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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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bien-être de la Caverne, mais, dès son plus jeune
âge, il s’est montré incontrôlable. Il était fort et usait de sa force pour
prendre ce qu’il voulait chaque fois qu’il le voulait. Au début, sa mère s’est
excusée de son comportement. N’ayant pas de compagnon, elle espérait que son
fils, qui devint vite un très bon chasseur parce qu’il aimait tuer, allait
prendre soin d’elle dans sa vieillesse, mais elle constata qu’il ne prenait pas
plus soin d’elle que de n’importe qui.
    « Quand il arriva à la
puberté, tous les gens de la Caverne étaient en colère contre lui et le
craignaient. La mesure fut dépassée lorsqu’il prit des sagaies qu’un autre
avait confectionnées. Quand celui-ci protesta et voulut les récupérer, Balderan
le battit si sauvagement qu’il faillit en mourir. Il ne s’en est jamais tout à
fait remis. C’est à ce moment-là que tout le monde s’est ligué et lui a demandé
de s’en aller. Tous les hommes et la plupart des femmes se sont armés et l’ont
chassé. Deux amis sont partis avec lui, des jeunes gens qui l’admiraient parce
qu’il prenait ce qu’il voulait et refusait de travailler. L’un des deux est
revenu avant la fin de l’été et a supplié qu’on le laisse reprendre sa place,
mais Balderan a toujours réussi à se gagner des partisans.
    « Il allait aux Réunions
d’Été, s’installait dans une lointaine et mettait au défi des jeunes gens
d’accomplir des actes téméraires pour prouver leur virilité. Il maltraitait
toujours ceux qui semblaient faibles ou peureux, et quand il repartait il avait
toujours quelques nouveaux partisans, séduits par son mauvais côté. Ils
harcelaient de nouvelles Cavernes jusqu’à ce que leurs membres s’unissent pour
les rechercher. Balderan et ses amis allaient alors plus loin et trouvaient
d’autres Cavernes, et ils recommençaient à voler de la nourriture, des
vêtements, des outils, des armes, et bientôt à violer des femmes.
    Balderan ricana pendant ce récit.
Peu lui importait ce qu’on disait de lui. Tout était vrai, mais il ne s’était
encore jamais fait prendre et il n’appréciait pas du tout. Ayla l’observait
attentivement et vit qu’il était fou de colère ; elle sentait sa peur et
sa haine et était certaine que Loup les sentait aussi. Elle savait que si
Balderan tentait de lui faire du mal, à elle, ou à Jonayla, Jondalar ou
quiconque voyageait avec eux, Loup le tuerait. Elle savait que si elle donnait
à Loup le signal de tuer cet homme, il le ferait et que tout le monde en serait
sans doute content. Mais elle ne voulait pas que Loup s’en charge, car il
aurait alors et pour toujours une réputation de tueur. Lorsqu’on raconte une
histoire, elle a tendance à prendre des proportions excessives. Personne
n’ignorait que les loups étaient capables de tuer. Elle voulait seulement qu’on
raconte que Loup avait aidé à capturer cet individu et l’avait surveillé sans
le tuer. C’était aux gens de décider eux-mêmes du sort de Balderan, et elle
était curieuse de voir ce qu’ils allaient faire.
    Ses trois compagnons n’étaient
pas en colère, seulement effrayés. Ils savaient bien ce qu’ils avaient fait et
il y avait ici assez de gens qui le savaient aussi. Celui qui se trouvait près
de Balderan pensait à sa fâcheuse situation. Il avait toujours semblé facile de
le suivre, de l’aider à prendre ce qu’il voulait et de faire peur aux gens.
Bien entendu, Balderan lui faisait peur à lui aussi, parfois, mais voir les autres
le craindre lui donnait un sentiment d’importance. Lorsqu’ils voyaient que ceux
qui se lançaient à leurs trousses étaient déterminés, ils agissaient avec
promptitude et parvenaient toujours à s’en sortir. Ils étaient persuadés qu’ils
ne se feraient jamais prendre, mais l’étrangère avait bouleversé tout cela,
avec ses armes et ses bêtes.
    Nul doute que c’était une
Zelandoni et ils n’auraient jamais dû s’en prendre à Une Qui Sert la Mère. Mais
comment auraient-ils pu le deviner ? Elle n’était même pas tatouée. On
disait qu’elle était un acolyte, mais un acolyte de la Première ? Balderan
ignorait que la Première existait réellement. Il pensait que ce n’étaient que
des histoires, comme les Légendes Anciennes. Et maintenant la plus puissante
Zelandoni du monde était là avec son acolyte, qui exerçait un pouvoir magique
sur les animaux et l’avait capturé. Qu’allaient-ils faire de

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