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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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dans un
trot rapide, il se recula sur le dos du cheval, remonta les genoux et serra les
flancs de l’étalon avec ses jambes. La fillette montait très en avant, presque
sur l’encolure de la jeune jument grise, ses petites jambes en équerre. La robe
brun-gris du cheval était elle aussi d’une nuance inhabituelle, bien qu’il
l’ait déjà vue quand il s’était rendu dans le Nord. Certains appelaient
« grouya » cette couleur, Ayla disait simplement « grise »
et c’était devenu le nom de la jument. Peu après leur départ, le trot rapide se
mua en galop. Sans entraves telles que le travois, les chevaux aimaient courir
jambes tendues, surtout lors des chevauchées matinales. Ayla se penchait sur
l’encolure de Whinney pour faire comprendre à la jument d’aller aussi vite que
possible. Loup glapissait et participait à la course. Jondalar se penchait lui
aussi, genoux fléchis contre les flancs de l’animal. Jonayla se tenait d’une
main à la crinière de l’animal et la joue appuyée sur le haut de son encolure,
l’autre bras passé autour, elle regardait devant du coin de l’œil. Le visage
fouetté par le vent, cette chevauchée effrénée était grisante et les cavaliers
laissaient les chevaux galoper à leur gré et y prenaient plaisir.
    Quand ils eurent trouvé leur
allure, Ayla se redressa un peu, Jonayla se laissa glisser plus bas sur
l’encolure de Grise et Jondalar prit une assise plus droite et laissa pendre
ses jambes. Ils se sentaient plus détendus et continuèrent au petit galop. Ayla
donna un signal à Loup et lui lança un ordre, « Cherche », qu’il
savait vouloir dire : « Cherche les gens. »
    La Terre était alors très peu
peuplée. Les humains étaient largement dépassés en nombre par des millions
d’autres créatures, des plus grosses aux plus petites, et ils avaient tendance
à rester étroitement groupés. Quand Loup humait les odeurs portées par le vent,
il était capable d’identifier de nombreux animaux différents à diverses étapes
de leur vie et de leur mort. Il détectait rarement celle d’êtres humains, mais
lorsqu’il le faisait il la reconnaissait.
    Les trois cavaliers aussi
cherchaient ; ils parcouraient le paysage du regard pour tenter de trouver
des signes indiquant que des gens étaient passés par là récemment. Ils ne
pensaient pas en découvrir aussi vite, certains que l’autre groupe de voyageurs
aurait envoyé un messager s’ils avaient eu des ennuis si près de leur
destination.
    Vers midi, ils firent halte pour
manger et laissèrent paître les chevaux. Quand ils repartirent, ils scrutèrent
la campagne plus attentivement encore. Ils suivaient des semblants de
pistes : marques de brûlé sur des arbres, branchettes de broussailles
courbées d’une certaine manière, parfois un tas de pierres terminé en pointe
d’un côté, et, de temps à autre, une marque en ocre rouge laissée sur un
rocher. Ils cherchèrent jusqu’au coucher du soleil, puis dressèrent le camp et
montèrent les tentes près d’un ruisseau qui avait pris sa source sur les
hauteurs.
    Ayla sortit des galettes
préparées pour le voyage avec des myrtilles séchées, de la graisse fondue et de
la viande séchée pilée en petits morceaux, elle les brisa dans l’eau bouillante
et ajouta encore de la viande séchée à cette soupe. Jondalar et Jonayla
allèrent marcher dans la prairie voisine et l’enfant revint les mains pleines
d’oignons qu’elle y avait trouvés, guidée par leur odeur. Cette zone plate
avait été inondée par la crue du ruisseau plus tôt dans la saison et, en
séchant, elle s’était prêtée à la croissance de certaines plantes. Ayla pensa y
faire un tour le lendemain matin pour ramasser d’autres oignons et tout ce
qu’elle pourrait glaner.
    Ils se mirent en route le
lendemain après avoir fini la soupe préparée la veille, agrémentée de racines
et de légumes verts qu’Ayla avait trouvés au cours de sa rapide exploration des
parages. Le deuxième jour fut aussi décevant que le premier ; ils ne
trouvèrent aucune indication du passage récent d’êtres humains. Ayla repéra les
traces de nombreux animaux et les montra à Jonayla en lui faisant remarquer de
subtils détails qui indiquaient leurs déplacements. Lorsque, le troisième jour,
ils s’arrêtèrent pour le repas de midi, Jondalar et Ayla étaient inquiets. Ils
savaient combien Kimeran et Jondecam avaient envie de voir Camora et ils
savaient aussi que

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