Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
Vom Netzwerk:
s'enveloppèrent dans des couvertures et s'allongèrent côte à
    côte sous le chariot. Lizzie tressaillit en s'allongeant. Mack lui demanda : ´ qu'est-ce qu'il y a ?
    - J'ai mal au dos, dit-elle.
    - Tu as l'habitude d'un lit de plume.
    - Je préfère coucher auprès de toi sur la terre glacée que dormir seule dans un lit de plume. ª

    Comme Peg était auprès d'eux, ils ne firent pas l'amour. Mais quand ils crurent qu'elle était endormie, ils évoquèrent à voix basse tout ce qu'ils avaient vécu ensemble.
    433
    ´ Le jour o˘ je t'ai tiré de cette rivière et o˘ je t'ai séché avec mon jupon..., fit Lizzie, tu te souviens?
    - Bien s˚r. Comment pourrais-je l'oublier?
    - Je t'ai séché le dos, et puis quand tu t'es retourné... ª Elle hésita, soudain intimidée. ´Tu étais tout... excité.
    - Très. J'étais si épuisé que c'était à peine si je pouvais me tenir debout, mais, malgré ça, j'avais envie de toi.
    - Je n'avais jamais vu un homme comme ça auparavant. J'ai trouvé ça si extraordinaire. J'en ai rêvé après. «a me gêne de me rappeler à quel point ça m'a plu.
    - Tu as tellement changé. Tu étais si arrogante. ª Lizzie eut un petit rire. ´Je pense la même chose
    de toi !
    - J'étais arrogant ?
    - Je pense bien ! Te lever à l'église et lire tout haut une lettre au ch
    ‚telain !
    - Tu as sans doute raison.
    - Peut-être que nous avons tous les deux changé.
    - J'en suis bien content. ª Mack lui caressa la joue. ´Je crois que c'est à ce moment-là que je suis tombé amoureux de toi... devant l'église, quand tu m'as dit mon fait.
    - Je t'ai longtemps aimé sans le savoir. Je me souviens du combat de boxe.
    Chaque coup que tu encaissais me faisait mal. J'avais horreur de voir ton beau corps abîmé. Après cela, quand tu étais encore inconscient, je t'ai caressé. J'ai touché ta poitrine. Même alors, je devais avoir envie de toi, avant de me marier. Mais je ne voulais pas l'admettre.
    - Je vais te dire quand ça a commencé pour moi. Au fond du puits, quand tu es tombée dans mes bras : j'ai senti ton sein et j'ai compris qui tu étais.
    ª
    Elle eut un petit rire. Ést-ce que tu ne m'as pas serrée un peu plus longtemps que ce n'était vraiment nécessaire ? ª
    ¿ la lueur du feu, il prit un air un peu timide.
    434
    Ńon. Mais, après ça, j'ai regretté de ne pas l'avoir fait.
    - Maintenant, tu peux me serrer autant que tu veux.
    - Oui. ª II passa ses bras autour d'elle et l'attira contre lui. Ils restèrent allongés sans rien dire un long moment. Ce fut dans cette position qu'ils s'endormirent.
    Le lendemain, ils franchirent un col puis redescendirent dans la plaine de l'autre côté de la chaîne montagneuse. Lizzie et Peg restèrent dans le chariot tandis que Mack passait devant sur un des chevaux de rechange.
    Lizzie était courbatue d'avoir dormi à même le sol, et elle commençait à
    ressentir le manque de bonne nourriture. Mais elle allait devoir s'y habituer: ils avaient un long chemin à faire. Elle serra les dents et songea à l'avenir.

    Elle sentait que Peg avait quelque chose qui la préoccupait. Chaque fois qu'elle regardait la fillette, elle pensait à l'enfant qu'elle avait perdue. Peg autrefois avait été un petit bébé, aimé par sa mère. En souvenir de cette mère, Lizzie aimait Peg et voulait prendre soin d'elle.
    ´ qu'est-ce qui te tracasse ? lui demanda Lizzie.
    - Ces fermes dans les collines me rappellent celle de Burgo Marier. ª
    Ce doit être horrible, songea Lizzie, d'avoir tué quelqu'un. Mais elle sentait qu'il y avait autre chose et il ne fallut pas longtemps à Peg pour l‚cher ce qu'elle avait sur le cúur. ´ Pourquoi as-tu décidé de t'enfuir avec nous ? ª
    «a n'était pas facile de trouver une réponse simple à cette question.
    Lizzie réfléchit et finit par répondre : Śurtout parce que mon mari ne m'aime plus, je pense. ª quelque chose dans l'expression de Peg lui fit ajouter : Ón dirait que tu regrettes que je ne sois pas restée chez moi.
    - Oh, tu ne peux pas manger comme nous, tu
    435
    n'aimes pas dormir à la dure et, si nous ne t'avions pas, nous n'aurions pas de chariot et nous pourrions aller plus vite.
    - Je m'habituerai à tout cela. Et ce qu'il y a sur le chariot nous permettra de démarrer une nouvelle vie. ª
    Peg continuait à bouder et Lizzie se dit que ce ne devait pas être tout.
    Elle ne se trompait pas; après quelques instants de silence, Peg reprit:
    ´Tu es amoureuse de Mack, n'est-ce pas ?
    - Bien

Weitere Kostenlose Bücher