Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
Vom Netzwerk:
salaire. Mack était tenté. ´D'accordª, fit-il.
    De nouvelles acclamations montèrent de la foule.
    ´Fais attention à ses pieds, dit Dermot. Il doit avoir des plaques d'acier au bout de ses bottes. ª
    Mack acquiesça et ôta sa veste.
    Dermot ajouta : Śois prêt à le voir te sauter dessus dès que tu mettras les pieds dans le ring : fais attention, il n'attendra pas le signal. ª
    C'était un vieux truc dans les combats entre mineurs au fond du puits. La façon la plus rapide de l'emporter, c'était de commencer avant que l'autre soit prêt. Un homme disait : ´ Viens te battre dans le tunnel: il y a plus de placeª, puis il frappait son adversaire au moment o˘ celui-ci franchissait la rigole d'écoulement.
    Le ring se composait d'une vague enceinte de cordes à peu près à la hauteur de la taille, soutenue par quatre poteaux de bois enfoncés dans la boue.
    Mack approcha, se souvenant de la mise en garde de Dermot. Au moment o˘ il levait le pied pour enjamber les cordes, le Cogneur de Bermondsey se précipita sur lui.
    Mack s'y attendait: il recula hors de portée et l'énorme poing du Cogneur ne fit que lui effleurer le front. La foule eut un sursaut étonné.
    Mack agit sans réfléchir, comme une machine. Il s'approcha rapidement du ring et, allongeant la jambe sous la corde, décocha un coup de pied au jarret du Cogneur, ce qui le fit trébucher. Les vivats 143
    montèrent de la foule et Mack entendit la voix de Dermot qui criait : ´
    Tue-le, Mack ! ª
    Sans laisser à l'homme le temps de reprendre son équilibre, Mack le frappa de chaque côté de la tête, à gauche, puis à droite, puis une fois de plus à
    la pointe du menton avec un uppercut derrière lequel il y avait toute la force de ses épaules. Les jambes du Cogneur se dérobèrent sous lui, ses yeux roulèrent dans ses orbites, puis il trébucha de deux pas en arrière et tomba à plat sur le dos.
    Les spectateurs poussèrent des cris enthousiastes.

    Le combat était terminé.
    Mack regarda l'homme allongé à terre : il vit une carcasse délabrée, endommagée, et qui n'était plus bonne à rien. Il regrettait d'avoir relevé
    son défi. Déçu, il tourna les talons.
    Dermot bloquait le nain d'une clé au bras. Ćette petite canaille essayait de filer, expliqua-t-il. Il voulait t'escroquer de ton prix. Paie, Longues Jambes. Une livre.ª
    De sa main libre, le nain prit dans une poche de sa chemise un souverain d'or. L'air mauvais, il le tendit à Mack.
    Mack l'empocha, avec l'impression d'être un voleur.
    Dermot l‚cha le nain.
    Un homme au visage de brute mais à la tenue élégante surgit auprès de Mack.
    ´Beau travail, dit-il. Vous vous êtes souvent battu ?
    - De temps en temps, au fond du puits.
    - Je pensais bien que vous deviez être un mineur. Maintenant, écoutez, j'organise un combat de boxe au Pélican à Shadwell, samedi prochain. Si vous voulez essayer de gagner vingt livres en quelques minutes, je peux vous faire rencontrer Rees Preece, la Montagne galloise.
    - Vingt livres ! fit Dermot.
    - Vous ne l'enverrez pas au tapis aussi rapidement que vous l'avez fait avec cette b˚che, mais vous aurez une chance. ª
    144
    Mack regarda le Cogneur, qui gisait là'comme uni masse inutile. Ńon, fit-il.
    - Bon sang, fit Dermot, pourquoi pas ? ª
    L'organisateur haussa les épaules. Śi vous n'ave. pas besoin de l'argent... ª
    Mack songea à sa jumelle, Esther, qui coltinait tou jours du charbon sur les échelles du puits de Heugl quinze heures par jour, en attendant la lettre qui 1; libérerait de toute une vie d'esclavage. Vingt livre suffiraient à payer son voyage jusqu'à Londres: i pourrait avoir l'argent en main samedi soir.
    ´ ¿ la réflexion, oui ª, dit Mack.

Dermot lui donna une grande claque dans le dos ´Bien parlé, mon garçonª, dit-il.
    14
    Lizzie Hallim et sa mère traversaient Londres ei cahotant dans une voiture de louage. Lizzie étai excitée et folle de joie : elles allaient retrouver Ja^ pour visiter une maison.
    Ón peut dire que Sir George a changé d'attitude observa Lady Hallim. Nous faire venir à Londres prévoir un somptueux mariage et voilà maintenan qu'il propose de payer le loyer d'une maison i Londres pour que vous y habitiez tous les deux.
    - Je crois que Lady Jamisson l'a persuadé, dit Liz zie. Mais seulement sur des points de détail. Il ne veu toujours pas donner à Jay la propriété de la Barbade
    - Alicia est une femme habile, dit Lady Hallirr d'un ton songeur. Tout de même, je suis

Weitere Kostenlose Bücher