nous n’avons guère
rencontré de monde jusqu’à présent. Je ne me rendais pas compte que tu avais
voyagé aussi loin. Les terres sont si vastes, et si peu habitées !
    A mesure que le soleil déclinait à l’horizon, les nuages
flamboyants au-dessus des montagnes à l’ouest paraissaient se rassembler
joyeusement pour enlacer la sphère rougeoyante. Puis l’embrasement de l’écrin
nuageux s’évanouit peu à peu, et l’obscurité enveloppa les deux voyageurs qui
terminaient leur repas. Ayla se leva et mit de côté ce qu’il restait des
oiseaux. Elle en avait fait cuire beaucoup trop. Jondalar replaça les pierres
dans le feu en prévision de leur infusion du soir.
    — C’était délicieux, affirma-t-il. Tu avais raison, ça
valait la peine de s’arrêter plus tôt.
    Le hasard voulut qu’Ayla regardât du côté de l’île, et ce qu’elle
vit lui arracha un cri. Jondalar leva les yeux à son tour.
    Des silhouettes armées de sagaies sortaient de la pénombre et
apparaissaient sur la rive à la lueur du feu. Deux hommes, vêtus d’une cape
taillée dans une dépouille de cheval, et dont la tête était rabattue sur leur
crâne comme un capuchon. Jondalar se leva. L’un des hommes rejeta la tête de
cheval en arrière et s’avança vers lui.
    — Zel-an-don-yee ! s’écria-t-il en montrant le géant
blond. Hadumaï ! Jeren ! fit-il ensuite en se frappant la poitrine,
le visage éclairé d’un large sourire.
    Surpris, Jondalar l’examina de plus près, et lui rendit son
sourire.
    — Jeren ! Est-ce bien toi ? Par la Grande Mère,
je n’arrive pas à le croire !
    L’homme se mit à parler dans une langue aussi incompréhensible
pour Jondalar que celle de Jondalar l’était pour le visiteur. Mais les sourires
amicaux se passaient de traduction.
    — Ayla ! dit Jondalar en lui faisant signe d’approcher.
Voici Jeren. C’est le chasseur hadumaï que nous avons rencontré à l’aller.
    Les deux hommes semblaient réjouis. Jeren examina Ayla, et d’un
hochement de tête, fit part à Jondalar de son appréciation flatteuse.
    — Jeren, voici Ayla, Ayla des Mamutoï, annonça Jondalar
avec cérémonie. Ayla, voici Jeren du Peuple d’Haduma.
    — Bienvenue dans notre camp, Jeren du Peuple d’Haduma, dit
Ayla en tendant ses deux mains.
    Le geste ne faisait pas partie de la coutume des Hadumaï, mais
Jeren en comprit l’intention. Il rangea sa sagaie dans l’étui qu’il portait en
bandoulière, et serra les mains d’Ayla.
    — Ayla, fit-il. Jeren, ajouta-t-il en se frappant de
nouveau la poitrine. Soudain il sursauta. Il venait d’apercevoir Loup qui
approchait d’Ayla. La jeune femme, voyant sa réaction, s’agenouilla et enlaça
le cou de l’animal. Les yeux de Jeren s’agrandirent de stupeur.
    — Jeren, dit Ayla en se relevant. Voici Loup. Loup, voici
Jeren, du Peuple d’Haduma.
    — Loup ? répéta Jeren, le regard inquiet.
    Ayla approcha sa main du museau de la bête, comme pour lui faire
respirer son odeur. Elle s’agenouilla de nouveau et enlaça le loup, témoignant
ainsi de sa confiance et de sa familiarité. Elle toucha la main de Jeren, fit
renifler la sienne à Loup, essayant d’inciter

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