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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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la tête de
l’animal, qui posa doucement sa tête sur la jambe de la brûlée.
    — Il est chaud, n’est-ce
pas ? Et il aime qu’on le gratte derrière les oreilles.
    Lorsque la femme commença à
caresser Loup, Ayla lui lâcha la main. Elle avait senti les cicatrices, la
rugosité de la peau qui s’était tendue en guérissant, mais la femme semblait
avoir recouvré l’usage de son bras.
    — Comment est-ce
arrivé ? demanda Ayla. Tes brûlures ?
    — J’avais mis des pierres
chaudes dans un panier à cuire et j’en avais ajouté jusqu’à ce que l’eau
commence à bouillir. Quand j’ai voulu le porter ailleurs, il a craqué et l’eau
m’a aspergée. Quelle bêtise ! Je savais que ce panier était usé, j’aurais
dû cesser de m’en servir, mais je voulais simplement me faire une tisane et il
était à portée de main.
    Ayla hocha la tête.
    — Parfois, nous ne prenons
pas le temps de réfléchir. Tu as un compagnon ? Des enfants ?
    — Oui, j’ai un compagnon, et
des enfants, un garçon et une fille. Je lui ai dit de les emmener à la Réunion
d’Été, il n’y a aucune raison de leur faire payer ma stupidité. C’est de ma
faute si je ne peux plus y aller.
    — Pourquoi ne pourrais-tu
pas ? Tu peux encore marcher, non ? Tu n’as pas été brûlée aux jambes
ni aux pieds.
    — Je ne veux pas que les
gens regardent avec pitié mon visage et mes mains couturés, répliqua-t-elle
rageusement, les larmes aux yeux.
    Elle écarta sa main de Loup et
remit la couverture sur sa tête.
    — Certains te regarderont
avec pitié mais nous avons tous des accidents, et des gens naissent avec des
problèmes plus graves. Tu ne dois pas laisser ces brûlures t’empêcher de vivre.
Ton visage n’est pas si marqué et avec le temps les cicatrices pâliront et se
verront moins. Tu as été plus gravement brûlée aux mains, et sans doute aussi
aux bras, mais j’ai vu que tu peux te servir de tes mains.
    — Pas comme avant.
    — Cela reviendra.
    — Comment sais-tu autant de
choses ? Qui es-tu ?
    — Je suis Ayla, de la
Neuvième Caverne des Zelandonii, répondit la compagne de Jondalar, qui tendit
les bras pour les salutations rituelles et entama la récitation de ses noms et
liens. Acolyte de la Première parmi Ceux Qui Servent la Grande Terre Mère…
    Lorsqu’elle eut terminé, la
femme, manquant à tous les usages, s’exclama :
    — Son acolyte ? Son
premier acolyte ?
    — Son seul acolyte. Le
précédent nous accompagne, il est à présent Zelandoni de la Dix-Neuvième
Caverne. Nous sommes venus visiter votre grotte sacrée.
    La femme se rendit compte qu’elle
allait devoir tendre les bras et prendre les mains de cette jeune femme
remarquable. C’était une des raisons pour lesquelles elle n’avait pas voulu se
rendre à la Réunion d’Été : l’obligation de montrer non seulement son visage
mais aussi ses mains à tous ceux qu’elle rencontrerait. Baissant la tête, elle
songea à les dissimuler sous la couverture, à prétendre qu’elle ne pouvait pas
procéder à des présentations rituelles, mais l’acolyte avait déjà touché l’une
de ses mains et savait que ce n’était pas vrai. Finalement, après une longue
inspiration, elle repoussa la couverture et tendit ses deux mains gravement
brûlées.
    — Je suis Dulana, de la
Quatrième Caverne des Zelandonii du Sud… commença-t-elle.
    Ayla écouta la liste des noms et
liens en se concentrant sur le contact de ces mains à la peau hérissée de
crêtes, et probablement encore un peu douloureuses.
    — … nom de Doni, je te
souhaite la bienvenue, Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii.
    — Tes mains te font encore
mal ? Si c’est le cas, une infusion d’écorce de bouleau te soulagera. J’en
ai avec moi.
    — Notre Zelandoni m’en a
donné mais je ne savais pas si je devais continuer à en prendre.
    — Si la douleur persiste,
fais-le. Cela les rendra aussi moins rouges. Je pense également que tu pourrais – toi
ou quelqu’un que tu connais – fabriquer des mitaines avec une peau
souple, une peau de lapin, par exemple. Ainsi, quand tu rencontreras des gens,
ils ne remarqueront probablement pas que tes mains sont un peu rugueuses. As-tu
du suif blanc et pur ? Je peux te faire une crème adoucissante, y ajouter
peut-être un peu de cire d’abeille, et des pétales de rose pour qu’elle sente
bon. J’en ai aussi. Tu pourrais la faire pénétrer dans tes mains en frottant,
en mettre

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