Le pays de la liberté

chemin qui contournait la ville ou la tra verser discrètement de nuit. Il ne critiqua pourtan pas Lizzie : elle n'avait pas eu le temps de réfléchir.
    Ils s'arrêtèrent là o˘ ils avaient campé la nuit pré cédente, à l'endroit o˘ la piste des Trois Entaille était coupée par un petit sentier. Ils amenèrent 1( chariot hors de la route et le dissimulèrent dans le bois : ils étaient maintenant des fugitifs avec la justic< à leurs trousses.
    Mack regarda sa carte: il décida qu'ils devraien revenir à Charlottesville et suivre la piste Séminoh en direction du sud. Ils pourraient reprendre la rout( de l'ouest au bout d'un jour ou deux, et contourne) largement Staunton.
    Toutefois, au matin, l'idée vint à Mack que Dobb; pourrait bien se diriger également vers Charlottes ville. Il aurait pu dépasser leur campement dissimule dans les bois et arriver en ville avant eux. Il fit part î Lizzie de ses inquiétudes et proposa d'aller tout seu à cheval jusqu'à
    Charlottesville pour s'assurer que h voie était libre. Elle accepta.
    Il poussa son cheval et arriva en ville avant le levei du soleil. Il mit sa monture au pas en approchant dt la première maison. Tout était calme : rien ne bou geait qu'un vieux chien qui se grattait au milieu de h route. La porte de la taverne du Cygne était ouverte et de la fumée sortait de la cheminé. Mack mit pied » terre, attacha son cheval à un buisson, puis approche prudemment de la taverne.
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    Personne au bar.
    Peut-être Dobbs et son acolyte étaient-ils partis dans l'autre direction, vers Staunton.
    Une odeur à vous faire venir l'eau à la bouche arrivait d'on ne sait o˘. En passant derrière, il vit une femme d'un certain ‚ge qui faisait frire du bacon. ´J'ai besoin d'acheter de l'avoineª, dit-il.
    Sans lever les yeux de sa poêle, elle dit : ÍI y a un magasin en face du tribunal.
    - Merci. Avez-vous vu Dobbs l'åil mort?
    - qui diable est-il, celui-là ?
    - Peu importe.
    - Vous voudriez manger quelque chose avant de partir ?
    - Non, merci... je regrette de ne pas avoir le temps. ª
    Laissant son cheval, il monta la côte jusqu'au tribunal. De l'autre côté de la place, une construction plus petite avec une enseigne peinte à la diable annonçant Marchand de Grains. C'était fermé, mais dans un appentis, derrière, il trouva un homme à demi vêtu en train de se raser. ´J'ai besoin d'acheter de l'avoine, répéta-t-il.
    - Et moi, j'ai besoin de me raser.
    - Je ne peux pas attendre. Vendez-moi deux sacs d'avoine maintenant ou bien je les achèterai au gué de South River. ª
    En grommelant, l'homme s'essuya le visage et emmena Mack dans le magasin.
    ´ Pas d'étrangers en ville ? lui demanda Mack.
    - Vousª, répondit-il.
    Il semblait bien que Dobbs n'était pas venu ici la nuit dernière.
    Mack paya avec l'argent de Lizzie et chargea les deux grands sacs sur son dos. En sortant, il entendit des bruits de sabots et leva les yeux pour voir trois cavaliers qui arrivaient de l'est, à bonne allure.
    Son cúur se mit à battre plus fort.
    ´ Des amis à vous ? dit le marchant de grains.
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    - Non. ª
    II descendit en h‚te la pente. Les cavaliers s'arré tèrent au Cygne. Mack ralentit le pas en approchar et rabattit son chapeau sur ses yeux. Comme ils mel taient pied à terre, il étudia leurs visages.
    L'un d'eux était Jay Jamisson.
    Mack jura sous cape. Jay les avait presque rattra pés, à cause de l'incident de la veille à South Rivei
    Heureusement que Mack avait été prudent : il étai donc prévenu. Il lui fallait maintenant retrouver soi cheval et s'en aller sans être vu.
    Il se rendit compte soudain que le cheval en ques tion avait été volé à Jay et que ce dernier n'était qu', quelques coudées du buisson auquel il avait attach l'animal.
    Jay adorait ses chevaux. Il lui suffirait d'un cou] d'úil pour reconnaître que c'était le sien. Et il com prendrait aussitôt que les fuyards n'étaient pas loir
    Mack enjamba une clôture brisée pour s'engage dans un champ envahi de broussailles et se cacha der rière un buisson. Lennox était avec Jay et il y avait u: troisième homme qu'il ne reconnut pas. Lennox atta cha sa monture à côté de celle de Mack, dissimulan le cheval volé aux yeux de Jay.

    Lennox ne s'intéres sait pas aux chevaux et ne reconnaîtrait pas l'animal Jay attacha le sien auprès de celui de Lennox. Entre entre donc! criait Mack dans sa tête, mais Jay si retourna pour dire quelque chose à Lennox.
    Lenno: répondit