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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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l'étage, mais tout l'intérieur avait besoin d'être refait. Le mobilier avait été
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    élégant jadis, les rideaux de soie étaient fanés et 1< tapis usés. Il régnait une ambiance déprimante c grandeur disparue.
    Jay néanmoins n'était pas mécontent en examinai son domaine depuis le portique. Mille arpents c champs cultivés, de collines boisées, de ruisseai, aux eaux claires et de vastes étangs avec quaranl ouvriers et trois domestiques : la terre et les gens h appartenaient. Pas à sa famille, pas à son père : à lu Enfin, il était un gentleman indépendant.
    Et ce n'était que le début. Il comptait bien se faii une place dans la société de Virginie. Il ne savait pa vraiment comment fonctionnait le gouvernemei colonial, mais il avait cru comprendre qu'il y avait de notables locaux qui formaient le conseil paroissial ´ que l'assemblée de Williamsburg était composée d députés, l'équivalent des membres du Parlemen
    …tant donné son statut, il estimait pouvoir se disper ser de l'étape locale et à la première occasion se pn senter pour être élu à la Chambre des députés. , voulait que tout le monde sache que Jay Jamisso était un homme important.
    Lizzie déboucha sur la pelouse, chevauchant Bli/ zard, qui avait survécu sans encombre à la traversée Elle le montait bien, se dit Jay, presque comme u homme ; et puis il s'aperçut, à sa vive irritation, qu'ell montait à califourchon. C'était si vulgaire pour un femme de sauter ainsi de haut en bas sur la selle ave les jambes écartées ! quand elle tira sur les rênes, il lu dit: ´Vous ne devriez pas monter à cheval de cett façon. ª
    Elle posa une main sur sa taille arrondie. ´Je sui allée très lentement, juste au pas et un peu de trol
    - Ce n'est pas au bébé que je pensais. J'espère qui personne ne vous a vue monter à califourchon. ª
    Son visage s'assombrit, mais, comme toujours, s; réplique fut cinglante:
    ´Je n'ai pas l'intention di monter en amazone ici.
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    - Ici? répéta-t-il. qu'importé l'endroit o˘ nous sommes !
    - Mais il n'y a personne ici pour me voir.
    - Moi, je peux vous voir. Tout comme les serviteurs. Et nous pourrions avoir des visiteurs. Vous ne vous promèneriez pas toute nue ici, n'est-ce pas ?
    - Je monterai en amazone pour aller à l'église et quand nous aurons de la compagnie, mais pas toute
    seule. ª
    Inutile de discuter quand elle était de cette humeur. Én tout cas, très bientôt vous allez devoir cesser tout à fait de monter à cause du bébé, dit-il d'un ton maussade.
    - Pas encore tout à faitª, répliqua-t-elle avec entrain. Elle était enceinte de cinq mois : elle comptait cesser de faire du cheval quand elle atteindrait le sixième mois. Elle changea de sujet. ´Je regardais le domaine. Les terres sont en meilleur état que la maison. Sowerby est un ivrogne, mais il a continué à faire tourner l'exploitation. Nous devrions sans doute lui en être reconnaissants, alors qu'il n'a pas touché de gages depuis près d'un an.
    - Il devra peut-être attendre encore un peu : nous sommes à court de liquidités.
    - Votre père disait qu'il y avait cinquante ouvriers, mais en fait il n'y en a que vingt-cinq. C'est une bonne chose d'avoir les quinze forçats du Rosebud. ª Elle fronça les sourcils. ´McAsh est-il parmi eux?
    - Oui.
    - J'ai cru le voir dans les champs.
    - J'ai dit à Sowerby de choisir les plus jeunes et les plus robustes. ª
    Jay ne savait pas que McAsh était à bord du navire. S'il y avait pensé, il aurait demandé à Sowerby de ne surtout pas retenir ce faiseur d'histoires.
    Mais, maintenant qu'il était ici, Jay répugnait à le renvoyer : il ne voulait pas paraître intimidé par un simple forçat.
    ´Je présume, fit Lizzie, que nous n'avons pas payé les nouveaux arrivés.
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    - Certainement pas: pourquoi irais-je paye quelque chose qui appartient à ma famille ?
    - Votre père va sans doute s'en apercevoir.
    - Très certainement. Le capitaine Parridge m' demandé un reçu pour quinze forçats et naturelle ment je me suis fait un plaisir de le lui signer. Il 1
    remettra à Père.
    - Et alors ? ª
    Jay haussa les épaules. ´ Père m'enverra sans dout une facture que je paierai... quand je pourrai.ª ] n'était pas mécontent de cette petite opération com merciale. Il s'était procuré quatorze robustes gaillard qui travailleraient pendant sept ans et cela ne lui avai rien co˚té.
    Ćomment votre père va-t-il prendre cela ? ª Jay eut un grand sourire. ÍI

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