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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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échappé à la mort, Matagan
avait craint de ne plus pouvoir s’appuyer sur cette jambe. Il avait recommencé
à marcher mais ne pouvait plus s’accroupir ni suivre un animal à la
trace : il ne deviendrait jamais vraiment un bon chasseur. On avait alors
envisagé qu’il apprenne à tailler le silex avec Jondalar. La mère du garçon et
son compagnon, ainsi que Kemordan, le chef de la Cinquième Caverne, Joharran,
Jondalar et Ayla, puisque Matagan vivrait avec eux, avaient finalement réglé
tous les détails avant la fin de la Réunion d’Été. Ayla s’était prise de
sympathie pour le jeune garçon et avait approuvé la décision. Matagan devait
acquérir des capacités qui lui conféreraient un statut respecté et elle se
souvenait que pendant leur Voyage Jondalar avait montré qu’il aimait partager
les siennes avec tous ceux qui souhaitaient apprendre, en particulier les
jeunes.
    Mais en revenant à la Neuvième
Caverne elle espérait passer un ou deux jours tranquille dans son foyer. Elle
prit sa respiration et s’approcha de Matagan. Il lui sourit, se leva avec
difficulté.
    — Je te salue, Matagan, lui
dit-elle en lui prenant les deux mains. Au nom de la Grande Terre Mère, je te
souhaite la bienvenue.
    Elle l’examina attentivement à la
dérobée, remarqua qu’il était grand pour son âge et n’avait sans doute pas
atteint sa taille adulte. Il fallait espérer que sa jambe blessée continuerait
à se développer en même temps que son corps car sa boiterie s’accentuerait si
ses deux membres inférieurs étaient inégaux en taille.
    — Au nom de Doni, je te
salue, Ayla, répondit-il en usant de la formule de politesse qu’on lui avait
apprise.
    Jonayla, attachée dans le dos de
sa mère, gigota pour voir à qui elle parlait.
    — Je crois que ma fille veut
te saluer, elle aussi.
    Ayla desserra la couverture à
porter et fit passer Jonayla devant. Les yeux écarquillés, l’enfant regarda
fixement le jeune garçon, sourit tout à coup et lui tendit les bras. Matagan
lui rendit son sourire.
    — Je peux la prendre ?
demanda-t-il. Je sais comment faire, j’ai une sœur un peu plus âgée qu’elle.
    Et elle te manque déjà, pensa
Ayla en lui tendant son bébé.
    Il lui parut à l’aise avec un
enfant dans les bras.
    — Tu as beaucoup de frères
et sœurs ?
    — Oui. Je suis l’aîné, elle
est la plus jeune, et il y en a quatre autres entre nous, dont deux nés-ensemble.
    — Ton aide manquera sûrement
beaucoup à ta mère. Quel âge as-tu ?
    — J’ai treize ans,
répondit-il.
    L’année précédente, lorsqu’il
avait entendu cette étrangère pour la première fois, il avait trouvé qu’elle
avait un curieux accent mais après l’accident, lorsqu’il souffrait beaucoup, il
avait pris plaisir à l’écouter parce qu’elle le réconfortait et le soulageait
toujours. D’autres Zelandonia s’étaient occupés de lui mais elle était venue le
voir régulièrement pour lui donner des remèdes et bavarder avec lui.
    — Et tu as passé tes
Premiers Rites l’été dernier, fit une voix derrière Ayla.
    C’était Jondalar, qui avait
entendu leur conversation en s’approchant d’eux. Les vêtements de Matagan, les
motifs qui y étaient cousus, les perles et les bijoux qu’il portait indiquaient
qu’il était maintenant considéré comme un homme de la Cinquième Caverne des
Zelandonii.
    — Oui, à la Réunion d’Été.
Avant d’être blessé.
    — Le moment est venu pour
toi d’apprendre. As-tu déjà taillé le silex ?
    — Un peu. Je sais faire une
pointe de sagaie ou un couteau, redonner du tranchant à une lame émoussée. Je
ne suis pas le meilleur, mais le résultat est correct.
    — La question est plutôt de
savoir si tu aimes la taille.
    — J’aime quand c’est réussi.
Ce n’est pas toujours le cas.
    — Même pour moi, dit
Jondalar en souriant. Tu as mangé ?
    — Je viens de finir.
    — Pas nous. Nous rentrons à
l’instant. Tu sais qu’Ayla est devenue acolyte de la Première ?
    — Tout le monde le sait, je
crois, répondit Matagan en retournant Jonayla pour l’appuyer contre son épaule.
    — Avez-vous senti le
tremblement de terre pendant votre voyage ? demanda Ayla. Quelqu’un de
votre groupe a-t-il été blessé ?
    — Plusieurs sont tombés mais
personne n’a vraiment été blessé. Mais tout le monde a eu peur, je crois. Moi,
je sais que j’ai eu peur.
    — Je ne connais personne qui
ne soit pas effrayé par un

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