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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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Śaviez-vous que Malachi McAsh avait refait surface ici à Londres ? ª
    Son père secoua la tête. ´Je ne pense pas que ça ait la moindre importance, dit-il d'un ton catégorique.

    - Il crée de l'agitation parmi les dockers.
    - «a ne demande pas beaucoup d'efforts: ces gens-là sont toujours prêts à batailler.
    - On m'a prié de vous contacter de la part des entrepreneurs. ª
    Sir George haussa les sourcils. ´Pourquoi toi?ª dit-il d'un ton qui laissait entendre que quiconque ayant deux sous de bon sens n'utiliserait jamais Jay comme ambassadeur.
    Jay haussa les épaules. ÍI se trouve que je connais un de ces entrepreneurs et il m'a demandé de venir vous trouver.
    - Les aubergistes constituent un puissant groupe d'électeurs, dit Sir George d'un ton songeur. De quelle proposition s'agit-il ?
    - McAsh et ses amis ont créé des équipes indépendantes qui ne travaillent pas avec les entrepreneurs. Ceux-ci demandent aux armateurs d'être loyaux envers eux et d'éconduire les nouvelles équipes. Ils ont l'impression que, si vous donnez l'exemple, les autres armateurs suivront.
    - Je ne sais pas si je dois intervenir. Ce n'est pas notre combat. ª
    Jay était déçu. Il croyait avoir bien présenté son affaire. Il feignit l'indifférence. ´«a ne me concerne en rien, mais je suis surpris : vous dites toujours que
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    nous devons adopter une position ferme envers les ouvriers séditieux qui ont des idées au-dessus de leur condition. ª
    Là-dessus, on frappa violemment à la porte de la rue. Sir George fronça les sourcils et Jay passa dans le vestibule pour jeter un coup d'úil. Un domestique le dépassa rapidement et alla ouvrir la porte. Il se trouva nez à nez avec un robuste ouvrier chaussé de sabots, une cocarde bleue accrochée à sa casquette graisseuse. Állumez! ordonna-t-il au valet. qu'on illumine pour Wilkes ! ª
    Sir George sortit de son bureau et vint se planter auprès de Jay.
    Íls font ça..., annonça celui-ci. Ils obligent les gens à mettre des chandelles à toutes leurs fenêtres pour soutenir Wilkes.
    - qu'est-ce que c'est que ça?ª fit Sir George.
    Ils s'avancèrent. Le numéro 45 était tracé à la craie sur la porte. Dehors, sur la place, un petit groupe allait de maison en maison.
    Sir George se tourna vers l'homme debout sur le seuil. Śavez-vous ce que vous avez fait? dit-il. Ce nombre est un code. Il signifie : "Le roi est un menteur." Votre monsieur Wilkes s'est retrouvé en prison à cause de ça et ça pourrait bien vous arriver aussi.
    - Voulez-vous illuminer pour Wilkes ? ª fit l'homme, ignorant la tirade de Sir George.
    Sir George s'empourpra. Il ne supportait pas qu'un ouvrier lui parle ainsi.
    ´Va au diable!ª dit-il en claquant la porte au nez de l'homme.
    Il retourna dans son cabinet de travail et Jay le suivit. Comme ils s'asseyaient, ils entendirent un bruit de verre brisé. Tous deux sursautèrent et se précipitèrent dans la salle à manger, sur le devant de la maison. Il y avait un carreau de cassé à l'une des deux fenêtres et une pierre au beau milieu du parquet ciré. Ć'est du verre de première qualité ! s'écria Sir George, furieux. Deux shillings le pied carré !ª ¿ ce moment, une nouvelle pierre vint fracasser l'autre fenêtre.
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    Sir George passa dans le vestibule et ordonna au valet: ´que tout le monde aille se mettre à l'abri à l'arrière de la maison. ª
    Le valet, l'air effrayé, demanda: Ést-ce qu'il ne vaudrait pas mieux mettre quand même des chandelles aux fenêtres comme ils l'ont demandé, monsieur ?
    - Taisez-vous, bon sang, et faites ce qu'on vous ditª, répliqua Sir George.
    Il y eut un troisième fracas de verre brisé quelque part dans les étages et Jay entendit sa mère pousser un cri de frayeur. Il grimpa l'escalier quatre à quatre, le cúur battant, et la rencontra à la porte du salon. ´Vous n'avez rien, maman?ª
    Elle était p‚le, mais calme. Ńon, je vais bien... que se passe-t-il ? ª
    Sir George déboucha dans l'escalier en grondant avec une rage contenue : ´
    Pas de quoi avoir peur : c'est la racaille des partisans de Wilkes.
    Mettons-nous à l'abri des pierres jusqu'à ce qu'ils soient partis. ª
    Tandis que d'autres vitres volaient en éclats, ils se réfugièrent tous dans le petit salon, au fond de la maison. Jay voyait que son père bouillait de rage. tre forcé de battre en retraite devait assurément l'exaspérer.
    C'était peut-être le moment de présenter de nouveau la requête de

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