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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tâche de gouverner plus difficile, mais la pression du groupe
pour faire accepter les suggestions du chef était forte. La Zelandonia avait
encore moins d’autorité contraignante mais peut-être plus de pouvoir
persuasif : les chefs religieux étaient extrêmement respectés et un peu
craints. Leur connaissance de l’inconnu et leur familiarité avec le monde
terrifiant des esprits, élément important de la vie de la communauté, leur
valaient une grande considération.
     
     
    L’excitation d’Ayla augmentait à
mesure que la date du départ approchait. Elle n’avait pas éprouvé une telle
impatience l’année précédente, sans doute parce que Jondalar et elle étaient
arrivés chez les Zelandonii peu avant le rassemblement annuel et que devoir
faire leur connaissance et apprendre leurs manières l’avait rendue nerveuse.
Cette année, elle sentait son enthousiasme monter depuis le printemps et
l’effervescence des autres la gagner. Les préparatifs demandaient d’autant plus
de travail qu’ils ne resteraient jamais longtemps à un même endroit et
voyageraient toute la saison.
    La Réunion d’Été était le moment
où les Zelandonii se rassemblaient, après la longue saison froide, pour
resserrer leurs liens, trouver une compagne ou un compagnon, échanger des
objets et des informations. Une sorte de camp de base d’où de petits groupes
partaient pour pratiquer la chasse ou la cueillette, explorer leur terre et
voir ce qui avait changé, rendre visite à d’autres membres des Cavernes pour
retrouver des parents ou des amis éloignés. L’été était la saison nomade, les
Zelandonii n’étaient essentiellement sédentaires qu’en hiver.
    Ayla avait fini de donner le sein
à Jonayla et l’avait recouchée. Loup était parti un peu plus tôt chasser ou
rôder dans le voisinage. Elle venait de dérouler leur fourrure de couchage pour
voir s’il fallait la raccommoder quand elle entendit frapper au poteau de
l’autre côté du rideau qui fermait l’entrée de leur habitation. Celle-ci se
trouvait vers le fond de l’abri de pierre mais près de la partie sud-est, côté
aval, de l’espace à vivre puisqu’elle faisait partie des nouvelles
constructions. Elle se leva, écarta le rideau et découvrit avec plaisir Celle
Qui Était la Première.
    — Je suis contente de te
voir, Zelandoni, dit Ayla en souriant. Entre.
    Ayla perçut un mouvement dehors
et jeta un regard à l’autre abri que Jondalar et elle avaient construit un peu
plus loin pour les chevaux. Elle remarqua que Whinney et Grise venaient de
revenir de la berge herbeuse de la Rivière.
    — J’allais me faire une
tisane, en veux-tu une aussi ? proposa-t-elle.
    — Oui, merci, répondit la
lourde femme.
    Elle se dirigea vers un bloc de
calcaire qu’ils avaient porté à l’intérieur et recouvert d’un épais coussin
pour lui servir de siège. C’était à la fois solide et confortable.
    Ayla plaça des pierres à cuire
sur les braises rouges du foyer et ajouta du bois. Puis elle prit une outre – une
panse d’aurochs lavée avec soin –, versa de l’eau dans un panier au
tressage serré, y disposa des morceaux d’os pour protéger le fond des pierres
brûlantes.
    — Tu veux une infusion
particulière ? s’enquit-elle.
    — Peu importe, choisis.
Quelque chose de calmant, peut-être.
    Le bloc de roche et son coussin
avaient été installés dans leur foyer peu après leur retour de la Réunion
d’Été, l’année précédente. La Première n’en avait pas fait la demande et elle
ignorait si l’idée venait d’Ayla ou de Jondalar, mais elle savait qu’ils
l’avaient fait à son intention et elle leur en était reconnaissante. Zelandoni
avait deux autres sièges en pierre à elle, l’un dans son habitation, l’autre
près de l’espace de travail commun. Joharran et Proleva avaient aussi chez eux
un siège robuste où elle pouvait s’installer confortablement. Bien qu’elle pût
encore s’asseoir sur le sol en cas de nécessité, elle avait de plus en plus de
mal à se relever, du fait des années et de son poids sans cesse croissant.
Puisque la Grande Terre Mère m’a choisie pour être la Première, Elle a une raison
de me faire chaque année plus semblable à Elle, présumait-elle. Tous les
Zelandonia qui accédaient au rang de Premier n’étaient pas obèses, mais elle
était sûre que la plupart des gens aimaient sa corpulence. Elle lui donnait de
la présence et de l’autorité. Un peu

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