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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Beladora tenait beaucoup à rendre visite à sa famille.
    Ne s’étaient-ils tout simplement
pas mis en route ? Quelque imprévu les avait-il contraints à annuler ou à
retarder leur départ ou leur était-il arrivé quelque chose en chemin ?
    — Nous pourrions retourner à
la Grande Rivière et à la Première Caverne des Zelandonii du Sud pour voir
s’ils ont effectué la traversée, suggéra Ayla.
    — Jonayla et toi n’avez pas
à faire ce long trajet. Je peux y aller seul et vous, vous retournerez avertir
tout le monde. Si nous ne sommes pas de retour dans quelques jours, ils vont
s’inquiéter, dit Jondalar.
    — Tu as sans doute raison,
mais continuons à chercher, au moins jusqu’à demain. Puis nous déciderons.
    Ils dressèrent le camp
tardivement et évitèrent de parler de la décision qu’ils allaient devoir
prendre. Le lendemain matin, l’air était chargé d’humidité, des nuages
s’étaient formés au nord, le vent était capricieux et soufflait dans toutes les
directions. Puis il tourna et se mit à souffler du nord avec quelques fortes
rafales, qui rendaient chevaux et humains nerveux. Au cas où le temps
changerait, ou qu’ils doivent veiller tard, Ayla emportait toujours des
vêtements chauds.
    À quelques centaines de
kilomètres de là seulement, les glaciers, formés dans le Grand Nord et posés
comme une énorme crêpe sur le dessus arrondi de la Terre, présentaient des
parois de glace compacte de plus de trois kilomètres de haut. Dans la période
la plus chaude de l’été, les nuits étaient d’ordinaire fraîches et même dans la
journée le temps pouvait varier brusquement. Le vent du nord apportait le froid
et rappelait que même en été l’hiver était le maître du pays.
    Mais le vent du nord apportait
aussi autre chose. Dans l’affairement du démontage du camp et de la préparation
du repas, aucun ne remarqua le changement d’attitude de Loup. Un glapissement,
presque un aboiement, attira l’attention d’Ayla. Debout, penché dans le vent,
la truffe haute pointée en avant, il avait détecté une odeur. Chaque fois
qu’ils avaient levé le camp, elle lui avait donné le signal pour qu’il se mette
à la recherche d’êtres humains. Grâce à son odorat extrêmement développé, il
avait saisi une petite bouffée apportée par le vent.
    — Regarde, mère !
Regarde Loup ! s’écria Jonayla, qui venait également de remarquer son
comportement.
    — Il a repéré quelque chose,
dit Jondalar. Dépêchons-nous de plier bagage.
    Ils jetèrent leurs affaires dans
les paniers de bât et les attachèrent aux chevaux ainsi que les couvertures de
monte, passèrent leur licou à Rapide et à Grise, éteignirent le feu et
montèrent en croupe.
    — Trouve-les, Loup !
Montre-nous quel chemin prendre, ordonna Ayla en faisant les signaux de main du
Clan.
    Le loup se dirigea vers le nord,
puis infléchit sa course plus à l’est. S’il avait bien senti l’odeur de ceux
qu’ils cherchaient, ces derniers étaient sortis de la piste mal tracée, à moins
qu’ils n’aient traversé les régions montagneuses orientales pour quelque autre
raison. Loup se déplaçait résolument à l’allure bondissante propre à son
espèce, suivi par les chevaux, Whinney en tête. Ils continuèrent toute la
matinée et laissèrent passer le moment du déjeuner.
    À un moment, Ayla crut percevoir
une odeur de brûlé, puis Jondalar lui cria :
    — Tu as vu la fumée, droit
devant ?
    Elle apercevait en effet un vague
panache de fumée qui montait dans les airs au loin et elle poussa Whinney. Elle
tenait Grise par la longe et jeta un coup d’œil à sa fille montée sur la jeune
jument pour s’assurer qu’elle était prête à accélérer l’allure. Tout excitée,
Jonayla sourit à sa mère. Elle adorait monter seule. Même quand Ayla ou
Jondalar voulait par sécurité la prendre sur leur monture parce que la piste
était difficile ou pour qu’elle puisse se reposer, l’enfant regimbait, souvent
en vain.
    En voyant un camp et des gens
autour, ils ralentirent à mesure qu’ils s’en approchaient. Ils ne savaient de
qui il s’agissait. Ils n’étaient pas les seuls à voyager, et arriver
brusquement, montés sur des chevaux, dans le camp d’inconnus risquait de semer
la panique.

23
     
     
    Ayla vit ensuite un homme blond
aussi grand que Jondalar. Lui aussi la vit.
    — Kimeran ! Nous étions
à votre recherche ! Comme je suis contente de vous avoir

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