Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
Vom Netzwerk:
pas à
    avoir des nouvelles d'une fille blanche qui s'appelle Cora? ª
    Mack sentit son cúur bondir dans sa poitrine. ´Mais si... tu as entendu parler d'elle?
    - Je l'ai vue : maintenant je sais pourquoi tu es fou d'elle. Et il leva les yeux au ciel.
    354
    Ć'est une jolie fille, Mack ? demanda Pepper d'un ton taquin.
    - Plus jolie que toi, Pepper. Allons, Whitey, o˘ l'as-tu vue ?
    - Auprès du fleuve. Elle portait un manteau vert et elle avait un panier : elle prenait le bac pour aller à Falmouth. ª

    Mack sourit. Le manteau, le fait qu'elle prenait le bac au lieu de patauger en traversant à gué, tout indiquait qu'elle était retombée sur ses pieds.
    On avait d˚ la vendre à un bon maître. Ćomment as-tu su qui elle était ?
    - Le pilote du bac l'a appelée par son nom. ª Mack termina sa bière.
    Élle doit habiter Falmouth : c'est pour ça que je n'ai jamais entendu parler d'elle la première fois que j'ai demandé aux gens de Fredericksburg.
    - Eh bien, maintenant tu as de ses nouvelles.ª Mack but ce qu'il lui restait de bière. Ét je m'en vais la trouver. Whitey, tu es un frère.
    Pepper, merci pour la bière.
    - Bonne chance ! ª
    Mack sortit de la ville. Fredericksburg avait été construit à l'endroit o˘
    les eaux du Rappahannock cessent d'être navigables. Les gros navires pouvaient remonter jusque-là, mais seules des péniches pouvaient s'aventurer au-delà. Mack marchait en direction du gué o˘ il pourrait traverser à pied.
    Il était tout excité. qui avait acheté Cora ? Comment vivait-elle? Et savait-elle ce qu'il était advenu de Peg ? Si seulement il pouvait les retrouver toutes les deux et tenir sa promesse, il pourrait commencer à
    faire sérieusement des plans d'évasion. Les récits de Pepper évoquant les terres de l'autre côté des montagnes avaient ranimé ses espoirs. Il rêvait de quitter la plantation et d'être enfin son propre maître.
    Il avait aussi grande h‚te de revoir Cora. ¿ l'idée de l'embrasser, il éprouva un élan de remords. Il avait rêvé qu'il embrassait Lizzie. Un rêve stupide :
    355
    elle était l'épouse d'un autre et il n'avait aucun avenir avec elle.
    Falmouth était une réplique de Fredericksburg en plus petit: mêmes quais, mêmes entrepôts, mêmes tavernes et mêmes maisons de bois peint. Mack aurait sans doute pu faire la tournée de toutes les résidences en deux heures.
    Il entra dans la première taverne qu'il trouva et s'adressa au propriétaire. ´Je cherche une jeune femme du nom de Cora Higgins.
    - Cora? Elle habite la maison blanche juste au coin : vous verrez sans doute trois chats qui dorment sur la véranda. ª
    Décidément, c'était son jour de chance. ´ Merci ! ª L'homme tira une montre de son gousset et y jeta
    un coup d'úil. ´Mais elle ne sera pas là à cette heure-ci : elle doit être à l'église.
    - J'ai vu l'église. Je vais y aller. ª
    Cora n'avait jamais été pratiquante, mais peut-être son maître l'obligeait-il à aller à la messe, se dit Mack en sortant. Il traversa la rue et parcourut les deux blocs qui le séparaient de la petite chapelle en bois.
    Le service venait de se terminer et les fidèles endimanchés échangeaient quelques mots sous le porche.
    Mack aperçut tout de suite Cora.
    En la voyant, il eut un grand sourire. Elle avait assurément eu de la chance. La créature crasseuse et affamée qu'il avait laissée à bord du Rosebud avait fait place à une autre femme. Cora avait retrouvé son aspect d'antan : peau claire, cheveux brillants, silhouette plantureuse. Elle était toujours aussi bien vêtue : manteau marron, jupe de laine et bonnes bottines. Il se félicita soudain d'avoir la chemise neuve et le gilet que Lizzie lui avait donnés.
    Cora discutait avec animation avec une vieille femme appuyée sur une canne.
    En le voyant approcher, elle interrompit sa conversation. ´Mack! fit-elle, ravie. Mais c'est un miracle ! ª
    II ouvrit les bras pour l'étreindre mais elle lui ten-356
    dit la main : il se dit qu'elle ne voulait pas se donner en spectacle devant l'église. Il serra sa main dans les siennes et dit: ´Tu es merveilleuse. ª Elle sentait bon aussi : non pas le parfum boisé et épicé
    dont elle s'aspergeait à Londres, mais une odeur de fleurs plus légère qui convenait mieux à une dame.
    ´qu'est-ce qu'il t'est arrivé? dit-elle en retirant sa main. qui t'a acheté ?
    - Je suis sur la plantation Jamisson, et Lennox est le régisseur.
    - C'est lui qui t'a frappé au visage?ª
    Mack

Weitere Kostenlose Bücher