Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
déjà sorti du sien ce qu’il fallait pour allumer un feu
ainsi qu’une sorte d’ébauche de minuscule panier fait de bandes d’écorces
séchées non tressées. Elle fourra à l’intérieur le duvet d’épi de jonc qui lui
servait d’amadou puis prit un morceau de pyrite de fer présentant une rainure à
force d’avoir été utilisé, ainsi qu’un éclat de silex que Jondalar avait
taillé. En frappant la pyrite avec le silex, Ayla fit naître une étincelle qui
retomba sur le duvet inflammable. Il s’en éleva un filet de fumée. Elle prit le
panier, souffla sur la petite braise qui se transforma en flammèche. Elle
souffla de nouveau, posa le panier sur le rocher. Shevola avait déjà préparé
deux torches qu’elle approcha du feu. Lorsqu’elles furent allumées, Ayla pressa
les bandes d’écorce l’une contre l’autre pour les éteindre afin de pouvoir
utiliser de nouveau ce qui en restait.
    — Nous avons quelques
pierres à feu mais je n’ai pas encore appris à m’en servir, avoua le jeune
acolyte. Tu me montreras comment allumer un feu aussi vite ?
    — Bien sûr. Cela ne demande
qu’un peu de pratique. Maintenant, montre-moi cette caverne.
     
     
    L’entrée de la grotte laissait
pénétrer un peu de la lumière du jour, mais sans leurs torches les deux femmes
n’auraient pas vu où elles posaient le pied et le sol était inégal, jonché de
morceaux détachés de la voûte ou des parois. Elles avancèrent prudemment.
Shevola se rapprocha de la paroi de gauche et la longea, fit halte à un endroit
où la grotte se rétrécissait et se divisait en deux galeries. Celle de droite
était large ; celle de gauche, étroite, semblait se terminer en
cul-de-sac.
    — La grotte est trompeuse,
avertit Shevola. On est tenté de prendre la galerie de droite mais elle ne mène
nulle part. Un peu plus loin, elle se divise de nouveau, les deux branches
deviennent de plus en plus étroites et s’arrêtent. À gauche, après un passage
étroit, la grotte s’élargit de nouveau.
    La jeune femme leva sa torche
pour éclairer des marques peu visibles sur la paroi de gauche.
    — On les a faites pour
indiquer à ceux qui en comprendront le sens que c’est le chemin qu’il faut
prendre, dit-elle en tendant le bras.
    — Tu veux parler de membres
de la Zelandonia, je suppose.
    — Oui, le plus souvent, mais
des jeunes se risquent aussi parfois à explorer les grottes.
    Shevola repartit, s’arrêta de
nouveau au bout d’un moment.
    — L’endroit est bon pour
faire résonner la voix sacrée. Tu en as déjà une ?
    — Je n’ai pas encore choisi,
répondit Ayla. J’ai essayé des chants d’oiseaux, j’ai aussi rugi comme un lion.
La Première chante, et dans la Grotte aux Mammouths, c’était d’une incroyable
beauté. Que fais-tu, toi ?
    — Je chante également, mais
pas comme la Première. Écoute.
    Shevola émit un son aigu,
descendit de plusieurs octaves puis remonta jusqu’à la note initiale. La grotte
renvoya un écho assourdi.
    — Remarquable, la félicita
Ayla avant de se mettre à siffler.
    — Oh, c’est
extraordinaire ! s’exclama Shevola. On aurait vraiment dit des oiseaux. Où
as-tu appris à faire ça ?
    — Après avoir quitté le Clan
et avant de rencontrer Jondalar, j’ai vécu dans une lointaine vallée à l’est.
Je donnais à manger aux oiseaux pour les attirer et je me suis mise à imiter
leurs chants. Comme cela les faisait venir, j’ai continué.
    Elles s’engagèrent dans l’étroite
galerie, Shevola la première, suivie d’Ayla puis de Loup. Ayla ne tarda pas à
se féliciter d’avoir suivi les conseils de Zelandoni en s’habillant
spécialement pour la visite. Non seulement les parois de la grotte se
rapprochèrent mais la voûte et le sol aussi, ne laissant qu’un espace exigu où
elles pouvaient à peine se tenir debout. À certains endroits, elles durent se
mettre à genoux pour avancer. Ayla laissa tomber sa torche mais réussit à la
ramasser avant qu’elle s’éteigne.
    Leur progression devint plus
aisée quand la galerie s’élargit et qu’elles purent de nouveau se tenir droites.
Il leur restait cependant d’autres difficultés à surmonter. À un endroit, la
paroi de droite s’était écroulée en un éboulis pentu de terre et de cailloux,
laissant à peine un passage plan où poser le pied. Des pierres roulaient vers
les deux femmes qui marchaient au plus près de la paroi opposée.
    Enfin, après un dernier
rétrécissement

Weitere Kostenlose Bücher