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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Celle de droite conduit à la salle
secondaire. Nous irons tout droit, plus ou moins.
    Il tenait haut sa torche et,
quand Ayla regarda derrière elle, elle vit la file des visiteurs s’étirer dans
l’espace élargi. Trois lumières s’y intercalaient, trois porteurs de lampes de
pierre. Ils empruntèrent la galerie, laquelle s’incurva légèrement sur la
droite puis sur la gauche, la direction restant à peu près la même. Lorsque le
passage se rétrécit de nouveau, le doniate fit halte, approcha sa torche de la
paroi de gauche, permettant à Ayla de découvrir des traces de griffes.
    — À une époque, des ours ont
hiberné dans cette grotte mais je n’en ai jamais vu, dit-il.
    Devant, des blocs de pierre
tombés de la voûte les obligèrent à se remettre sur une seule file. De l’autre
côté de l’éboulis, le Zelandoni tint de nouveau sa torche vers la gauche pour
éclairer les premiers signes sûrs d’une présence humaine antérieure : des
boucles, des courbes tracées avec les doigts ornaient la paroi. Un peu plus
loin, la galerie s’élargit de nouveau.
    — La salle secondaire se
trouve à gauche et n’offre pas grand-chose à part des points rouges et noirs à
certains endroits, reprit-il. Malgré leur aspect banal, ils sont chargés de
sens mais il faut appartenir à la Zelandonia pour les comprendre. Nous
continuons dans la même direction.
    Il marcha droit devant lui puis,
après quelques pas vers la droite, s’arrêta devant un panneau marqué de traces
de doigt à l’ocre rouge et de six empreintes de main noires. Le panneau
suivant, plus complexe, montrait des formes humaines, mais floues, presque
fantomatiques, et des cerfs séparés par des points. Les visiteurs se
regroupèrent autour du panneau énigmatique, vaguement effrayant, qui fit
frissonner Ayla. Elle ne fut pas la seule à avoir cette réaction et la grotte
devint soudain silencieuse.
    À gauche, après une saillie de la
roche, une niche s’élargissait en un panneau sur lequel on avait peint en noir,
l’un sur l’autre, les contours de deux superbes mégacéros. Celui de devant
était un mâle aux bois palmés imposants, au cou épais et musclé, indispensable
pour porter une charge aussi lourde. En comparaison, sa tête semblait menue.
Pour avoir dépecé ces cerfs géants, Ayla savait que la bosse de leur garrot
était un amas serré de tendons et de muscles, eux aussi nécessaires pour un tel
poids. Le mégacéros suivant avait également un cou puissant et une bosse au
garrot mais pas de bois. Ce pouvait être une femelle mais Ayla pensait plutôt
que c’était un autre mâle qui avait perdu sa ramure après le rut automnal. Une
fois passée la saison des amours, il n’avait plus besoin de cet étalage
majestueux qui prouvait sa force et attirait les femelles, il valait mieux
qu’il conserve son énergie pour survivre à l’hiver glacial qui s’abattrait
bientôt sur lui.
    Ayla admira longuement les
mégacéros avant de remarquer soudain le mammouth, à l’intérieur du corps du
premier gigantesque cerf. Il n’était pas complet, l’artiste n’avait tracé que
la ligne du dos et de la tête, mais cela suffisait. Elle se demanda ce qu’on
avait peint en premier, le mammouth ou les mégacéros. Elle étudia de plus près
le reste du panneau. Au-dessus du dos du premier cerf, devant la tête du
second, des lignes noires représentaient deux autres animaux, eux aussi
incomplets : la tête et le cou d’un chamois aux cornes recourbées en arrière,
les cornes, vues de face, d’un autre animal de montagne qui pouvait être un
bouquetin.
    Avançant encore, ils parvinrent à
une autre série d’animaux aux contours noirs, dont un troisième mégacéros. Il y
avait aussi un cerf plus petit représenté en partie, une chèvre des montagnes,
un cheval suggéré par sa crinière hérissée et l’amorce du dos, ainsi qu’une
forme à la fois étonnante et effrayante. Partielle elle aussi, elle montrait la
partie inférieure d’un corps qui semblait humain, avec trois traits qui
pénétraient dans son fessier ou en émergeaient. Avait-on voulu représenter des
sagaies, montrer qu’on avait chassé un être humain ? Mais pourquoi une
telle image sur la paroi d’une grotte ? Ayla tenta de se rappeler si elle
avait déjà vu un animal représenté percé de sagaies. Ou avait-on voulu montrer
quelque chose qui sortait du corps ? Le derrière n’est pas une cible
logique pour un chasseur, pensa-t-elle. Une

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