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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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fourrures
de couchage, les ustensiles de cuisine, les cordes, avec le reste de leurs
affaires dans les porte-paniers. Ayla remplissait des outres d’eau à la rivière
quand Jeren et ses chasseurs revinrent. Avec force sourires et de longues
phrases – de remerciements, sans doute – les hommes
présentèrent à Ayla un paquet enveloppé dans une peau d’aurochs toute fraîche.
Elle l’ouvrit pour trouver un morceau de bœuf bien tendre, découpé dans une
bête récemment abattue.
    — Que mes remerciements t’accompagnent, Jeren, déclara Ayla
en lui décochant le sourire qui faisait fondre Jondalar.
    Jeren parut sensible au même charme, et Jondalar sourit
intérieurement en voyant son expression béate. Il fallut un moment à Jeren
avant de reprendre ses esprits, puis il se tourna vers Jondalar et débita un
flot de paroles, cherchant désespérément à exprimer quelque chose. Voyant qu’il
ne se faisait pas comprendre, il s’adressa aux autres chasseurs, et se retourna
ensuite vers Jondalar.
    — Tamen, dit-il, et il se mit à marcher en direction du sud
en leur faisant signe de le suivre. Tamen, insista-t-il en répétant les mêmes
gestes accompagnés de mots incompréhensibles.
    — Il veut que tu le suives pour rencontrer l’homme que tu
connais, expliqua Ayla. Celui qui parle Zelandonii.
    — Tamen, Zel-an-don-yee. Hadumaï, articula Jeren en leur
faisant signe de le suivre.
    — Il veut que nous allions chez eux, tu ne crois pas ?
demanda Jondalar.
    — Oui, je pense que tu as raison. En as-tu envie ?
    — Cela m’ennuie de rebrousser chemin, déclara Jondalar, d’autant
que c’est peut-être loin. Si on les avait rencontrés plus au sud, on aurait pu
s’arrêter en route, mais avoir parcouru tout ce chemin pour faire demi-tour...
    — Alors, trouve un moyen de le lui expliquer.
    — Je suis désolé, dit Jondalar à l’adresse de Jeren en
joignant le geste à la parole. Nous nous dirigeons vers le nord. Le nord,
répéta-t-il en montrant la direction.
    Jeren parut déçu et ferma les yeux comme quelqu’un qui
réfléchit. Il s’approcha d’eux et sortit un petit bâton de sa ceinture, et
Jondalar en remarqua l’extrémité sculptée. Il essaya de se rappeler où il avait
déjà vu un objet semblable. Jeren balaya une surface sur le sol, traça une
ligne avec son bâton, puis une autre qui la croisait. Sous la première ligne,
il dessina une figure ressemblant vaguement à un cheval. Au bout de l’autre qui
pointait vers la Grande Rivière Mère, il traça un cercle d’où partaient
plusieurs traits. Ayla s’approcha pour examiner la figure.
    — Jondalar ! s’exclama-t-elle avec enthousiasme. Quand
Mamut m’a montré les symboles et qu’il m’a enseigné leur sens, il y avait une
figure comme celle-là. C’est le soleil.
    — Et ce trait indique la direction du soleil couchant, dit
Jondalar en désignant l’ouest. Là où il a dessiné le cheval, c’est donc le sud.
    Et il montra la direction du sud. Jeren approuvait
vigoureusement. Il montra ensuite le nord et fit la grimace. Il s’avança jusqu’à
l’extrémité nord de la ligne qu’il avait tracée et leur fit face. Alors, il
croisa devant lui ses bras tendus, comme Ayla l’avait fait pour lui expliquer
de ne pas chasser Whinney et Rapide. Il fit ensuite non de la tête. Ayla et
Jondalar se regardèrent.
    — On dirait qu’il cherche à nous dire de ne pas aller vers
le nord, déclara Ayla.
    Jondalar commençait à comprendre ce que Jeren essayait de leur
expliquer.
    — Ayla, je ne crois pas qu’il veuille seulement nous
inviter. Il veut nous empêcher d’aller vers le nord, il cherche à nous mettre
en garde.
    — Nous mettre en garde ? Contre quoi ?
    — Le mur de glace, peut-être.
    — Mais nous connaissons la glace. Nous avons chassé le
mammouth avec les Mamutoï près des glaces. C’est vrai qu’il y fait froid, mais
ce n’est pas dangereux.
    — Les glaciers avancent, fit Jondalar. Cela prend des
années, et ils peuvent déraciner des arbres aux changements de saison, mais ils
n’avancent pas assez vite pour qu’on ne puisse les éviter.
    — Je ne crois pas que ce soit la glace. En tout cas, il
nous dit de ne pas aller vers le nord, et il a l’air très inquiet.
    — Oui, mais je ne comprends pas ce qui pourrait être si
dangereux. Parfois, ceux qui ne voyagent pas au-delà de leur territoire imaginent
que tout ce qui se trouve ailleurs est dangereux, parce que c’est

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