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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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attestent les mots à compter des noms de Cavernes
disparues. Les Histoires de la plupart des Cavernes mentionnent l’intégration
de nouveaux membres ou le départ pour un autre groupe, mais nous ne savons rien
sur la Quatrième. D’aucuns imaginent qu’une terrible tragédie a causé la mort
de tous ses membres.
    La Première continua ainsi, tout
en songeant qu’Ayla, en particulier, avait besoin d’en apprendre le plus
possible sur son peuple d’adoption puisqu’elle serait appelée un jour à
transmettre ces connaissances aux jeunes de la Neuvième Caverne. La jeune femme
écoutait, fascinée, en n’observant que d’un œil la piste qu’ils suivaient,
guidant inconsciemment Whinney d’une pression du genou ou d’un changement de
position tandis que la Première parlait derrière elle et, quoique lui tournant
le dos, se faisait parfaitement entendre.
    La Cinquième Caverne était située
dans une agréable petite vallée séparant des falaises calcaires sous un haut
promontoire. Elle était traversée en son milieu par un ruisseau né d’une source
vive et se jetant dans la Rivière quelques centaines de mètres plus loin. Les
hautes parois qui se dressaient de chaque côté du cours d’eau offraient neuf
abris de pierre aux dimensions variées, certains très hauts, mais tous
n’étaient pas habités. Aussi loin que remontait la mémoire des Zelandonii,
l’endroit avait été peuplé, ce qui expliquait son nom de Vieille Vallée. Les
Histoires et Légendes des Anciens témoignaient des liens que de nombreuses
Cavernes avaient noués avec la Cinquième.
    Chacune des Cavernes du
territoire des Zelandonii était essentiellement indépendante et capable de
subvenir à ses besoins élémentaires. Ses membres pouvaient chasser, pêcher et
pratiquer la cueillette, non seulement pour survivre mais pour vivre bien. Ils
constituaient la société la plus avancée de la région et peut-être du monde de
leur époque. Les Cavernes coopéraient parce qu’elles avaient intérêt à le
faire. Elles organisaient parfois des expéditions de chasse communes, en
particulier pour le gros gibier comme le mammouth et le mégacéros, ou pour des
animaux dangereux comme le lion des cavernes. Périls et résultats étaient
partagés. Leurs membres se rassemblaient parfois en grand nombre pour cueillir
une abondance de fruits ou de baies pendant la brève période de maturité avant
que cette nourriture perde de sa fraîcheur.
    Le groupe le plus nombreux
fournissait aux autres les compagnes et les compagnons dont ils avaient besoin
et les Cavernes échangeaient des objets non parce qu’elles y étaient
contraintes mais parce qu’elles appréciaient ce que d’autres fabriquaient. Ces
objets étaient assez semblables d’un groupe à l’autre pour être compris mais
présentaient une diversité intéressante, et quand un événement imprévu
survenait, il pouvait être bon d’avoir des amis ou des parents à qui demander
de l’aide. Dans ces régions proches des grands glaciers, où les hivers étaient
très rigoureux, la situation pouvait souvent se dégrader.
    Chaque Caverne avait tendance à
se spécialiser dans un domaine, en partie à cause de l’endroit où elle vivait,
en partie parce que certains de ses membres avaient maîtrisé une technique et
l’avaient transmise à leurs proches. La Troisième Caverne passait pour posséder
les meilleurs chasseurs, sans doute parce qu’elle était située au confluent de deux
rivières dont les plaines inondables, à l’herbe grasse, attiraient toute une
variété d’animaux migrateurs, et parce que du haut de leur falaise, les membres
de la Troisième étaient généralement les premiers à les repérer. Considérés
comme les meilleurs, ils cherchaient constamment à améliorer leurs techniques
de chasse et d’observation. Si le troupeau repéré était nombreux, ils
conviaient les Cavernes voisines à une chasse commune. S’il n’y avait que
quelques animaux, ils les abattaient eux-mêmes mais les partageaient souvent
avec leurs voisins, notamment pendant les rassemblements ou les fêtes.
    Les Zelandonii de la Quatorzième
étaient des pêcheurs exceptionnels. Chaque Caverne pratiquait la pêche, mais
les membres de la Quatorzième s’étaient spécialisés dans la capture du poisson.
Le torrent qui coulait au milieu de leur vallée prenait naissance des
kilomètres plus haut et abritait plusieurs variétés de poissons, en plus de
servir de frayère au saumon

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