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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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liaison n’avait pas duré et après
avoir exprimé ses regrets et réparé ses torts l’homme avait retrouvé sa place
dans la Caverne mais Marona y était maintenant vue d’un œil moins favorable. En
approchant de l’habitation de la Première, Ayla repoussa ces réflexions au fond
de son esprit pour ne plus songer qu’au blessé.
    Plus tard dans la soirée,
lorsqu’elle sortit de la demeure de Zelandoni, qui faisait aussi fonction
d’hôpital, elle vit Jondalar assis en compagnie de Joharran, Proleva et
Marthona. Ils avaient fini de manger et buvaient une tisane en regardant jouer
Jonayla et Sethona, la fille de Proleva. Jonayla était une enfant heureuse et
en bonne santé, très jolie, au dire de tous, avec des cheveux blonds fins et
bouclés, des yeux du même bleu extraordinaire que ceux de Jondalar. Pour Ayla,
elle était la plus belle au monde mais, ayant grandi dans le Clan, elle
rechignait à exprimer un tel jugement sur sa propre enfant. Cela pouvait porter
malheur.
    Sethona, cousine proche de
Jonayla, née quelques jours seulement après elle, avait des yeux gris et des
cheveux châtain clair. Ayla trouvait qu’elle ressemblait à Marthona car elle
avait déjà un peu de la dignité et de la grâce de l’ancien chef, ainsi que son
regard franc. Avec ses cheveux plus gris, son visage plus ridé, la mère de
Jondalar paraissait maintenant son âge, mais ce vieillissement n’était pas
seulement affaire d’apparence physique. Marthona n’allait pas bien et cela
inquiétait Ayla. La Première et elle avaient discuté de son état, ainsi que de
tous les remèdes et traitements qu’elles avaient pu trouver pour la soigner,
mais elles savaient toutes deux qu’elles ne pourraient empêcher Marthona de
passer dans le Monde d’Après et ne pouvaient qu’espérer retarder ce moment.
    Après avoir perdu sa vraie mère,
Ayla avait eu la chance d’en trouver une autre en la personne d’Iza,
guérisseuse du Clan qui l’avait élevée comme sa fille, avec Creb le Mog-ur
comme homme de son foyer. Nezzie des Mamutoï avait ensuite voulu l’adopter au
Camp du Lion, mais c’était le Mamut du Foyer du Mammouth qui l’avait finalement
fait. La mère de Jondalar avait dès le début traité Ayla comme sa fille, et
celle-ci la considérait comme sa mère, sa mère zelandonii. Elle se sentait
aussi très proche de la Première, qui était cependant plus pour elle une amie
et un maître.
    La tête posée sur ses pattes de
devant, Loup observait les fillettes. Il avait remarqué qu’Ayla s’approchait
mais comme elle ne le rejoignait pas immédiatement, il se redressa pour la
regarder et tous les autres se tournèrent aussi dans cette direction. Ayla prit
alors conscience que ses pensées l’absorbaient tellement qu’elle s’était
arrêtée. Elle se remit à marcher.
    — Comment va-t-il ?
demanda Joharran lorsqu’elle fut plus près.
    — On ne peut toujours rien
dire. Nous avons mis des attelles aux os brisés de ses jambes et de son bras
mais nous ne savons pas s’il a autre chose de cassé à l’intérieur. Il respire
encore, sans avoir repris connaissance. Sa compagne et sa mère sont auprès de
lui, maintenant. Zelandoni est restée avec elles. Je pense que si quelqu’un lui
apportait à manger, cela pourrait inciter la compagne et la mère à nous
rejoindre pour manger, elles aussi.
    — Je vais essayer de les
persuader de venir, dit Proleva en se levant.
    Elle alla prendre parmi les
assiettes réservées aux visiteurs une plaque d’ivoire détachée d’une défense de
mammouth et polie avec du grès, y posa quelques tranches d’un jeune chamois
rôti à la broche. C’était un mets rare et délicieux. Des membres de la Neuvième
et de Cavernes voisines partis à la chasse au bouquetin avaient eu de la
chance. Elle ajouta des tiges de chardon printanières légèrement cuites et des
racines, s’approcha de l’habitation de la doniate et gratta au panneau de cuir
jouxtant le rideau de l’entrée. L’instant d’après, elle y pénétra. Un moment
plus tard, elle ressortit avec la compagne et la mère du blessé, les conduisit
au foyer principal et leur donna des assiettes de visiteurs.
    — Il faut que j’y retourne,
dit Ayla à Jondalar. Matagan t’a prévenu que je rentrerais probablement
tard ?
    — Oui. Je coucherai Jonayla.
    Il souleva la fillette d’un bras
et, de l’autre, serra sa compagne contre lui.
    — J’ai monté Grise
aujourd’hui, raconta l’enfant.

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