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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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n’échappèrent pas à la visiteuse. Jondalar tourna la tête vers le bébé,
remarqua qu’il dormait puis s’approcha de la Première et la salua de la même
manière en continuant à s’interroger sur ce qui l’avait déconcertée.
    — Jondalar pourra nous
aider, ajouta Ayla.
    — Vous aider en quoi ?
    — Zelandoni parlait de
rendre visite cet été à des Cavernes lointaines et j’ai pensé que ce serait
plus facile et plus rapide avec les chevaux.
    — Sûrement, mais tu crois
que Zelandoni pourrait apprendre à monter ?
    — Ce ne serait pas
nécessaire. Nous pourrions installer un siège confortable sur les perches et
Whinney la tirerait.
    Jondalar réfléchit, le front
plissé, puis approuva de la tête.
    — Pourquoi pas ?
    — Zelandoni serait prête à
essayer un jour et je lui ai proposé de le faire aujourd’hui.
    La Première décela une lueur
amusée dans les yeux de Jondalar et, cherchant une échappatoire, s’adressa à
Ayla :
    — Tu disais qu’il faudrait
fabriquer un siège…
    — C’est vrai, mais je te
propose de faire un essai pour te convaincre que, contrairement à ce que tu
penses, Whinney peut parfaitement te tirer. Pas besoin de siège pour ça. Moi je
n’en doute pas, mais ça te rassurerait et nous réfléchirions ensuite à la façon
de fabriquer un siège.
    Zelandoni sentit que, toute à son
ardeur à faire accomplir à Ayla son Périple de Doniate, elle s’était fait
prendre au piège. Avec un long soupir, elle se leva.
    — Bon, allons-y.
    Lorsqu’elle vivait dans sa
vallée, Ayla avait trouvé un moyen de transporter des choses volumineuses et
lourdes, comme le corps d’un animal abattu et aussi, un jour, Jondalar, blessé
et inconscient. Il s’agissait de deux perches attachées aux épaules du cheval
par une sorte de harnais fait de lanières tendues en travers de son poitrail.
Les autres extrémités des perches s’écartaient et reposaient sur le sol
derrière la bête. Du fait de leur surface de frottement très réduite, elles
étaient relativement faciles à tirer, même sur un terrain rocailleux, pour des
chevaux vigoureux. Reliant les deux perches, une plate-forme en bois, en peau
d’animal ou en vannerie permettait de transporter des fardeaux, mais Ayla
n’était pas certaine qu’elle ne plierait pas et ne toucherait pas le sol sous
le poids de la Première.
    — Finis ton infusion,
dit-elle à Zelandoni. Il faut d’abord que je trouve Folara ou quelqu’un d’autre
pour garder Jonayla. Je ne veux pas la réveiller.
    Ayla revint peu de temps après
mais pas avec Folara. Ce fut Lanoga, la fille de Tremeda, qui entra dans
l’habitation en portant sa jeune sœur Lorala. Depuis son arrivée, Ayla s’était
efforcée d’aider Lanoga et le reste des enfants de ce foyer. Jamais elle
n’avait éprouvé une colère aussi grande que lorsqu’elle avait découvert la
négligence du couple, mais elle n’avait rien pu faire – personne
d’autre non plus –, excepté aider les petits.
    — Nous ne serons pas partis
longtemps, dit-elle à Lanoga, nous allons seulement à l’abri des chevaux. Il y
a de la soupe avec de bons morceaux de viande qui restent et des légumes si
vous avez faim, ta sœur ou toi.
    — Lorala, peut-être. Elle
n’a rien pris depuis que je l’ai emmenée téter Stelona ce matin, répondit
Lanoga.
    — Mange, toi aussi, lui
recommanda Ayla en partant.
    Elle était sûre que la fillette
n’avait rien avalé depuis le matin. Lorsqu’ils furent assez loin pour ne pas
être entendus, Ayla donna enfin libre cours à son indignation :
    — Il va falloir que je passe
voir chez Tremeda s’il y a de la nourriture pour les enfants.
    — Tu leur en as apporté il y
a deux jours, rappela Jondalar. Il doit en rester.
    — Sache que Tremeda et Laramar
la mangent aussi, l’informa Zelandoni. Tu ne peux pas les en empêcher. Et si tu
leur apportes des grains ou des fruits, ou quoi que ce soit qui fermente,
Laramar l’ajoute à sa sève de bouleau pour son barma. Au retour, j’irai chez
eux prendre les enfants, je trouverai bien quelqu’un pour leur donner le repas
du soir. Il ne faut pas que tu sois la seule à les nourrir, Ayla. Nous sommes
suffisamment nombreux à la Neuvième Caverne pour que ces enfants aient à
manger.
    Lorsqu’ils arrivèrent à l’abri
des chevaux, Ayla et Jondalar consacrèrent un peu de leur attention à Whinney
et à Grise. Puis Ayla décrocha d’un poteau le harnais spécial et

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