Le pays de la liberté
nouvelles de l'Est? Est-ce que ces fichus députés dépensent toujours l'argent de nos impôts à construire de nouveaux palais et à donner des banquets? Laissez-moi vous payer à boire. Du rhum pour tout le monde, je te prie, Baz.
- Nous partons, dit Lizzie. Mais merci quand même. ª
Dobbo la regarda plus attentivement et dit: Úne femme en culotte de peau !
ª
Elle l'ignora et dit: Ádieu, Baz... et merci pour le renseignement. ª
Mack sortit. Lizzie et Peg se dirigèrent vers la porte. Dobbs regarda Peg et eut un air surpris. ´Toi,
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je te connais. Je t'ai vue avec Burgo Marier, que Diei ait son ‚me.
- Jamais entendu parler de luiª, dit hardimen Peg. Et elle passa.
Il ne fallut qu'une seconde à l'homme pour arrive à la conclusion logique.
Śeigneur, tu dois être li petite garce qui l'a tué !
- Attendez un peuª, fit Lizzie. Elle regrettait qui Mack f˚t sorti si vite. ´Je ne sais pas quelles folle: idées vous avez en tête, Mr. Dobbs, mais Jenny es domestique dans ma famille depuis l'‚ge de dix ans Elle n'a jamais rencontré personne du nom de Burgc Marier, et elle l'a encore moins tué. ª
L'homme n'allait pas se laisser démonter si facile ment. Élle ne s'appelle pas Jenny, mais c'es quelque chose comme ça : Betty, ou Milly ou Peggy C'est ça... c'est Peggy Knapp. ª
Lizzie se sentit malade de peur.
Dobbs chercha une confirmation auprès de sor compagnon. ´ Dis donc, ça n'est pas elle ? ª
L'autre haussa les épaules. ´Je n'ai jamais vu plus d'une fois ou deux la condamnée qui travaillait poui Burgo: toutes les petites filles se ressemblentª, dit-il d'un ton hésitant.
Baz intervint. ´quand même, elle correspond au signalement donné dans la Gazette de Virginie. ª II plongea la main sous le comptoir et en tira un mousquet.
La peur de Lizzie se dissipa: elle était furieuse. ´J'espère que vous ne songez pas à me menacer, Barney Toboldª, dit-elle. Son ton énergique la surprit elle-même.
´Vous devriez peut-être tous attendre un peu, répondit-il, pendant qu'on envoie un message au shérif de Staunton. Il est furieux de ne pas avoir attrapé la meurtrière de Burgo. Je suis s˚r qu'il voudra vérifier votre histoire.
- Je n'ai pas le temps d'attendre. ª
II braqua l'arme sur elle. ´Je crois qu'il va bien falloir.
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- Laissez-moi vous expliquer quelque chose. Je vais sortir d'ici avec cette enfant, et pensez à une seule chose : si vous abattez l'épouse d'un riche gentleman virginien, aucune excuse au monde ne vous empêchera de finir au bout d'une corde. ª Elle posa les mains sur les épaules de Peg, s'interposa entre elle et le fusil et la poussa devant elle.
Baz arma le mousquet avec un cliquetis assourdissant.
Peg tressaillit sous les mains de Lizzie qui resserra son emprise, sentant que la fillette avait envie de s'enfuir en courant.
Six coudées les séparaient de la porte, mais elle eut l'impression de mettre une heure à les parcourir.
Aucun coup de feu ne claqua.
Lizzie sentit le soleil sur son visage.
Incapable de se contenir plus longtemps, elle poussa Peg en avant et courut à toutes jambes.
Mack était déjà en selle. Peg sauta à l'arrière du chariot et Lizzie lui emboîta le pas.
´qu'est-ce qu'il s'est passé? demanda Mack. On dirait que vous avez vu un fantôme.
- Allons-nous-en d'ici! dit Lizzie en secouant les rênes. Le borgne a reconnu Peg ! ª Elle tourna le chariot vers l'est. S'ils se dirigeaient vers Staunton, il leur faudrait d'abord passer la rivière à gué, ce qui prendrait trop longtemps, et puis ils se jetteraient dans les bras du shérif. Force leur était de revenir sur leurs pas.
Regardant par-dessus son épaule, elle vit les trois hommes plantés sur le seuil de la taverne, Baz tenant toujours son mousquet. Faisant claquer son fouet, elle mit les chevaux au trot.
Baz ne tira pas.
quelques secondes plus tard, ils étaient hors de portée.
´Mon Dieu, fit Lizzie, soulagée. «a a été un moment pénible. ª
La route tourna dans les bois : la taverne disparut 440
à leurs yeux. Au bout d'un moment, Lizzie remit le chevaux au pas. Mack s'approcha sur sa monture Ńous avons oublié d'acheter de l'avoine ª, dit-il.
Mack était soulagé d'avoir échappé à ces forcenés mais il regrettait la décision qu'avait prise Lizzie d> revenir en arrière. Ils auraient d˚
passer la rivière e poursuivre leur chemin. Certes, la ferme de Burg< Marier semblait être dans le coin, mais ils auraient pi trouver un
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