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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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va être furieux, mai que peut-il faire d'aussi loin ?
    - Je suppose que c'est bien comme çaª, fit Lizzi< d'un ton hésitant.
    Il n'aimait pas la voir mettre en doute son jugement ´Mieux vaut laisser ces affaires-là aux hommes. ª
    Comme toujours, cette remarque l'agaça. Elh poursuivit son attaque. ´Je regrette de voir Lenno? ici : je n'arrive pas à comprendre votre attachemen pour cet homme. ª
    Jay éprouvait pour Lennox des sentiments mélan gés. Certes, il pourrait être aussi utile ici qu'il l'avaii été à Londres, mais c'était quand même une pré sence inconfortable. Une fois sauvé de la cale dt Rosebud, Lennox avait affiché la certitude qu'il allail vivre sur la plantation Jamisson et Jay n'avait jamais trouvé le courage de le détromper. ´J'ai pensé que ce serait utile d'avoir un homme blanc pour exécuter mes ordres, dit-il d'un ton désinvolte.
    - Mais que va-t-il faire ?
    - Sowerby a besoin d'un assistant.
    - Lennox ne connaît rien au tabac, à part la façon de le fumer.
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    - Il peut apprendre. D'ailleurs il s'agit essentiellement de faire travailler les nègres.
    - Il fera s˚rement ça très bienª, fit Lizzie d'un ton caustique.
    Jay n'avait pas envie de discuter le problème de Lennox. ´Je vais peut-être me lancer dans la vie publique ici, dit-il. J'aimerais me faire élire à la Chambre des députés. Je me demande dans quel délai cela pourrait se faire.
    - Vous feriez mieux de rencontrer nos voisins et de leur en parler. ª
    II acquiesça. ´ D'ici un mois environ, quand la maison sera prête, nous donnerons une grande réception et nous inviterons tous les gens d'importance des environs de Fredericksburg. Cela me donnera l'occasion de prendre la mesure de l'aristocratie locale.
    - Une réception, fit Lizzie d'un ton dubitatif. En avons-nous les moyens ?
    ª
    Voilà qu'une fois de plus elle mettait en doute son jugement. ´Laissez-moi m'occuper des finances, répliqua-t-il. Je suis s˚r que nous pouvons obtenir les provisions à crédit : cela fait au moins dix ans que la famille commerce dans cette région: mon nom doit bien valoir quelque chose. ª
    Elle insista : Ńe vaudrait-il pas mieux se concentrer sur l'exploitation du domaine, du moins pour un an ou deux? Alors vous pourriez être s˚r d'avoir une fondation solide pour votre carrière politique.
    - Ne soyez pas stupide, dit-il. Je ne suis pas venu ici pour être fermier.
    ª
    La salle de bal était petite, mais elle avait un bon plancher et un petit balcon pour les musiciens. Vingt ou trente couples dansaient, dans leurs brillants habits de satin, les hommes portant perruques et les femmes coiffées de bonnets de dentelle. Deux violonistes, un timbalier et un joueur de cor d'harmonie exécutaient un menuet. Des douzaines de chandelles 320
    éclairaient la peinture fraîche et les décorations florales. Dans les autres pièces de la maison, des invités jouaient aux cartes, fumaient, buvaient et flirtaient.
    Jay et Lizzie passèrent de la salle de bal à la salle à manger, souriant et saluant leurs invités. Jay portait un nouvel habit de soie vert pomme qu'il avait acheté à Londres juste avant leur départ. Lizzie était en violet, sa couleur préférée. Jay avait cru que les toilettes de leurs invités p
    ‚liraient auprès des leurs : il fut tout surpris de constater que les Virginiens étaient aussi élégants que les Londoniens.
    Il avait bu pas mal de vin et se sentait bien. On avait servi le dîner plus tôt, mais il y avait maintenant sur la table des rafraîchissements : du vin, des confitures, des g‚teaux au fromage, des sabayons et des fruits. La réception avait co˚té une petite fortune, mais c'était une réussite : tous les gens qui comptaient dans la région étaient là.
    La seule note discordante était due au régisseur, Sowerby, qui avait choisi ce jour-là pour réclamer . son arriéré de gages. quand Jay lui avait dit qu'il était impossible de le payer avant qu'on e˚t vendu la première récolte de tabac, Sowerby avait eu l'insolence de demander comment Jay pouvait se permettre de donner une soirée pour cinquante invités. La vérité, c'était que Jay ne pouvait pas se le permettre - tout avait été
    acheté à crédit - mais il était trop fier pour le dire à son régisseur. Il lui avait donc répondu de tenir sa langue. Sowerby avait paru déçu et soucieux. Jay s'était demandé s'il avait un problème d'argent précis.
    Toutefois, il ne lui avait pas posé la question.
    Dans la

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