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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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et rusé qui n’était pas entièrement sans fondement.
    Au début, la Première avait porté
sur lui un jugement réservé, ne sachant pas si elle pouvait lui faire
confiance, ne sachant pas même si elle avait de la sympathie pour lui. Il
défendait son avis avec vigueur, y compris lorsqu’il était opposé à celui de la
Première, mais il avait fini par faire la preuve de sa loyauté et, dans les
réunions ou les conseils, elle avait appris à compter sur la justesse de ses
points de vue. Ayla avait été partagée à son sujet, elle aussi, mais, après
avoir appris que la Première avait bonne opinion de lui, elle inclinait
davantage à lui faire confiance.
    Derrière lui se tenait un homme
dont Ayla s’était méfiée dès qu’elle l’avait rencontré. Né à la Neuvième
Caverne, Madroman avait rejoint la Cinquième, dont il était manifestement
devenu un acolyte. Le Zelandoni de la Cinquième Caverne en avait plusieurs, et
bien que Madroman fût parmi les plus anciens, il n’avait pas accédé au rang de
premier. Jondalar était même étonné qu’on l’ait accepté dans la Zelandonia.
    Lorsque Jondalar, dans sa
jeunesse, s’était épris de la Première, qui était alors acolyte et s’appelait
Zolena, un autre jeune homme, nommé Ladroman, avait voulu avoir Zolena comme
femme-donii. Jaloux, il les avait épiés et avait entendu Jondalar tentant de
persuader Zolena de devenir sa compagne. Les femmes-donii étaient censées
éviter ce genre de situation : les jeunes gens qu’elles initiaient aux
Plaisirs étaient considérés comme vulnérables face à des femmes plus âgées et
plus expérimentées. Mais Jondalar était grand, mûr pour son âge, incroyablement
beau et charismatique avec ses extraordinaires yeux bleus, et si attirant
qu’elle ne l’avait pas repoussé immédiatement.
    Ladroman avait averti la
Zelandonia et tous les autres que Jondalar et Zolena enfreignaient un interdit.
Découvrant que Ladroman les avait épiés et dénoncés, Jondalar s’était battu avec
lui. Le scandale avait éclaté, non seulement à cause de cette liaison mais
parce que, au cours du combat, Jondalar avait fait tomber deux dents de devant
de Ladroman. Depuis, il zézayait et avait des difficultés à mordre. La mère de
Jondalar, qui était alors chef de la Neuvième Caverne, avait dû verser de
lourdes indemnités pour l’écart de conduite de son fils.
    Elle avait aussi décidé de
l’envoyer vivre chez Dalanar, l’homme dont elle était la compagne quand son
fils était né, l’homme du foyer de Jondalar. Bouleversé dans un premier temps,
Jondalar avait fini par lui être reconnaissant de cette décision. La punition – c’en
était une, selon lui, alors que sa mère y voyait plutôt une période d’attente
pendant laquelle les choses s’arrangeraient et les gens oublieraient – avait
fourni à Jondalar l’occasion de connaître Dalanar. Les deux hommes se
ressemblaient beaucoup, non seulement sur le plan physique mais dans leurs
aptitudes, en particulier pour tailler le silex. Dalanar lui en avait appris la
technique en même temps qu’à Joplaya, sa cousine, la superbe fille de la
nouvelle compagne de Dalanar, Jerika, la plus exotique des femmes que Jondalar
ait jamais connues. Ahnlay, la mère de Jerika, avait accouché d’elle pendant le
long Voyage qu’elle avait fait avec son compagnon et était morte près de la
mine de silex que Dalanar avait découverte. Mais ce compagnon, Hochaman, avait
survécu pour réaliser son rêve.
    C’était un Grand Voyageur qui
avait marché des Mers Infinies de l’Est aux Grandes Eaux de l’Ouest, même si
Dalanar avait dû vers la fin le porter sur son dos. Lorsqu’il avait ramené
Jondalar à la Neuvième Caverne, quelques années plus tard, Dalanar avait poussé
plus loin à l’ouest uniquement pour que le frêle vieillard, Hochaman, puisse
contempler une dernière fois les Grandes Eaux, juché de nouveau sur les épaules
de Dalanar. Hochaman avait fait seul les derniers pas et, parvenu au bord de
l’océan, il était tombé à genoux pour laisser les vagues le baigner et en
goûter le sel. Jondalar avait appris à aimer les Lanzadonii et s’était félicité
de son exil parce qu’il avait trouvé un second foyer.
    Jondalar savait que la Première
n’avait elle non plus aucune sympathie pour Ladroman après les ennuis qu’il
leur avait causés mais qui, d’une certaine façon, avaient renforcé sa vocation
d’acolyte. « Zolena »

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