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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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détours,
elle décida de couper à travers le pays en se dirigeant plus à l’est.
    C’était une région entièrement
nouvelle pour Ayla et, bien sûr, pour Jonayla, mais celle-ci était si petite
qu’il était peu probable qu’elle se souvienne plus tard d’être passée par là.
Jondalar ne la reconnaissait pas non plus, bien qu’il y fût venu avec Willamar
et sa mère ainsi que les autres enfants de Marthona. Jonokol n’avait pas
beaucoup voyagé et le pays lui était donc également inconnu. Quant à Amelana,
elle ne se rappelait rien de la région, alors qu’elle l’avait traversée en
venant de sa Caverne du Sud, mais à l’époque elle ne prêtait attention à rien.
Son esprit était alors entièrement occupé par son nouveau compagnon, qui
semblait ne pouvoir se passer d’elle, et elle rêvait de son nouveau foyer. La
Première était venue plusieurs fois dans les parages, mais jamais bien
longtemps, et elle ne s’en souvenait que vaguement. Le Maître du Troc, lui,
connaissait bien la région. Il y avait déjà emmené ses deux aides, qui
cependant ne la connaissaient pas encore aussi bien que lui. Willamar cherchait
des points de repère pour se guider.
    Le paysage changeait chaque jour
de façon subtile. Ils prenaient de l’altitude et le terrain devenait plus
accidenté. Les affleurements calcaires se faisaient plus fréquents, souvent
accompagnés de taillis et même de petits bois qui poussaient alentour, et les
herbages plus rares. Malgré l’altitude plus élevée, la chaleur augmentait,
l’été avançant, et la végétation se modifiait tandis que se poursuivait leur
progression vers le sud. Ils voyaient moins de conifères, épicéas, sapins ou
genévriers, et plus d’arbres à feuilles caduques comme le mélèze et d’espèces à
petites feuilles telles que le saule et le bouleau, ainsi que des arbres
fruitiers et, de temps à autre, des érables à grosses feuilles et des chênes.
Même les herbes changeaient : moins de seigle et plus de graminées de la
famille du blé, comme l’épeautre, mais elles étaient souvent mélangées et le
triticale côtoyait de nombreuses plantes herbacées.
    Ils chassaient le gros et le
petit gibier varié qu’ils croisaient en chemin et cueillaient les plantes qui
poussaient abondamment en cette période de l’année, mais tout cela avec
modération car ils ne songeaient pas à faire de réserves. Hormis Jonayla,
c’étaient tous des adultes, pleins de santé et capables de trouver leur nourriture
et de subvenir à leurs besoins. La grosse femme ne chassait ni ne cueillait,
mais, en tant que Première, elle apportait sa contribution. Elle marchait une
partie du temps, et plus elle le faisait plus elle était ingambe, mais quand
elle se fatiguait, elle montait sur le travois et ne les ralentissait pas.
C’était surtout Whinney qui tirait le travois, mais Ayla et Jondalar dressaient
les autres chevaux à le faire aussi. Même s’ils se déplaçaient assez lentement
pour que les chevaux puissent paître en chemin, surtout le matin et le soir,
ils avançaient bien et, le temps restant agréable, ils avaient l’impression de
faire une excursion.
     
     
    Ils se dirigeaient depuis
plusieurs jours vers le sud-est quand, un matin, Willamar prit la direction
plein est, poussant parfois vers le nord, comme s’il avait suivi une piste. Ils
grimpèrent autour d’une corniche en surplomb et, derrière, virent effectivement
une piste, mais à peine assez large pour les longues perches du travois de la
Première.
    — Peut-être devrais-tu marcher,
Zelandoni, dit Willamar. Ce n’est plus très loin.
    — Oui, je vais marcher. Si
je me souviens bien, plus haut la piste se rétrécit encore.
    — Il y a un endroit assez
large après la prochaine courbe. Il serait peut-être bon que tu y laisses le
travois, Ayla, suggéra Willamar. Je ne crois pas que la piste lui permette de
passer.
    — Les travois s’accommodent
mal des pistes escarpées. Nous l’avons appris à nos dépens, dit-elle en jetant
un coup d’œil à Jondalar.
    En arrivant à l’élargissement,
ils aidèrent la doniate à descendre du travois et entreprirent de le décrocher.
Puis ils continuèrent leur ascension, Willamar en tête. Ayla, Jondalar et
Jonayla fermaient la marche avec les bêtes.
    Ils franchirent encore quelques
traverses du sentier en zigzag et une montée raide puis se retrouvèrent soudain
sur une saillie herbeuse relativement large sur l’arrière de

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