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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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laquelle, au
milieu de la fumée de quelques feux, se trouvait un ensemble d’abris assez
spacieux faits de bois et de peaux et couverts de chaume. Devant, une foule de
gens faisait face aux visiteurs, mais Ayla n’aurait su dire s’ils étaient
contents de les voir arriver. Ils semblaient sur la défensive, aucun ne
souriait et certains tenaient des lances, sans pourtant viser personne.
    Ayla avait déjà assisté à ce
genre de réception et elle fit discrètement signe à Loup de rester à proximité.
Elle l’entendait gronder légèrement tandis qu’il marchait devant elle pour la
protéger. Elle regarda Jondalar, qui s’était placé devant Jonayla bien qu’elle
s’efforçât de voir ce qui se passait. Les chevaux caracolaient nerveusement,
les oreilles pointées en avant. Jondalar serra plus fermement les longes de
Rapide et Grise et jeta un coup d’œil à Ayla, qui posa la main sur l’encolure
de Whinney.
    — Willamar ! lança
alors une voix. C’est bien toi ?
    — Farnadal ! Bien sûr
que c’est moi, et quelques autres, la plupart de la Neuvième Caverne. Je savais
que tu nous attendais. Kimeran et Jondecam sont déjà là ?
    — Non, pas encore. Ils
devraient être arrivés ?
    — Ils vont venir ?
interrogea une voix féminine sur un ton joyeux.
    — Nous pensions qu’ils
seraient déjà là. Pas étonnant que tu aies l’air si surpris de nous voir.
    — Ce n’est pas toi que je
suis surpris de voir, dit Farnadal, sardonique.
    — Des présentations
s’imposent, dit Willamar. Je commencerai donc par la Première parmi Ceux Qui
Servent la Grande Terre Mère.
    Farnadal en resta bouche bée,
puis se reprit et s’avança. En y regardant de plus près, il la reconnut à son
allure et à ses tatouages. Il l’avait déjà rencontrée, mais cela faisait un
certain temps et tous deux avaient changé depuis.
    — Au nom de Doni, tu es la
bienvenue, Zelandoni la Première, dit-il.
    Il lui tendit les deux mains et
continua ses salutations. Les autres voyageurs furent présentés à leur tour,
Jondalar et Ayla en dernier.
    — Voici Jondalar, de la
Neuvième Caverne des Zelandonii, Maître Tailleur de Silex… commença le Maître
du Troc.
    Vint le moment de présenter
Ayla :
    — Et voici Ayla, de la
Neuvième Caverne des Zelandonii, auparavant du Camp du Lion des Mamutoï… prononça
Willamar.
    Il remarqua que Farnadal
changeait d’expression à l’énoncé de ses noms et liens de parenté, et plus
encore lorsqu’elle le salua et qu’il l’entendit parler.
    Ces présentations lui en avaient
appris beaucoup sur elle. D’abord, c’était une étrangère, ce qui ressortait
avec évidence quand elle prenait la parole, une étrangère adoptée de plein
droit en tant que Zelandonii à part entière et pas seulement unie à un
Zelandonii, ce qui, en soi, était inhabituel. De plus, elle faisait partie de
la Zelandonia et était devenue acolyte de la Première. Et bien que l’homme tînt
les longes de deux chevaux et les maîtrisât, c’était à elle que revenait la
responsabilité de toutes les bêtes. De toute évidence, elle exerçait un
ascendant sur l’autre cheval et sur le loup, même sans se servir de cordes. Il
lui semblait qu’elle aurait déjà dû être une Zelandoni, et pas seulement un
acolyte, même de la Première.
    Puis il se souvint qu’un an plus
tôt une troupe de conteurs itinérants étaient venus et avaient raconté de
folles histoires de chevaux portant des gens et d’un loup qui aimait une femme,
mais il n’avait jamais imaginé qu’il y eût quelque vérité dans tout cela. Et
maintenant, il les avait sous les yeux. Il n’avait pas vu les chevaux porter
les gens, mais commençait à se demander quelle part de vérité contenaient ces
histoires.
    Une femme de haute taille, à qui
Ayla crut trouver un air familier, s’avança et demanda à Willamar :
    — Tu as dit que tu
t’attendais à voir ici Jondecam et Kimeran ?
    — Voilà longtemps que tu ne
les as vus, n’est-ce pas, Camora ? répondit Willamar.
    — Oui.
    — Tu leur ressembles,
surtout à ton frère, Jondecam, mais aussi à Kimeran.
    — Nous sommes tous
apparentés, dit Camora avant d’expliquer à Farnadal : Kimeran est mon
oncle, mais il était beaucoup plus jeune que sa sœur, ma mère. Quand la mère de
ma mère a rejoint les Esprits du Monde d’Après, ma mère l’a élevé comme un fils
en même temps que Jondecam et moi. Puis, quand son compagnon est passé dans

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