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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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envoyer de la
nourriture et de l’eau. Si vous avez besoin d’autre chose, prévenez-moi.
    — Cela me paraît parfait,
répondit la Première. Vous voulez autre chose ? demanda-t-elle à ses
compagnons.
    Jondalar secoua la tête, alla
détacher le travois de Rapide pour le soulager de son fardeau et commença à
décharger leurs affaires. Il avait l’intention de dresser la tente à
l’intérieur de l’abri pour l’aérer sans qu’elle soit mouillée. Ayla prévoyait
de la pluie et il faisait confiance à son sens du changement de temps.
    — Juste une chose, dit Ayla.
Est-ce que nous pourrions amener les chevaux dans l’abri ? J’ai vu des
nuages s’amonceler au loin, je crois que nous allons avoir de la pluie… ou
autre chose. Les chevaux aiment être au sec, eux aussi.
    Au moment où Jondalar l’amenait,
le jeune étalon lâcha derrière lui des boules de crottin brunes dégageant une
forte odeur.
    — Faites comme vous voulez,
répondit le Zelandoni de la Cinquième avec un sourire narquois. Si cela ne vous
dérange pas, cela ne dérangera personne.
    Plusieurs autres membres de la
Caverne sourirent aussi. Voir un de ces animaux si dociles et si fascinants
satisfaire un besoin naturel les rendait moins magiques. Ayla avait remarqué
les réactions réservées de la Caverne à leur arrivée et se réjouissait que
Rapide ait choisi ce moment pour montrer qu’il n’était qu’un cheval.
    La Première examina les coussins.
Certains étaient en cuir, d’autres en fibres végétales tressées – feuilles
de roseau ou de jonc –, plusieurs perdaient leur bourre par une déchirure
ou un coin usé, ce qui expliquait pourquoi on les avait laissés dans un abri
rarement utilisé. Elle les frappa contre la paroi pour les débarrasser de leur
poussière puis les empila près de l’endroit où Jondalar avait posé la tente
repliée. Ayla fit passer sa fille dans son dos pour pouvoir aider son compagnon
à la monter.
    — Je m’occupe d’elle, dit la
femme obèse.
    Elle surveilla Jonayla tandis que
Jondalar et Ayla installaient la tente devant l’un des cercles sombres cernés
de pierres et disposaient sur le sol le matériel servant à allumer rapidement
un feu. Ils étendirent ensuite leurs fourrures de couchage, rentrèrent le reste
de leurs affaires dans l’abri. Enfin, ils traînèrent les deux travois au fond
du refuge, poussèrent les crottes de Rapide dehors et installèrent les chevaux.
    Des enfants les observaient sans
oser s’approcher, sauf une fillette chez qui la curiosité prit finalement le
dessus. En la regardant se diriger vers elle, la Première estima qu’elle devait
compter neuf ou dix ans.
    — Je peux prendre le
bébé ? demanda l’enfant. Je peux ?
    — Si elle est d’accord,
répondit la doniate. Elle sait déjà ce qu’elle veut.
    La fillette tendit les bras.
Jonayla hésita puis sourit timidement quand l’enfant s’approcha encore et s’assit.
Finalement, Jonayla s’écarta de la Première pour se pencher vers la fillette
qui la prit dans ses bras et la posa sur ses genoux.
    — Comment elle
s’appelle ?
    — Jonayla. Et toi ?
    — Hollida.
    — Tu aimes les bébés,
apparemment.
    — Ma sœur a une petite fille
mais elle est partie dans la famille de son compagnon. Il vient d’une autre
Caverne. Je ne l’ai pas vue de tout l’été.
    — Et elle te manque ?
    — Oui. Je n’aurais pas cru,
mais elle me manque.
    Ayla avait observé la petite
fille dès qu’elle s’était approchée et avait deviné ce qu’elle ressentait. Elle
sourit en se rappelant combien elle avait elle aussi désiré un bébé quand elle
était plus jeune. Elle songea à Durc, qui devait maintenant avoir à peu près le
même âge que la fillette, mais dans le Clan on le considérait sans doute comme
plus proche de devenir un adulte. Il grandit, se dit-elle. Elle savait qu’elle
ne reverrait jamais son fils, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui
quelquefois.
    Jondalar remarqua l’expression
mélancolique de sa compagne qui regardait la fillette jouer avec Jonayla et se
demanda ce qui l’attristait. Puis Ayla secoua la tête, sourit, appela Loup et
s’approcha du groupe. Si cette petite doit passer du temps auprès de Jonayla,
il vaut mieux que je la présente à Loup pour qu’elle n’ait pas peur de lui,
décida-t-elle.
    Après avoir fini de s’installer,
les trois visiteurs retournèrent au premier abri de pierre. Hollida les
accompagnait et

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