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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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jeta les bras autour de son cou et dit: ´Vous m'avez sauvé la vie... merci, merci !
    ª
    II la serra contre lui. ´Vous m'avez sauvé la vie autrefois... quand vous m'avez tiré de la rivière. ª
    Elle le serrait de toutes ses forces en s'efforçant de 213
    ne plus trembler. Elle sentit la main de Mack derrière sa tête qui lui caressait les cheveux. Avec sa culotte et sa chemise déchirées elle sentait tout le corps du jeune homme pressé contre le sien. C'était une sensation totalement différente de ce qu'elle éprouvait avec son mari : Jay était grand et souple. Mack, petit, massif et musclé.
    Il se déplaça et la regarda. Ses yeux verts la fascinaient. Le reste de son visage lui semblait flou. ´Vous m'avez sauvé, et je vous ai sauvée, dit-il avec un sourire narquois. Je suis votre ange gardien, et vous êtes le mien.
    ª
    Elle commençait à se calmer. Elle se souvint que sa chemise était déchirée et que ses seins étaient nus. Śi j'étais un ange, je ne serais pas dans vos brasª, dit-elle, et elle bougea pour se dégager de son étreinte.
    Il la regarda un moment au fond des yeux, puis il eut de nouveau ce sourire un peu grimaçant et il hocha la tête, comme s'il était d'accord avec elle.
    Puis il se détourna.
    Il récupéra le sac des voleurs, et lui passa le gilet qu'elle enfila en le boutonnant précipitamment pour masquer sa nudité. Dès qu'elle se sentit de nouveau en sécurité, elle commença à s'inquiéter du sort de Jay. ÍI faut que je cherche mon mari, dit-elle tandis que Mack l'aidait à passer sa veste. Vous voulez m'aider?
    - Bien s˚r. ª II lui tendit perruque, chapeau, bourse, montre et mouchoir.
    Ét votre amie aux cheveux roux? demanda-t-elle.
    - Cora. Je me suis assuré qu'elle était en s˚reté avant de venir à votre secours.
    - Vraiment ? ª Lizzie se sentait déraisonnablement irritée. ´Vous êtes amants, Cora et vous ? ª demanda-t-elle grossièrement.
    Mack sourit. Óui, fit-il. Depuis avant-hier.

    - Le jour de mon mariage.
    - Je vis des moments merveilleux. Et vous ? ª Une réplique cinglante venait aux lèvres de Lizzie
    puis, malgré elle, elle éclata de rire. ´Merci de 214
    m'avoir sauvéeª, dit-elle et, se penchant en avant, elle lui posa sur les lèvres un baiser fugitif.
    ´ Je le referais pour un baiser comme ça. ª
    Elle lui fit un grand sourire puis tourna les talons vers la rue.
    Jay était là, à la regarder.
    Elle se sentit terriblement coupable. L'avait-il vue embrasser McAsh ?
    ¿ voir son air sombre, elle devina que oui. Óh, Jay! fit-elle. Dieu merci, vous êtes sain et sauf!
    - qu'est-ce qu'il s'est passé ? fit-il.
    - Ces deux hommes ont voulu me dépouiller.
    - Je savais bien que nous n'aurions pas d˚ venir. ª II la prit par le bras pour l'entraîner.
    ´ McAsh les a assommés et m'a sauvée, dit-elle.
    - «a n'est pas une raison pour l'embrasserª, dit son mari.
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    Le régiment de Jay était de service sur Palace Yard le jour du procès de John Wilkes. John Wilkes, élu au Parlement en 1757, s'était violemment élevé contre l'oppression monarchique. Emprisonné, puis exilé à Paris, il s'était décidé à revenir en Angleterre o˘ il était devenu le symbole de la lutte pour les libertés nationales.
    Dès son retour, en 1768, le gouvernement l'accusa d'être un hors-la-loi.
    Mais, tandis que les poursuites contre lui traînaient en longueur, il remporta une élection partielle dans le Middlesex. Le gouvernement espérait encore l'empêcher de siéger au Parlement en le faisant condamner en justice.
    Jay calma son cheval et promena un regard nerveux sur la foule. Plusieurs centaines de partisans de
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    Wilkes se pressaient devant Westminster Hall o˘ se déroulait le procès.
    Nombre d'entre eux portaient épinglée à leur chapeau la cocarde bleue qui symbolisait leur soutien aux thèses de Wilkes.
    Les conservateurs comme le père de Jay espéraient que Wilkes serait condamné, mais tout le monde se demandait avec inquiétude comment réagiraient alors ses partisans.
    En cas de violence, le régiment de Jay était censé maintenir l'ordre. Le détachement de gardes était modeste - bien trop petit, aux yeux de Jay : juste quarante hommes et quelques officiers sous les ordres du colonel Cranbrough. Ils formaient un mince cordon rouge et blanc entre le b‚timent du tribunal et la foule.
    Cranbrough recevait ses ordres des magistrats de Westminster, représentés par Sir John Fielding. Fiel-ding était aveugle, ce qui ne

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